Des sanctions en Iran
Soccer lundi, 26 janv. 2009. 13:28 samedi, 14 déc. 2024. 13:32
TÉHÉRAN - Pour la première fois depuis la révolution islamique de 1979, un match de football mixte a eu lieu en Iran, provoquant des sanctions immédiates. L'Esteghlal de Téhéran, l'un des deux principaux clubs du pays, a annoncé lundi avoir suspendu trois responsables pour avoir laissé jouer cette rencontre opposant l'équipe féminine à l'équipe junior masculine.
Selon l'Esteglhal, la commission de discipline du club, a suspendu pour un an le directeur technique Mohammad Khorramgah et lui a infligé une amende de 50 millions de rials (3.933 euros). L'entraîneur de l'équipe féminine, Saeedeh Pournader, a également été suspendue pour un an. L'entraîneur de l'équipe junior Mostafa Ardestani a écopé de six mois de suspension et une amende de 20 millions de rials (1.573 euros).
L'ancien international iranien, Ali Reza Mansourian, qui dirige le centre de formation du club, a reçu une réprimande écrite et devra payer une amende de 50 millions de rials, selon un communiqué diffusé sur le site Internet du club, qui précise que le match s'est déroulé au stade Marqoobkar dans le sud de Téhéran, sans mentionner la date de la rencontre. D'après des journaux iraniens, elle aurait eu lieu le 20 janvier dernier.
C'est la première fois en 30 ans de règne des mollahs en Iran que des hommes et des femmes jouaient ensemble au football. Les règles strictes de la loi islamique appliquées par le régime iranien proscrivent tout contact physique entre hommes et femmes en dehors des liens conjugaux ou familiaux.
Selon le quotidien "Vatan-e-Emrooz", l'équipe junior masculine de l'Esteglhal a battu l'équipe féminine sept buts à zéro lors de ce match qualifié d'"historique". Des vidéos enregistrées sur des téléphones portables ont été utilisées comme preuves à l'encontre des responsables sanctionnées qui avaient d'abord nié que la rencontre ait eu lieu, selon le journal.
Les matchs de football mixte étaient quasiment inexistants même avant la Révolution islamique. Kamran Khatibi, spécialiste du football du quotidien "Kayhan", raconte ne pas se souvenir d'un "match jamais disputé entre des hommes et des femmes en Iran, pas même du temps du Châh".
L'Esteglhal, surnommé "les Bleus", est l'un des deux principaux clubs iraniens avec les "Rouges" de Persépolis.
Les Iraniennes n'ont pas le droit d'assister aux matchs de football quand des équipes masculines jouent. Le public est entièrement masculin et les supporteurs lancent souvent des insultes assez crues à l'équipe rivale. Toutefois, des femmes étrangères sont parfois autorisées à entrer dans le stade, précisément parce qu'elles ne comprennent pas la langue. En 2001, un groupe d'Irlandaises avait ainsi pu assister à un match qualificatif de la Coupe du Monde entre l'Iran et l'Irlande. Seules les femmes peuvent assister aux matchs des équipes féminines.
En 2006, le président ultra-conservateur Mahmoud Ahmadinejad avait voulu, à la surprise de ces soutiens, autoriser les femmes à assister aux matchs masculins, estimant que leur présence pourrait améliorer le comportement dans les stades et "favoriser une atmosphère saine". Mais le chef suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, s'y était opposé, maintenant l'interdiction.
Selon l'Esteglhal, la commission de discipline du club, a suspendu pour un an le directeur technique Mohammad Khorramgah et lui a infligé une amende de 50 millions de rials (3.933 euros). L'entraîneur de l'équipe féminine, Saeedeh Pournader, a également été suspendue pour un an. L'entraîneur de l'équipe junior Mostafa Ardestani a écopé de six mois de suspension et une amende de 20 millions de rials (1.573 euros).
L'ancien international iranien, Ali Reza Mansourian, qui dirige le centre de formation du club, a reçu une réprimande écrite et devra payer une amende de 50 millions de rials, selon un communiqué diffusé sur le site Internet du club, qui précise que le match s'est déroulé au stade Marqoobkar dans le sud de Téhéran, sans mentionner la date de la rencontre. D'après des journaux iraniens, elle aurait eu lieu le 20 janvier dernier.
C'est la première fois en 30 ans de règne des mollahs en Iran que des hommes et des femmes jouaient ensemble au football. Les règles strictes de la loi islamique appliquées par le régime iranien proscrivent tout contact physique entre hommes et femmes en dehors des liens conjugaux ou familiaux.
Selon le quotidien "Vatan-e-Emrooz", l'équipe junior masculine de l'Esteglhal a battu l'équipe féminine sept buts à zéro lors de ce match qualifié d'"historique". Des vidéos enregistrées sur des téléphones portables ont été utilisées comme preuves à l'encontre des responsables sanctionnées qui avaient d'abord nié que la rencontre ait eu lieu, selon le journal.
Les matchs de football mixte étaient quasiment inexistants même avant la Révolution islamique. Kamran Khatibi, spécialiste du football du quotidien "Kayhan", raconte ne pas se souvenir d'un "match jamais disputé entre des hommes et des femmes en Iran, pas même du temps du Châh".
L'Esteglhal, surnommé "les Bleus", est l'un des deux principaux clubs iraniens avec les "Rouges" de Persépolis.
Les Iraniennes n'ont pas le droit d'assister aux matchs de football quand des équipes masculines jouent. Le public est entièrement masculin et les supporteurs lancent souvent des insultes assez crues à l'équipe rivale. Toutefois, des femmes étrangères sont parfois autorisées à entrer dans le stade, précisément parce qu'elles ne comprennent pas la langue. En 2001, un groupe d'Irlandaises avait ainsi pu assister à un match qualificatif de la Coupe du Monde entre l'Iran et l'Irlande. Seules les femmes peuvent assister aux matchs des équipes féminines.
En 2006, le président ultra-conservateur Mahmoud Ahmadinejad avait voulu, à la surprise de ces soutiens, autoriser les femmes à assister aux matchs masculins, estimant que leur présence pourrait améliorer le comportement dans les stades et "favoriser une atmosphère saine". Mais le chef suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, s'y était opposé, maintenant l'interdiction.