PARIS - Equilibré et ouvert, le groupe H est l'un des plus incertains du Mondial 2014, mais la Belgique et sa génération en or emmenée par Eden Hazard semblent un cran au-dessus de leurs adversaires, la Russie, l'Algérie et la Corée du Sud.

Même si aucun de ses membres n'a jamais disputé de finale (demi-finale pour la Belgique, la Corée et l'URSS), ce groupe H est un vrai groupe d'habitués.

La Belgique est, en effet, présente au Mondial pour la 11e fois, même si elle reste sur deux absences en 2006 et 2010. La Corée du Sud en est de son côté à neuf participations, dont huit d'affilée, contre cinq à la Russie et quatre à l'Algérie.

Si les quatre équipes font figure de candidates crédibles aux 8e de finale, il semble tout de même que la Belgique de Marc Wilmots ait un peu plus de qualité que ses adversaires.

Dans les buts, les Diables Rouges alignent en effet Thibaut Courtois, champion d'Espagne et finaliste de la Ligue des champions avec l'Atletico Madrid et qui est aujourd'hui l'un des tout meilleurs gardiens du monde.

En défense, Kompany (Manchester City), Alderweireld (Atletico Madrid), Vermaelen (Arsenal) ou Vertonghen (Tottenham) jouent au plus haut niveau européen, comme les milieux Witsel (Zénit), Defour (Porto) ou Fellaini, malgré une saison pénible avec Manchester United.

Et c'est peut-être en attaque que le potentiel des jeunes Belges est le plus affolant avec bien sûr Hazard en chef de file, mais aussi Lukaku (Everton), Mertens (Naples) ou Januzaj (Manchester United).

Les joueurs de Wilmots débuteront leur tournoi le 17 juin à Belo Horizonte face à une Algérie conduite par Vahid Halilodzic et prête à créer la surprise.

En pensant à 2018

« L'Algérie est difficile à manier, avec un coach qui a beaucoup d'expérience. Ca sera une équipe poil à gratter, compliquée à jouer », a prédit à l'AFP Claude Le Roy, sélectionneur du Congo et grand spécialiste du football africain.

« On a vu à la CAN que c'était une équipe très, très difficile à jouer. Ils n'ont pas eu de bons résultats (un nul et deux défaites) mais ils jouaient bien », a de son côté jugé Didier Six, ancien sélectionneur du Togo.

L'Algérie n'avait pourtant pas marqué le moindre but lors du Mondial-2010 et la question de l'efficacité offensive reste présente en dépit du talent de Feghouli ou de Taïder.

« C'est vrai, mais un Mondial peut être l'occasion de se révéler pour quelques joueurs », estime Le Roy. Islam Slimani, auteur d'une bonne première saison avec le Sporting Portugal (10 buts en 30 matches) pourrait être celui-ci.

La Russie, de son côté, arrive forte d'une première place en éliminatoires dans un groupe où figurait pourtant le Portugal de Cristiano Ronaldo.

Le sélectionneur Fabio Capello peut s'appuyer sur une ossature de groupe expérimentée dont la grande majorité des éléments joue dans le championnat russe.

Pour l'attaquant Kherzakov et les siens, il est aussi question de préparer le Mondial-2018, que la Russie organisera.

La Corée du Sud, enfin, essaiera de faire aussi bien qu'en 2010, quand elle avait pour la première fois atteint les 8e de finale en terre étrangère. Mais en qualifications asiatiques, les Coréens ont laissé une impression mitigée, devancés lors du tour final par l'Iran.