En attendant le Jour J, vendredi avec le match d'ouverture de l'Euro 2012 Pologne-Grèce à Varsovie, les 16 participants partagent leur temps entre derniers réglages, matchs préparatoires, ou encore valises et transferts vers les pays organisateurs, la Pologne et l'Ukraine.

Les qualifiés pour ce 14e Euro, hors pays-hôtes, prennent le chemin de leurs camps de base. Les premiers de cordée ont été dimanche la République tchèque, la Russie et la Grèce, arrivées en Pologne. Ces trois équipes forment avec la Pologne le groupe A, premier en lice, avec Pologne-Grèce, le match d'ouverture, et Russie-République tchèque à Wroclaw, également vendredi.

Ce lundi, c'est l'arrivée des équipes du groupe B, le fameux « groupe de la mort » qui est attendue dans leurs camps de base polonais, soit le Danemark, l'Allemagne, les Pays-Bas et le Portugal.

Dimanche, la République tchèque avait voyagé dans un train grande vitesse à la locomotive peinte aux couleurs de l'équipe nationale entre Prague et Wroclaw, qui sera leur camp de base.

Les autres ont pris l'avion. L'arrivée de la Russie en Pologne n'est pas anodine et s'inscrit dans un Euro pas comme les autres qui sera très politique.

La Russie a pris ses quartiers dans un grand hôtel du centre de Varsovie, à proximité du palais présidentiel où a lieu, chaque 10 du mois, une cérémonie en souvenir de l'ex-président polonais Lech Kaczynski qui donne lieu à des manifestations d'hostilité à l'égard de la Russie.

Le président polonais Bronislaw Komorowski s'était voulu rassurant à la fin du mois de mai, assurant que « toute forme de problème entourant les éventuels contacts entre les joueurs russes (dans leur hôtel) et ceux qui manifesteront dans les rues avoisinantes est sous notre contrôle ».

Boycott

Sur les terrains, le match de l'Espagne contre la Chine a livré dimanche les derniers enseignements pour la Roja championne d'Europe et du monde. Les Espagnols se sont imposés en mode « service minimum » (1-0), mais ont évité l'écueil de la France, qui s'était inclinée avant le Mondial 2010 contre ce même modeste adversaire en match amical (défaite 1-0), signe avant-coureur de l'épopée désastreuse des Bleus en Afrique du Sud.

Les Bleus d'aujourd'hui semblent en meilleure forme. Après un match bancal contre l'Islande (menés 2 à 0 à la pause, les Bleus ont gagné 3 à 2) la victoire de 2-0 contre la Serbie a été plus convaincante.

Il reste encore un dernier test aux Bleus contre l'Estonie mardi avant de rencontrer le 11 juin, à Donetsk, une équipe d'Angleterre où les forfaits s'accumulent (Cahill, mâchoire cassée, s'ajoute à Barry et Lampard).

Avec Cahill et Lampard, ce sont deux vainqueurs de la dernière Ligue des champions avec Chelsea qui disparaissent de la liste de Roy Hodgson. Le coach anglais doit toujours en outre gérer la suspension de son buteur vedette Rooney, qui assistera depuis les tribunes aux deux premiers matchs de sa sélection (contre la France et la Suède), puni pour un coup donné à un adversaire en qualifications.

L'Eire de l'inusable Giovanni Trapattoni (73 ans) avait encore un dernier match de préparation contre la Hongrie ce lundi soir. Mardi, les dernières rencontres amicales auront lieu avec Suède-Serbie et Turquie-Ukraine.

D'autres rencontres se jouent en coulisses, entre diplomatie et politique, autour de l'opposante ukrainienne Ioulia Timochenko, en détention à Kharkiv, une des quatre villes-hôtes de l'Euro. Le gouvernement français boycottera l'Euro en Ukraine en soutien à l'opposante, tandis que le président russe Vladimir Poutine s'est dit opposé à un boycott.