C’est à Montréal qu’Octavio Zambrano prenait officiellement charge de la sélection canadienne mardi. Grâce au but d’Anthony Jackson-Hamel à la 87e minute, l’Équatorien de 59 ans a entamé son règne avec une victoire de 2-1 face à Curaçao.

La rencontre nous a offert une deuxième mi-temps représentative de ce que nous vivons sur la scène canadienne depuis le début de l’année. L’introduction de jeunes joueurs a insufflé une énergie nouvelle, mais surtout une qualité technique et une volonté de jouer au ballon qui nous donne envie d’en voir plus.

Sans cicatrices

À son arrivée comme sélectionneur, Zambrano a dit vouloir une équipe qui sort désormais pour gagner plutôt que pour éviter la défaite. Une approche trop souvent adoptée par le Canada dans le passé. Il désire voir les siens jouer sans complexes. Le problème est que le Canada en a des complexes. Les insuccès des dernières années, voir décennies, ont laissé des cicatrices sur une équipe qui devra apprendre à croire en ses moyens.

À leur âge, Samuel Piette (22), Athony Jackson-Hamel (23) et Cyle Larin (22) ont l’avantage de porter des cicatrices moins profondes que celles des vétérans. Pour Alphonso Davies (16), Raheem Edwards (21), Mark-Anthony Kaye (22), qui en étaient à leurs débuts en équipe nationale, elles sont inexistantes.

Une situation idéale pour un entraîneur qui tente de changer les mentalités. Ce sont cependant les résultats qui feront foi de tout et qui feront pencher les joueurs vers l’enthousiasme ou le pessimisme.

Occasion en or

Le 7 juillet prochain, le Canada amorce la phase de groupes de la Gold Cup. Il y affrontera la Guyane française, le Costa-Rica et le Honduras (ces rencontres seront diffusées sur les ondes des RDS). Zambrano devra choisir un effectif où l’expérience des Patrice Bernier, Will Johnson, Junior Hoilett et cie offre un cadre qui permet d’intégrer la prochaine génération tout en étant compétitif.

Il serait surprenant de voir le Canada aller jusqu’au bout dans le tournoi. L’objectif est de jeter les bases d’un projet qui vise à qualifier l’équipe pour la coupe du monde au Qatar en 2022. 

Sachant que le groupe contient deux pays ayant participé à la dernière coupe du monde, un passage au 2e tour serait un succès pour les Canadiens. En revanche, une défaite d’entrée de jeu face à la Guyane relèguerait rapidement aux oubliettes l’optimisme acquis en fin de match face à Curaçao.

Retrouvailles rapides

De retour à la réalité du championnat, l’Impact de Montréal se déplace à Orlando samedi dans l’espoir de prolonger à quatre sa séquence de matchs sans connaître la défaite. Coéquipiers en milieu de terrain mardi, c’est donc en tant qu’adversaires que Bernier et Johnson pourraient se retrouver sur la même pelouse dès samedi.

Arrêté pour conduite avec facultés affaiblies jeudi matin, Cyle Larin pourrait quant à lui être privé d’une participation à la rencontre. Une autre occasion pour Jackson-Hamel d’attirer les projecteurs sur lui ? Tout dépendra du choix du onze partant que fera Mauro Biello.

Si Matteo Mancosu est prêt à jouer 90 minutes, l’Italien pourrait reprendre sa place de titulaire. Si l’entraînement de mercredi est un indicateur des intentions de Biello, il pourrait évoluer dans un 3-5-2 avec Nacho Piatti à ses côtés devant.

Sur papier, Mancosu est au sommet de la hiérarchie en attaque. Devrait-il immédiatement reprendre son poste si le résultat est de voir Jackson-Hamel relégué à un poste de remplaçant ?

Mancosu et Jackson-Hamel pourraient former un duo, mais cela obligerait Piatti à jouer dans un rôle plus reculé où les responsabilités sont importantes.

À suivre…