La Suède écarte la Suisse et passe en quarts de finale
Coupe du monde de la FIFA 2022™ lundi, 2 juil. 2018. 10:50 mercredi, 11 déc. 2024. 03:08SAINT-PÉTERSBOURG, Russie - La Suède s'est qualifiée pour les quarts de finale du Mondial 2018, grâce à sa victoire contre la Suisse sans grandes ressources (1-0), mardi à Saint-Pétersbourg.
La Suède, qui n'avait pas atteint les quarts depuis 1994, affrontera l'Angleterre, qui a éliminé la Colombie dans le dernier huitième de finale.
Les Scandinaves, qui avaient déjà privé l'Italie de la Coupe du monde, prouvent qu'il y a une vie après Zlatan Ibrahimovic, parti de la sélection à l'été 2016. Sous l'impulsion du sélectionneur Janne Anderson, ils ont ressuscité, participant indirectement à l'élimination de l'Allemagne au premier tour avant d'intégrer le cercle fermé des huit meilleures équipes au monde.
« Je ne sais pas ce que je pense. Je ne réalise pas », a réagi Andersson à l'issue du match. « Nous ne sommes pas satisfaits, nous voulons gagner le prochain match. Nous n'allons pas réduire nos ambitions maintenant. »
« Ce que nous réussissons à faire me donne presque envie de pleurer », a confié le seul buteur du match, Emil Forsberg. « C'est important de croire en ce que nous faisons. [...] Nous sommes en quarts de finale, cela prouve que ce que nous faisons est vraiment bien. »
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Sans vedette, sans génie mais solide défensivement, ils ont à nouveau pu compter sur leur collectif et sur les bonnes idées d'Emil Forsberg, pour renverser la Suisse sans beaucoup voir le ballon (36% de possession).
Mais ils ont tenu, coûte que coûte! S'il faudra sans doute faire plus pour passer espérer venir à bout de l'Angleterre ou de la Colombie au prochain tour, ce fut suffisant pour franchir l'obstacle Suisse.
La « Nati » quitte la Russie sur un échec: elle n'a jamais remporté un match à élimination directe en Coupe du monde.
La sixième nation du classement FIFA avait l'occasion d'abandonner enfin le rôle de faire-valoir en grandes compétitions.
« Nous sommes tristes, nous voulions faire plus », a regretté Vladimir Petkovic. « Contre la Suède, toutes les autres équipes ont eu du mal à s'exprimer. [...] Nous voulions jouer sur les ailes, mais nous avons été trop lents, trop imprécis, pas assez bons. »
« Nos émotions nous ont peut-être joué des tours », a pesté le sélectionneur d'une Suisse incapable d'être à l'aise dans le costume de favorites. Pour l'instant, a-t-il voulu croire : « Nous avons du potentiel, nous sommes sur la bonne voie, mais des fois, des choses arrivent et vous échouez. »
Forsberg chanceux
Après son match nul contre le Brésil (1-1) et sa victoire contre la Serbie (2-1), la sélection helvète avait en effet montré de sérieux signes de ronronnements contre le Costa Rica (2-2). Elle est restée alanguie contre la Suède, enchaînant les longues séquences stériles.
La première période a été comme prévu une opposition de style sans grand relief. Les Suédois envoyaient des longs ballons, se créant quelques occasions que Berg et Ekdal se sont employés à gâcher.
Les Suisses ont eux essayé de faire tourner le ballon pour trouver un espace dans le solide bloc scandinave. Ou bien sur des tentatives lointaines de Shaqiri (1), Zuber (7) ou Xhaka (34).
L'occasion la plus dangereuse fut pour Dzemaili qui préférait tirer en force... direction les tribunes (38).
À ce jeu de loterie, la chance a tourné pour les Suédois. A l'entrée de la surface, Forsberg effaçait un défenseur, tirait plein axe pour voir sa frappe déviée par Akanji dans le but de Sommer (66).
Voilà comment ce 8e de finale bascula pour les Scandinaves. Car, durant les 25 dernières minutes, les Suisses ont bien poussé, sous l'impulsion de Shaqiri. Mais sans résultat...
Pire! Les Suédois obtinrent même un penalty en fin de match compliqué d'un carton rouge pour Lang, auteur d'une faute sur Olsson, qui se dirigeait vers le but sur la dernière contre-attaque (90).
L'assistance vidéo (VAR) permit d'annuler le penalty sifflé par M. Skomina. Mais pas la défaite Suisse...