Déjouer les pronostics
Soccer jeudi, 6 juil. 2006. 14:28 vendredi, 13 déc. 2024. 08:44
BERLIN (AP) - À l'ouverture de la Coupe du monde allemande, le 9 juin, rares étaient ceux à donner l'Italie et la France favorites de la compétition. Ces deux équipes, qui se connaissent parfaitement, ont pourtant réussi à se hisser jusqu'en finale, dimanche à Berlin, après avoir surmonté chacune leurs propres difficultés.
Sortie in extremis d'un groupe de qualification pourtant accessible, la France faisait, au début du tournoi, l'objet de critiques sur son manque d'inspiration et, surtout, l'âge de la plupart de ses cadres.
Les deux premiers matches de pool (0-0 face à la Suisse, 1-1 contre la Corée du Sud) ont confirmé ces impressions mitigées. Dos au mur face au Togo (2-0), les Français se sont révoltés, avant de retrouver la forme et leurs vertus collectives pour éliminer successivement l'Espagne, le Brésil et le Portugal.
"On n'a pas écouté les critiques", a souligné mercredi Thierry Henry. "Au début, quand elles étaient mauvaises, on ne les a pas écoutées. Quand elles étaient bonnes aussi, on ne les a pas trop écoutées."
De leur côté, les Italiens ont profité du Mondial allemand pour fuir l'énorme scandale des matches truqués qui secoue depuis plusieurs semaines leur championnat national.
En marge de leur parcours dans la compétition, ils ont suivi au jour le jour les développements de l'affaire. Pas moins de 13 des 23 joueurs sélectionnés jouent dans les quatre clubs menacés de relégation (Juventus de Turin, Milan AC, Lazio Rome et Fiorentina).
Ils ont également appris avec choc la chute d'un toit de l'ancien international Gianluca Pessoto, qui a apparemment tenté de se suicider. L'ex-joueur de la Juve est toujours entre la vie et la mort.
"Oui, la confusion des deux derniers mois nous a donné toute la volonté de répondre de manière appropriée", a estimé le sélectionneur des Azzurri, Marcello Lippi. "Cela a rapproché les gars. Nous voulons montrer ce qu'est vraiment le football italien."
Passant outre ces écueils, l'Italie et la France ont réussi à surprendre le monde et à atteindre la finale du Mondial, pour un remake de celle de l'Euro 2000 aux Pays-Bas (victoire 2-1 des Français, but en or).
Le match de Berlin sera la cinquième confrontation des deux équipes en phase finale de Coupe du monde. Elles sont actuellement ex-aequo deux victoires partout, mais l'avantage psychologique semble être du côté français.
Les Bleus n'ont en effet plus perdu contre leurs voisins transalpins en Coupe du monde depuis le Mondial argentin en 1978.
En 1986, la bande à Platini avait éliminé la Squadra Azzurra 2-0 en huitième de finale au Mexique. Douze ans plus tard, l'équipe d'Aimé Jacquet, dont beaucoup de joueurs évoluaient dans des clubs italiens, était venue à bout de sa rivale quatre tirs au but à trois (0-0 au terme des prolongations), à l'issue d'un quart de final étouffant.
Sans parler de la finale de l'Euro 2000 conclue en prolongations par le but en or de David Trezeguet après l'égalisation dans les ultimes secondes de Sylvain Wiltord (2-1).
Mais la finale de dimanche se jouera bien sur le terrain, là où les Italiens ont affiché une solidité à toute épreuve depuis le début du tournoi. Emmenée pas son gardien Gianluigi Buffon et son capitaine Fabio Cannavaro, la défense des Azzurri n'a concédé qu'un seul but, et encore, contre son camp.
La "Nazionale" peut également s'appuyer sur le coaching judicieux de Marcello Lippi, qui n'hésite pas à modifier son système de jeu en fonction des événements. Sur les 11 buts italiens inscrits depuis le début du tournoi, cinq ont été marqués par des joueurs issus du banc, illustration parfaite de ces changements payants, le deuxième but face à l'Allemagne en demi-finale: entré en jeu à la 87e minute, Alessandro Del Piero a marqué à la 119e sur une passe d'Alberto Gilardino, qui avait lui-même succédé à Luca Toni à la 74e minute.
Sortie in extremis d'un groupe de qualification pourtant accessible, la France faisait, au début du tournoi, l'objet de critiques sur son manque d'inspiration et, surtout, l'âge de la plupart de ses cadres.
Les deux premiers matches de pool (0-0 face à la Suisse, 1-1 contre la Corée du Sud) ont confirmé ces impressions mitigées. Dos au mur face au Togo (2-0), les Français se sont révoltés, avant de retrouver la forme et leurs vertus collectives pour éliminer successivement l'Espagne, le Brésil et le Portugal.
"On n'a pas écouté les critiques", a souligné mercredi Thierry Henry. "Au début, quand elles étaient mauvaises, on ne les a pas écoutées. Quand elles étaient bonnes aussi, on ne les a pas trop écoutées."
De leur côté, les Italiens ont profité du Mondial allemand pour fuir l'énorme scandale des matches truqués qui secoue depuis plusieurs semaines leur championnat national.
En marge de leur parcours dans la compétition, ils ont suivi au jour le jour les développements de l'affaire. Pas moins de 13 des 23 joueurs sélectionnés jouent dans les quatre clubs menacés de relégation (Juventus de Turin, Milan AC, Lazio Rome et Fiorentina).
Ils ont également appris avec choc la chute d'un toit de l'ancien international Gianluca Pessoto, qui a apparemment tenté de se suicider. L'ex-joueur de la Juve est toujours entre la vie et la mort.
"Oui, la confusion des deux derniers mois nous a donné toute la volonté de répondre de manière appropriée", a estimé le sélectionneur des Azzurri, Marcello Lippi. "Cela a rapproché les gars. Nous voulons montrer ce qu'est vraiment le football italien."
Passant outre ces écueils, l'Italie et la France ont réussi à surprendre le monde et à atteindre la finale du Mondial, pour un remake de celle de l'Euro 2000 aux Pays-Bas (victoire 2-1 des Français, but en or).
Le match de Berlin sera la cinquième confrontation des deux équipes en phase finale de Coupe du monde. Elles sont actuellement ex-aequo deux victoires partout, mais l'avantage psychologique semble être du côté français.
Les Bleus n'ont en effet plus perdu contre leurs voisins transalpins en Coupe du monde depuis le Mondial argentin en 1978.
En 1986, la bande à Platini avait éliminé la Squadra Azzurra 2-0 en huitième de finale au Mexique. Douze ans plus tard, l'équipe d'Aimé Jacquet, dont beaucoup de joueurs évoluaient dans des clubs italiens, était venue à bout de sa rivale quatre tirs au but à trois (0-0 au terme des prolongations), à l'issue d'un quart de final étouffant.
Sans parler de la finale de l'Euro 2000 conclue en prolongations par le but en or de David Trezeguet après l'égalisation dans les ultimes secondes de Sylvain Wiltord (2-1).
Mais la finale de dimanche se jouera bien sur le terrain, là où les Italiens ont affiché une solidité à toute épreuve depuis le début du tournoi. Emmenée pas son gardien Gianluigi Buffon et son capitaine Fabio Cannavaro, la défense des Azzurri n'a concédé qu'un seul but, et encore, contre son camp.
La "Nazionale" peut également s'appuyer sur le coaching judicieux de Marcello Lippi, qui n'hésite pas à modifier son système de jeu en fonction des événements. Sur les 11 buts italiens inscrits depuis le début du tournoi, cinq ont été marqués par des joueurs issus du banc, illustration parfaite de ces changements payants, le deuxième but face à l'Allemagne en demi-finale: entré en jeu à la 87e minute, Alessandro Del Piero a marqué à la 119e sur une passe d'Alberto Gilardino, qui avait lui-même succédé à Luca Toni à la 74e minute.