NASSAU, Bahamas - Des centaines d'influents acteurs de l'univers du soccer sont arrivés aux Bahamas, il y a quelques jours, à bord de leur gigantesque yacht privé, de leur jet privé en provenance de Dubai ou encore d'avions commerciaux de Miami.

La plupart d'entre eux avaient apporté leur agenda. Le président de la FIFA, Sepp Blatter, a fait la même chose. Ce dernier a déjà commencé à travailler sur sa liste de priorités pour mercredi, alors qu'il rencontrera les représentants de 208 fédérations de soccer.

Les autorités de la FIFA mèneront des discussions, dans le cadre du congrès annuel de l'organisation, notamment sur les changements à apporter au programme olympique ainsi que sur un nouveau système de quota qui restreindrait à cinq le nombre de joueurs étrangers au sein de l'alignement partant d'une formation. Ces changements pourraient entrer en vigueur dès la Coupe du monde de soccer de 2010, en Afrique du Sud.

"Je crois qu'à la fin du congrès, mercredi, les gens comprendront ce que nous faisons à la FIFA, et sauront que nous tentons de faire notre possible pour que tout le monde soit heureux", a déclaré Blatter.

Il n'y aura pas de détours d'empruntés à cette grande messe du soccer.

Frank Lowy, le président de la Fédération australienne, s'est amené dans les eaux des Bahamas à bord de son yacht de 240 pieds pour faire du lobbying auprès des décideurs de la FIFA afin d'obtenir une éventuelle Coupe du monde. Le chef du comité organisateur des Jeux olympiques de Londres en 2012, Sebastian Coe, est aussi présent à cette rencontre pour tenter d'attirer la Coupe du monde chez lui, en Angleterre, pour le grand tournoi de 2018 ou 2022.

On compte officiellement 11 candidats pour l'obtention de la Coupe du monde de 2018 ou 2022, les autres pays en lice étant l'Indonésie, le Japon, le Mexique, le Qatar, la Russie, la Corée du Sud et les États-Unis, en plus des partenariats entre la Belgique et les Pays-Bas, ainsi que le Portugal et l'Espagne. Les représentants des pays candidats pouvaient envoyer trois représentants chacun au congrès de cette semaine, même si aucun lobbying public n'était permis.

"Je crois qu'il est un peu tôt pour nous prononcer sur l'identité du prochain pays hôte de la Coupe du monde, a commenté le président de la CONCACAF, Jack Warner. Je sais toutefois que plusieurs pays se montrent déjà très agressifs dans leur campagne promotionnelle, et que cela ira en empirant au cours des prochains mois."

Néanmoins, la CONCACAF est optimiste que le Mexique ou les États-Unis puissent accueillir une éventuelle compétition mondiale de soccer.

Blatter tentera toutefois de diriger les discussions vers des objectifs à court terme, du moins à compter de mercredi.

Le thème qui risque de susciter le plus de débats a trait au système de quota, la fameuse règle du "6+5", qui pourrait changer le visage des plus prestigieux clubs de soccer de plusieurs pays européens. L'Union européenne a déjà indiqué qu'un tel règlement irait à l'encontre de ses politiques antidiscriminatoires, et que si Blatter allait de l'avant avec un vote à ce sujet, mercredi, plusieurs fédérations s'abstiendraient.

"Nous n'avons pas le choix, a clamé le président de la Fédération belge, François De Keersmaecker. Est-ce légal, ou illégal?"

La FIFA pourrait également réviser l'âge maximum pour participer aux Jeux olympiques de 23 à 21 ans, et adopter une loi contre l'influence d'une tierce partie, comme les politiciens ou les gouvernements, au sein du precessus décisionnel des fédérations nationales.

L'organisation a également souligné qu'elle souhaitait s'attarder au dossier du dopage, en partenariat avec l'Agence mondiale antidopage.