On s‘attendait tellement à voir une équipe déterminée, fonceuse et bien rodée pour ce duel tant attendu de tous. Plus tôt cette semaine, Marco Schällibaum souhaitait que ses joueurs démontrent une mentalité de conquérant, dans leur objectif de participer aux séries éliminatoires.

Puis l‘Impact a frappé un solide mur contre le Revolution. Défensivement, les hommes de Jay Heaps ont joué un match très solide et l‘énergie des jeunes de la Nouvelle-Angleterre a grandement contribué dans l‘animation offensive.

Mais sans vouloir enlever le mérite qui revient aux visiteurs, l‘Impact n‘a clairement pas montré son véritable visage samedi après-midi. Davy Arnaud l‘a d‘ailleurs admis après la rencontre. J‘ai perdu le compte de tous ces ballons perdus par les joueurs de l‘Impact et surtout, les montréalais ont été constamment deuxièmes dans leurs duels pour récupérer des ballons.

La pire phase de jeu pour l‘Impact a probablement été le dernier tiers du terrain, les 20 derniers mètres. C‘était le désordre à ce chapitre. On dirait que les défenseurs adverses parvenaient toujours à lire le jeu, mais surtout, l‘Impact n‘a pas démontré assez de volonté dans cette phase de jeu.

Trop souvent, les centres parvenant des flancs n‘ont pas trouvé preneur dans la surface de réparation, puisque les joueurs n‘étaient pas assez nombreux à se battre pour les ballons. Hassoun Camara a certainement manqué à l‘Impact à ce niveau, mais reste que l‘Impact aurait dû trouver une solution au niveau offensif.

L'attaque en panne sèche

Marco Schällibaum a beau dire publiquement qu‘il ne s‘agit que d‘une mauvaise passe, mais quand il se retrouve dans son bureau, je suis convaincu que l‘entraîneur est très inquiet de la prestation offensive de son équipe dernièrement.

L‘Impact a marqué seulement 3 buts à ses 5 derniers matchs et obtenu aucune victoire dans cette séquence. Les hommes de Schällibaum ont été blanchis 3 fois à leurs 4 dernières rencontres.

On parle ici d‘une équipe qui était considérée comme une puissance offensive en milieu de saison, mais qu‘est devenue cette équipe ?

Le cas Romero

Depuis plusieurs matchs, Andres Romero est un joueur qui manque clairement de volonté sur le terrain. Et quand on lit entre les lignes, on voit bien que son manque d‘implication commence à énerver ses coéquipiers.

En début de 2e mi-temps, Romero a perdu le ballon devant un adversaire. Immédiatement, Di Vaio s‘est retourné vers l‘entraîneur-chef en criant de faire quelque chose.

Puis, quelques secondes plus tard, Romero perd un autre ballon. Di Vaio regarde à nouveau vers les lignes de côté en levant les bras au ciel.

Surprise, l‘entraîneur retire Romero et Bernier, au profit de Felipe et Wenger.

Dans ses commentaires d‘après-match, Bernier a dit qu‘il faudrait faire confiance aux joueurs qui démontrent le plus de volonté lors des prochains matchs. Nul doute que Romero doit se sentir visé.

Questionné sur Romero, Schällibaum ne s‘est pas caché :

“Il a connu de bons et de mauvais moments. Mais il est clair que si la performance avait été au rendez-vous, je ne l‘aurais pas sorti du match”

Romero est un joueur qui ne montre pas assez de conviction, surtout à ce stade-ci de la saison, mais il n‘est certainement pas le seul à blâmer pour la défaite contre le Revolution.

Avec aussi peu de matchs à jouer, l‘Impact montre des signes très inquiétants. Longtemps au sommet du classement et débordante de confiance, cette équipe ne laissait plâner aucun doute quant à une éventuelle participation aux séries. Mais voilà que plus rien n‘est assuré pour cette équipe, qui devra jouer 3 matchs en 8 jours cette semaine.

Prochain arrêt, Los Angeles à l‘autre bout du continent, puis 3 jours plus tard, un duel à domicile contre l‘Union de Philadelphie, qui garde espoir de participer aux séries.

Je vous souhaite un excellent week-end de l‘action de grâces !