ZURICH - Selon un journal suisse, la cour a rejeté un appel visant à empêcher la publication d'un document qui nomme des dirigeants du football ayant accepté des millions de dollars en pots-de-vin dans le cadre d'une entente de diffusion des matchs de la Coupe du monde.

L'hebdomadaire Handelszeitung, une publication de Zurich spécialisée dans les affaires, a publié mardi une lettre de la cour du canton de Zug dans laquelle on avance que le document compromettant pourra être publié, bien qu'un nouvel appel pourrait être déposé dans les 30 prochains jours.

Le document décrit une entente survenue en juin 2010 dans une affaire datant d'il y a 10 ans, à l'effet que l'agence de marketing ISL aurait versé de fortes sommes avant de déclarer faillite en 2001 avec des dettes de 300 millions de dollars.

Parmi les personnes impliquées, il y aurait notamment l'ancien président de la FIFA Joao Havelange ainsi que Ricardo Teixeira, le président du comité organisateur de la Coupe du monde de 2014.

La FIFA prévoyait diffuser le document le 17 décembre mais des « mesures légales » ont été entreprises par une partie impliquée dans le scandale d'ISL afin de l'en empêcher.

La FIFA n'a pas identifié la partie qui a entrepris ces démarches.

Sepp Blatter, ancien secrétaire général et président actuel de la FIFA, avait promis en octobre que le document serait publié après la réunion du comité exécutif, les 16 et 17 décembre à Tokyo. Il a insisté pour dire, ces dernières semaines, que le document de 41 pages rédigé en allemand serait traduit en anglais, français et espagnol et serait ensuite publié.

Le document fait état d'une entente annoncée en juin 2010 dans le cadre de laquelle des hauts dirigeants du football ont admis avoir accepté des pots-de-vin et remboursé une somme de 6,1 millions. Les dirigeants ont remis l'argent à la condition que leurs identités ne soient pas révélées.

Blatter dit avoir été blanchi dans tous les aspects relatifs au dossier d'ISL. Le document de la cour pourrait quand même montrer qu'il était au courant du complot à une époque où la corruption dans le monde du commerce n'était pas un crime en Suisse.