LONDRES - Sepp Blatter pourrait avoir de la concurrence à l'élection pour la présidence de la FIFA, l'an prochain, puisque son actuel vice-président, Mong-Joon Chung, a indiqué jeudi qu'il songeait à briguer le poste.

Blatter, le président des 12 dernières années, a déjà confirmé qu'il tenterait d'obtenir un quatrième mandat à l'élection de mai prochain. Aucun concurrent ne s'était manifesté jusqu'à jeudi.

Bien qu'un opposant potentiel - le président de la Confédération asiatique de football, Mohamed bin Hammam _ se soit désisté, Chung a profité du congrès des "Leaders du football", à Londres, pour suggérer qu'il était prêt à occuper ce poste.

Blatter, âgé de 74 ans, est le président de la FIFA depuis que le règne de 24 ans du Brésilien Joao Havelange a pris fin en 1998 et a remporté une élection chaudement disputée en 2002 avant d'être reconduit sans opposition en 2007.

"Je n'ai pas pensé à me présenter sérieusement avant, mais je vais maintenant y songer, a dit le Sud-Coréen de 58 ans. Il est encore trop tôt pour dire si quelqu'un se présentera en mai, mais afin de garder une organisation de la taille de la FIFA en santé, il se doit d'y avoir une saine compétition."

Blatter a quant à lui admis qu'il était prêt à une lutte pour son poste de la part d'un candidat provenant d'Asie.

"La famille mondiale du football doit encourager la compétition, a ajouté Chung. Il y a de bonnes personnes parmi les membres du comité exécutif de la FIFA. Nous pourrions avoir un candidat provenant de l'Asie ou d'une autre confédération. Nous devons trouver de bons candidats afin qu'il y ait une saine compétition (pour le poste)."

Chung a aussi suggéré qu'il était temps pour un représentant asiatique de se trouver à la tête du football mondial en raison de l'apport croissant de ce continent au sport.

"Nous sommes parfois témoins d'exemples d'intérêts nationaux ou régionaux ayant préséance sur les intérêts globaux du sport, a dit Chung. Il est donc important de s'assurer que la démocratie au sein de la FIFA ne soit pas réduite à une simple réflection des intérêts de ces groupes.

"Le football vit grâce au nationalisme, mais démontre toute sa grandeur dans un contexte global."