ROME - Le sélectionneur de l'équipe de France, Raymond Domenech, a justifié vendredi l'absence actuelle de David Trezeguet chez les Bleus en expliquant que certains joueurs sont plus en forme et que la 2e division n'a pas la valeur de l'élite, dans un entretien à La Gazzetta dello Sport.

"En équipe nationale, il y a de la concurrence et des joueurs en meilleure forme. Je le lui ai expliqué dans le message que je lui ai laissé. Il (Trezeguet) ne m'a pas rappelé. Jouer en 2e division, ce n'est pas comme jouer en 1re division", explique Raymond Domenech.

Le sélectionneur, qui avait déjà expliqué vouloir "laisser le temps" au buteur de la Juventus à la mi-mars, ajoute vendredi que la "porte reste ouverte" pour Trezeguet.

Non retenu pour les deux derniers matches de l'équipe de France, David Trezeguet avait expliqué mardi qu'il restait disponible pour les "Bleus", mais qu'il demandait un "peu plus de respect".

Dans l'interview, Raymond Domenech revient une nouvelle fois sur la finale de la Coupe du monde-2006 perdue par la France contre l'Italie aux tirs au but, en déclarant: "je pense qu'une équipe a gagné et que l'autre n'a pas perdu. Mais c'est toujours le meilleur qui gagne".

Le sélectionneur regrette également que "l'on ait parlé seulement de Zidane et Materazzi, sans reconnaître la valeur de la victoire" des Italiens.

"Ce n'est pas très important si Zidane ne veut pas voir Materazzi. Ce serait mieux s'il regrettait vraiment un geste que je n'excuse pas en tant que sportif, mais que je comprends en partie. Il faut du temps. Zidane est comme ça", explique Domenech.

Lors des prolongations de la finale de la Coupe du monde, le 9 juillet à Berlin, Zidane avait asséné un violent coup de tête au défenseur Marco Materazzi, qui venait de lui dire quelques mots.

Domenech donne également un conseil à Samir Nasri, 19 ans, présenté depuis ses débuts comme le successeur de Zidane, et qui vient d'être convoqué pour la première fois en équipe de France.

Selon Domenech, Nasri ferait mieux de "rester où il est (à Marseille) pour deux ans, afin de grandir, sinon il risque de rester une promesse".