L'allure du groupe B
Coupe du monde de la FIFA 2022™ mardi, 20 mai 2014. 09:17 mercredi, 11 déc. 2024. 10:31PARIS - Espagne et Pays-Bas, les finalistes du Mondial 2010, le tenant du titre et le perdant malheureux : le groupe B du Mondial brésilien (12 juin-13 juillet) offre des retrouvailles de choc, Chili et Australie étant condamnés aux rôles de figurants.
Pas la peine d'attendre très longtemps pour le match de la revanche: c'est le premier match de cette poule, le 13 juin, à Salvador, qui confrontera Roja et Oranje.
« Embuscade », « Début brutal », « Une finale pour commencer » : voilà comment la presse espagnole a jugé l'entrée en matière des tenants du titre pour la Coupe du monde.
Jamais le champion du monde sortant et le vice-champion n'avaient eu à s'affronter dès la première phase du Mondial suivant. Et ce match décidera sans doute de l'identité du vainqueur du groupe.
Le classement a son importance car le 2e du groupe B affrontera en 8e de finale le 28 juin à Belo Horizonte le 1er du groupe A, place promise au Brésil, qui fait figure de grand favori sur son terrain pour cette Coupe du monde. Un Brésil - Espagne ou un Brésil - Pays-Bas aurait là aussi un goût de finale avant la lettre.
La finale du Mondial sud-africain remportée par la Roja (1-0 a.p., but d'Andres Iniesta) est encore dans toutes les mémoires.
Diego Costa, le traitre
Les principaux protagonistes de part et d'autre sont encore là, notamment Nigel de Jong et Xabi Alonso. Le premier fut l'auteur ce soir-là d'un coup de pied façon kung-fu sur le torse du second, qui aurait dû lui valoir un rouge sur la pelouse du stade de Soccer City de Johannesbourg.
Depuis cette finale, l'Espagne a remporté son deuxième Euro d'affilée, tournoi dans lequel les Oranje sont sortis piteusement dès le premier tour.
Un joueur, dans les rangs de l'Espagne, va en tout cas faire parler : c'est Diego Costa, le Brésilien, qui a choisi de jouer pour la Roja et qui risque d'avoir un accueil peu chaleureux sur le sol de ses ancêtres.
Qui plus est si l'Espagne et le Brésil se rencontrent ensuite en 8e de finale...
Calvaire australien en perspective
Pour l'heure, l'Espagne est euphorique avec deux représentants en finale de la Ligue des champions (Atletico et Real Madrid) et un en Europa League (le Séville FC, victorieux qui plus est).
Mais ces épopées européennes en clubs vont-elles se traduire par de la fatigue pour les joueurs espagnols concernés?
« La sélection a pris quelques années de plus, le regard des joueurs n'est plus le même, il y a des joueurs clés qui commencent à décliner », a expliqué à l'AFP Alfredo Relaño, directeur du quotidien sportif As.
Les deux autres équipes de ce groupe, le Chili et l'Australie, ont peu de chances de passer le premier tour.
Il faut cependant faire la distinction entre ces deux équipes. Le sort du Chili est un peu plus enviable. Les Sud-Américains, qui comptent sur leurs cracks Alexis Sánchez (Barcelone) et Arturo Vidal (joueur de la Juventus opéré à un genou mais confiant pour le tournoi) auront l'avantage du terrain puisqu'ils vont jouer sur leur continent.
Le 18 juin au Maracana, à Rio, la Roja chilienne retrouvera l'Espagne, qu'elle avait bousculée au premier tour du Mondial 2010 avant de finalement céder 2 à 1 à Pretoria.
L'Australie, 59e au classement de la FIFA, risque elle de vivre un calvaire.