PARIS (AFP) - Le Brésilien Ronaldinho, le Français Thierry Henry et l'Allemand Michael Ballack comptent parmi les vedettes les plus attendues au Mondial-2006 de soccer (9 juin - 9 juillet), mais la compétition devrait comme d'habitude réserver son lot de surprises et de révélations.

Fort de son incontestable statut de "meilleur joueur de la planète", Ronaldinho, Ballon d'Or 2005, tout juste vainqueur de la Ligue des champions et champion d'Espagne pour la 2e saison d'affilée avec le FC Barcelone, risque d'aimanter tous les regards au sein de la sélection brésilienne, grandissime favorite de l'épreuve à la recherche d'un 6e titre.

Associé à Kaka dans l'entre-jeu, derrière les deux attaquants Ronaldo et Adriano, "Ronnie" devrait être placé dans les meilleures conditions en Allemagne, quatre ans après avoir été éclipsé par la réussite phénoménale de Ronaldo (8 buts) au Mondial-2002 en Corée du Sud et au Japon.

L'efficacité devant le but, c'est justement ce que chercheront à retrouver Henry et l'équipe de France, encore marqués par le cauchemar asiatique (aucune victoire, aucun but marqué). L'attaquant d'Arsenal avait vécu l'enfer en Extrême-Orient, touchant la barre transversale contre le Sénégal (1-0) en match d'ouverture avant d'être exclu face à l'Uruguay (0-0).

Henry en 1re ligne

Le Gunner, meilleur buteur des Bleus lors des campagnes victorieuses du Mondial-98 et de l'Euro-2000 (3 buts), sera cette fois en première ligne alors que le leader technique et légende vivante de l'équipe de France, Zinédine Zidane, disputera à 33 ans la dernière compétition de sa carrière.

Si les principales chances françaises reposent sur les épaules d'Henry et de Zidane, l'Allemagne, pays organisateur, s'en remet presque exclusivement au talent de son meneur de jeu Michael Ballack.

Avant d'entamer une nouvelle aventure en Angleterre, à Chelsea, Ballack aura pour mission d'emmener en finale une Mannschaft largement rajeunie par le sélectionneur Jürgen Klinsmann. Il pourra pour cela puiser dans ses souvenirs de 2002 où, contre toute attente, il avait été le principal artisan du parcours de son pays jusqu'au rendez-vous ultime face au Brésil (défaite 2-0).

Outre ces trois joueurs, incontournables, les projecteurs seront également braqués sur les deux étoiles argentines Riquelme et, plus encore, Messi. L'Angleterre, décimée en attaque depuis la blessures de Rooney, mise tout sur son quatuor de rêve au milieu de terrain (Gerrard, Lampard, Beckham, Joe Cole).

Deco, l'espoir du Portugal

L'Ukraine, qualifiée pour sa première grande compétition internationale, sera particulièrement à suivre avec Andrei Shevchenko, terreur des défenses en Italie avec l'AC Milan. Le Portugal, vice-champion d'Europe en 2004, a placé tous ses espoirs en Deco, chargé d'alimenter l'artificier Pauleta, muet à l'Euro mais qui souhaite une revanche.

L'attaquant du Paris SG trouvera en Didier Drogba, fer de lance de la Côte d'Ivoire, un concurrent de poids en l'absence du Camerounais Samuel Eto'o.

L'Espagne et l'Italie pourront toujours compter sur les ina
movibles Raul et Del Piero, présents à ce niveau depuis 1998, ou Totti, qui revient tout juste d'une grave blessure.

Mais les deux sélections ont opéré un large renouvellement de leurs effectifs au sein desquels émergent des figures nouvelles (Luca Toni, Gilardino, Iaquinta, Pirlo pour l'Italie, Reyes, Garcia, Torres, Fabregas pour l'Espagne).

La nouvelle vague néerlandaise (Sneijder, Van der Vaart, Robben) sera également à surveiller de près, de même que les Mexicains Salcido et Zinha, pleins d'ambition dans la foulée d'une brillante Coupe des Confédérations en 2005, ainsi que le milieu Donovan, déjà très en vue en 2002 où il avait été quart de finaliste avec les USA.