J‘ai eu beau chercher tant dans mon réseau de contacts qu‘ailleurs sur la toile – il semble bien qu‘il n‘existe point de saison des bals au mois de novembre. Et pourtant, la valse des entraîneurs est belle et bien entamée.

Le congédiement plutôt déconcertant de Roberto Di Matteo à Chelsea alors que la situation des Blues n'est pas catastrophique démontre l'importance pour l'entraîneur d'avoir des atomes crochus avec les dirigeants du club pour lequel il travaille. Ce n'était pas l'amour fou entre Di Matteo et Abramovich, qui semble déjà avoir une autre flamme dans la mire. Voilà de quoi inquiéter Rafa Benitez, nouveau locataire à Stamford Bridge, lui qui devra susurrer des mots doux à l'oreille de Fernando Torres pour ranimer l'attaquant moribond. Si on se fie à la tendance, Benitez a environ six mois devant lui pour relancer le joueur qu‘il a dirigé à Liverpool.

Pauvre Roberto, ce n'était pas assez d'avoir Chelsea à coeur



Un président de club rapide sur la gâchette, ce n'est pas seulement une situation qui résonne dans les officines du Stade Saputo. Par un étrange concours de circonstance, la précarité semble présentement cibler les entraîneurs italiens dispersés aux quatre coins de l'Europe. À commencer par Roberto Mancini, dont l'écharpe le protège certainement mieux du froid que du funeste destin qui l'attend si City n'aligne pas les triomphes convaincants rapidement en Ligue anglaise. Bien que son allure soit irréprochable, on critique Mancini principalement en raison de ses tactiques conservatrices. Ulcéré par les médias et les frasques de ses joueurs, sa psyché représente un cas intéressant. Sa peur du risque semble bien étrange quand on se rappelle la créativité qui le caractérisait en tant que joueur. _Reverse psychology_?

Ça ne va pas beaucoup mieux pour Luciano Spalletti à Saint-Petersbourg en Russie. Malgré quelques achats compulsifs assez onéreux, son Zenit reste au plus bas, 'scusez-la. Et combien de temps avant que le PSG de Carlo Ancelotti ne retombe en crise? À moins que la dernière ne soit pas encore terminée. Que de drame, mes amis. Heureusement que ça ne se passe pas comme ça ici…

Un mentor pour Mauro?

Chez l'Impact, le club reste discret à propos de l'embauche de l'entraîneur de l'équipe première. Même s'ils devenaient disponibles, les Mancini, Spalletti ou Ancelotti sont hors de prix pour le Bleu-blanc-noir. Et je doute fort de leur intérêt pour agir comme mentor à Mauro Biello. Par contre, s'il y a un nom qui me paraît plus apte à assumer ce rôle, c'est celui d'Enzo Concina.

Défenseur de l'Impact lors du premier titre en 1994, Concina est détenteur des passeports italien et canadien. Né en Italie, il a grandi dans la région de Toronto avant d'entamer une carrière professionnelle dans les divisions inférieures du Calcio Présentement adjoint à l'entraîneur Walter Mazzarri à Napoli, Concina est demeuré proche de la direction montréalaise. Vous pouvez faire plus ample connaissance avec lui en visionnant cette entrevue datant de l'an dernier. Reste à voir si Concina désire vraiment occuper le poste vacant.

Pendant ce temps, à Seattle, la démocratie est en marche. Les Sounders procèdent jusqu'au 7 décembre à un vote de confiance envers le Directeur technique Adrian Hanauer. Pour la première fois aux États-Unis, une franchise de sport professionnel offre à ses détenteurs de billets de saison l‘opportunité de se prononcer sur le travail de la direction et de décider de son sort. Osé, n‘est-ce pas? Quelque chose me dit que Seattle est loin d‘être le seul club qui se soucie de ce que son public pense de sa gestion. Mais peut-être pas au point de passer au vote. Comme dirait un ancien maire: ”Je n‘ai pas besoin de savoir ça!