FRANCFORT - Un rapport d'un cabinet d'avocats à propos des allégations de corruption entourant la Coupe du monde 2006 a révélé qu'il n'a trouvé aucune preuve concluante de l'achat de votes par l'Allemagne. Mais le rapport n'a toutefois pas exclu une telle possibilité.

« Nous n'avons pas trouvé de preuve d'achat de votes mais nous ne pouvons l'exclure », a conclu le rapport de Freshfields, la firme embauchée par la Fédération allemande de soccer (DFB) pour enquêter sur les allégations d'abord dévoilées par le magazine Der Spiegel, le 16 octobre.

Le rapport, présenté par l'avocat de Freshfields Christian Duve, a précisé qu'un paiement de 6,7 millions d'euros (7,3 millions $ US) de la fédération de soccer allemande à la FIFA, le 27 avril 2005, a été « faussement déclaré » par le comité organisateur de la Coupe du monde pour un gala d'ouverture et que l'argent avait été fourni par l'ancien dirigeant de Adidas, Robert Louis-Dreyfus.

La FIFA a transféré l'argent sur un compte suisse ouvert par le regretté Louis-Dreyfus ce même jour et l'ancien président de la FIFA, Sepp Blatter, était au courant du paiement, selon le rapport de Freshfields.

Louis-Dreyfus, décédé en 2009, avait ouvert le compte en Suisse en août 2002, peu avant qu'un paiement de 10 millions de francs suisses, à peu près 10,1 millions $ US, ait été versée à un cabinet d'avocats suisses. Le compte de la firme a également enregistré des transferts d'argent inconnus impliquant Franz Beckenbauer, qui dirigeait le comité de candidature de l'Allemagne pour la Coupe du monde.

Ce montant a ensuite été transféré à une société au Qatar, appartenant à l'ancien membre honni du comité exécutif de la FIFA, Mohamed Ben Hammam.

Ben Hammam a nié avoir reçu l'argent, selon le rapport.

Freshfields a précisé qu'il avait rencontré plusieurs « obstacles » pour mener son enquête, notamment une information électronique manquante, des courriels supprimés, des fichiers non accessibles et des personnes qui ont refusé de parler à ses enquêteurs, incluant Blatter.

« En raison de ces contraintes, nous ne pouvons pas présenter une image concluante aujourd'hui », a déclaré Freshfields.