MONTRÉAL - Petit à petit, l'Impact de Montréal - cuvée MLS - prend forme. Le récent séjour du club au Mexique, dans le cadre de son camp d'entraînement, l'aura aidé à se façonner une identité et à créer une certaine chimie.

Les joueurs n'ont pas eu bien le choix que de se retrouver ensemble : aux dires de ceux rencontrés mercredi, au Complexe sportif Marie-Victorin, il n'y avait pas grand chose d'autre à faire que de jouer, manger et dormir au cours de ce séjour de près de deux semaines.

« C'était le camp parfait pour mieux se connaître. On était un peu isolés, alors on n'avait pas le choix de rester en groupe, à l'hôtel, a expliqué le Québécois Patrice Bernier. On s'entraînait deux fois par jour, alors on a eu le temps d'apprendre à se connaître individuellement, mais aussi en groupe. »

Nonobstant l'absence de divertissement, l'Impact a offert des performances qui ont aidé à forger un esprit de groupe: l'équipe a conservé un dossier de deux victoires et deux nulles, marquant neuf buts tout en n'en accordant qu'un seul.

« Nous sommes très heureux des progrès que nous avons réalisés au Mexique, a indiqué l'entraîneur-chef Jesse Marsch. L'effort et le travail offerts par les joueurs ont été de haut niveau. Je crois que l'aspect le plus positif de ce voyage est la façon dont nous en sommes ressortis une équipe.

« Nous avons joué de bons matchs, travaillé en altitude. Bref, nous avons jeté de bonnes bases pour ce que nous voulons accomplir. Alors nous sommes heureux, mais il reste encore beaucoup de travail à faire. »

« C'est certain que c'est un défi que de rassembler un groupe de gars qui ne se connaissaient pas, a noté l'attaquant américain Justin Braun. Mais je crois que ç'a été bien réussi. L'équipe s'est bien entendue et nous avons obtenu de bons résultats. Il reste encore beaucoup de choses à bâtir, mais beaucoup de choses positives ont été accomplies au cours de ce voyage. »

Joueur désigné

Avec la fermeture du mercato d'hiver au football européen, mardi, l'Impact est toujours sans joueur désigné malgré les négociations qui ont eu lieu avec l'Allemand Michael Ballack et le Français David Trézéguet, notamment.

Selon Marsch, ce dossier n'est pas fermé jusqu'à la prochaine ouverture des marchés, puisque la MLS ne fonctionne pas avec le même calendrier de transferts que les clubs européens.

« Il y a encore moyen d'embaucher un joueur qui serait libéré par un club européen qui souhaiterait se départir d'un salaire, a-t-il dit. Il y a encore de bonnes discussions à ce sujet. »

Il a aussi été question de l'éventuel capitaine du club, un rôle qu'occupait Nevio Pizzolitto depuis quelques années.

« Il y a plusieurs leaders au sein de cette équipe, un bon groupe de vétérans qui sont heureux d'être ici, a dit Marsch. J'ai quelques candidats en tête, mais c'est quelque chose qui sera convenu à l'approche du tout premier match. »

Dans ce groupe de candidats, certains parlent-ils français?

« Il y en a un, et je dirais à moitié dans le cas de Davy (Arnaud) », a admis Marsch, sourire en coin.

Direction Los Angeles

Le onze montréalais est de retour à Montréal, où il s'entraînera quelques jours avant de s'envoler pour Los Angeles, lundi prochain, afin de disputer trois matchs préparatoires contre le Dynamo de Houston, les Timbers de Portland et le Galaxy.

Marsch a indiqué que « la plupart » des 35 joueurs présents au camp devraient être du voyage. Jusqu'ici, seul l'attaquant d'origine marocaine Reda Agourram a été libéré.

« On aimerait conserver une certaine relation avec lui et voir dans un an si son cheminement lui permettrait de se joindre à nous à ce moment-là », a dit l'entraîneur montréalais.

À son retour de la Californie, l'Impact disputera le Disney Pro Soccer Classic, tournoi amical au complexe sportif d'Orlando comptant huit clubs, dont le Toronto FC et les Whitecaps de Vancouver.

La formation montréalaise entreprendra ensuite sa première saison en MLS le 10 mars prochain à Vancouver, avant de disputer son premier local le 17 mars, contre le Fire de Chicago, au Stade olympique.