Je sais pas pour vous, mais toutes ces folies m‘ont donné soif. Heureusement que, pendant le jeûne imposé par la ville de Montréal, les sujets ne manquaient pas pour mettre l‘eau à la bouche. Les effets secondaires de la déshydratation étant à prendre au sérieux, vous excuserez donc les prochaines divagations à propos des dernières nouvelles dignes de mention.

D‘abord, jasons nomination d‘entraîneur au glorieux passé montréalais. Question d‘éviter toute confusion, sachez que je fais référence au Maestro et non pas à Casseau. C‘est inouï ce que les mondes du hockey et du foot peuvent en avoir, des choses en commun, non? Marc Dos Santos entreprendra donc un nouveau défi en assumant le mandat “d‘entraîneur du Ottawa Fury FC en NASL”:http://www.rds.ca/soccer/la-nomination-de-dos-santos-confirmée-1.623800 dès l‘an prochain.

Le Maestro est de retour, Ottawa ne cache pas son ambition en NASL



Plusieurs s'étonnent de ce retour au pays après son passage au Brésil. Si le club de la capitale n'a pas le prestige des institutions auriverde il est peut-être nécessaire de mettre en contexte les réalités précaires du travail d'entraîneur au pays du futebol arte Ça en surprendra certains, mais il existe des cas documentés d'entraîneurs de la NCAA qui bénéficient de meilleures conditions salariales que ceux de bien des clubs professionnels d‘Amérique du Sud. Sans généraliser le phénomène, disons simplement que certains clubs, peu importe leur nationalité, sont prêts à valoriser leur pilote plus que d‘autres.

Il faut aussi mentionner que la voie n‘est pas déjà tracée pour quelqu‘un qui rêve de devenir le premier entraîneur canadien à diriger un club connu en Europe. Le plus important est d‘accumuler les succès pour bâtir sa réputation et attirer l‘attention. À ce chapitre, Dos Santos se distingue déjà.

Mais mettre sur pied une équipe sans fondation sur laquelle bâtir n‘est pas un jeu d‘enfant. On se souviendra que certaines formations de deuxième division nord-américaine n‘ont même pas su survivre à leur saison inaugurale, tandis que d‘autres sont devenues aspirantes au titre en très peu de temps – comme Syracuse, Austin ou Montréal en 1994. La barre est placée haute pour Ottawa et son Maestro. On suivra attentivement l‘évolution du projet du Professor Dos Santos aux abords du canal Rideau.

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Impact - Philadelphie

Fort de sa fin de semaine de congé, l'Impact accueille l'Union de Philadelphie de pied ferme pour la rencontre de samedi. On s'attend au retour d'Alessandro Nesta pour l‘occasion ainsi qu‘à une reconduite de la formation en 4–4-2.

Nesta sur le point de faire son retour



Le repos devrait contribuer à la mobilité en attaque du onze de Schällibaum, lui qui s'est buté à une défense bien regroupée des Whitecaps lors de sa dernière sortie. Mais au-delà des principes offensifs, le Bleu-blanc-noir s'est entraîné cette semaine à appliquer un pressing haut à la perte du ballon. L'idée n'est pas mauvaise. Comme l'Impact manque souvent de cohésion pour pénétrer dans le tiers offensif, il semble de bon aloi d'embêter l'adversaire lorsque celui-ci sera refoulé loin dans son territoire. Bref, si l'Impact peut provoquer des erreurs de Philadelphie un peu comme Columbus l'avait fait à l'Impact lors du premier match au Stade Saputo les chances de marquer montréalaises devraient être au rendez-vous.

La présence de Nesta devrait aussi rehausser la confiance du groupe. Ainsi, on pourra se consacrer davantage à la phase offensive. Comme le disait Patrice Bernier, “quand Nesta et Matteo [Ferrari jouent ensemble, on dirait qu‘on a une muraille.”

Restera à concrétiser les occasions qui se présenteront. Si Di Vaio affiche une forme resplendissante à l'entraînement il marque plus que n'importe qui d'autre on a pu observer Andrew Wenger effectuer du travail supplémentaire en compagnie de Bernier et de Philippe Eullaffroy à la fin de la séance.

L‘exercice fut toutefois d‘assez courte durée puisque la direction montréalaise a signifié à ses joueurs de laisser la pelouse de la surface de réparation en paix. Voilà qui conclut cette tranche de vie du Bleu-blanc-noir. L‘histoire ne nous dit toutefois pas qui est le plus fragile entre le gazon du Stade Saputo et la confiance devant le but de du jeune Américain. Chose certaine, les deux ont besoin d‘entretien.

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Ligue des Champions

Ce sera la finale de la Ligue des Champions samedi entre le Bayern Munich et le Borussia Dortmund à Wembley. Même si Dortmund constitue la bête noire des Bavarois, il est difficile de ne pas favoriser Munich dans ce match vu les performances saisissantes des hommes de Jupp Heynckes cette saison.

En l'absence de Mario Götze, Jurgen Klopp aura un choix tactique à faire pour colmater la brèche laissée par sa jeune vedette - future étoile de son rival en finale. Dommage qu'il ne puisse plus miser sur un dénommé Lars Ricken, lui qui avait assommé la Juventus de Turin lors de la finale de 1997.

J'espère que le Hard Rock allemand ne vous repousse pas trop. "U-E-F-A"



Bref, à sa troisième participation à la finale depuis 2010, j'ai l'impression que celle-ci sera la bonne pour Munich et qu'enfin le Bayern assurera sa supériorité. À condition qu'Arjen Robben ne rate pas de penalty et de filet ouvert et qu'il ne permette pas à Lewandowski de marquer alors qu'il devrait être hors-jeu... Tout ça en un match – un match remporté par Dortmund alors que Götze n‘était pas là! Mais tout ça, c‘est de l‘histoire ancienne.