Vous le savez, chers amis, un derby n'est pas un match comme les autres. Deux adversaires de la même ville qui s'affrontent devant des fans survoltés et un tantinet à fleur de peau.

Il y a plusieurs derbys célèbres : FC Barcelone vs Espanyol, Celtic vs Rangers, Liverpool vs Everton, Real Madrid vs Atletico, AC Milan vs Inter Milan, Manchester City vs Manchester United, l'Impact et…oups désolé! Bref, de belles rivalités sur le terrain et dans les estrades. Du lot, un derby se démarque : Fenerbahçe et Galatasaray à Istanbul.

Il y a trois clubs principaux à Istanbul : Fenerbahçe, Galatasaray et Besiktas. Selon la légende, le premier serait relié à l'aristocratie européenne, le second viendrait de la bourgeoisie et le troisième, de la classe ouvrière.

Nos amis turcs ne font pas dans la dentelle. La violence, quoique plus rare, est omniprésente lorsque Fenerbahçe et Galatasaray croisent le fer. Auparavant, les fans se lançaient des pierres et se frappaient à coups de bâton. Au début des années 1990, les couteaux devinrent légion et deux fans furent poignardés à mort.

On vient de partout pour assister à ces matchs à haute intensité. Des fans d'Allemagne, des Pays-Bas et même de Russie font le voyage! L'un des faits marquants de cette rivalité a eu lieu en 1996 lors de la finale de la Coupe de Turquie. Dean Saunders, qui n'a joué qu'une saison à Galatasaray, évoque les événements.

"J'ai marqué sur un penalty pour procurer une victoire de 1-0 dans notre stade lors du match aller. Si j'avais raté mon tir, on m'aurait pendu! Lors du match retour sur leur pelouse, l'atmosphère était hostile, très hostile. J'ai de nouveau marqué à la 115e minute pour nous donner une victoire de 2-1 au total des buts. Notre entraîneur à l'époque, Graeme Souness, est allé planter le drapeau de Galatasaray au centre du terrain ennemi. C'était symbolique, mais une émeute a failli éclater!"

Depuis, les autorités turques ont tenté d'enrayer la violence de ces matchs. Un plus grand nombre de policiers dans les stades, des fouilles pour confisquer les couteaux, etc. Est-ce une bonne chose? Sûrement, mais pas selon Mehmet Aktop, fan de Galatasaray : "Les têtes dirigeantes font tout en leur pouvoir afin d'enlever le plaisir et la tension qui entourent ces matchs."

Avant le début de la présente saison, les représentants des trois clubs d'Istanbul ont rencontré les autorités policières et le maire de la ville pour trouver un plan d'action. D'un commun accord, ils ont banni les fans de l'équipe visiteuse des stades. Cette décision a provoqué un tollé chez les partisans.

Ce plan s'est avéré plus facile à dire qu'à faire. Au début de la saison, 200 fans de Fenerbahçe se sont déguisés aux couleurs de Besiktas pour entrer dans le stade de l'équipe locale. Une fois dans les estrades, ils ont enlevé les fringues de Besiktas pour montrer leurs vraies allégeances !

Craignant une montée de violence, 1000 fans de Fenerbahçe ont pu assister à la victoire de leurs favoris sur Galatasaray en début de calendrier. Un peu de grabuge a été rapporté sur l'autobus des joueurs adverses. Le 23 avril, le 352e derby entre les deux rivaux aura lieu. Si vous comptez y aller, apportez un pare-tomates…juste au cas.

Carré d'as

Bon, 1 en 4 lors des quarts de finale de la Ligue des champions. Pas de quoi écrire à sa mère et plusieurs se sont fait un plaisir de m'en glisser un mot. Avec un peu de chance, j'aurais pu avoir deux bonnes prédictions de plus. Lyon tenait sa qualification jusqu'à la 88e minute à San Siro et l'Inter n'a rien fait qui vaille à Villarreal.

J'ai astiqué ma boule de cristal et elle m'a révélé une finale Arsenal / FC Barcelone. Ne tombez pas en bas de votre chaise si c'est AC Milan / Villarreal. Moi je ne tomberai pas en tout cas…

Ainsi soit-il.