Dur atterrissage pour le contingent portugais en Irak
Soccer lundi, 5 juil. 2004. 11:02 mercredi, 11 déc. 2024. 13:35
NASSIRIYAH (AFP) - L'Euro-2004 de soccer les a fait rêver, la finale les a renvoyés à leur quotidien de poussière et de danger: les gendarmes portugais détachés en Irak, privés d'un bonheur rare dans un pays déchiré, maudissaient le sort après la victoire (1-0) de la Grèce.
"Encore une journée de misère", se désole Luis Catarino, un Lisboète de 28 ans, alors que l'arbitre vient de siffler la fin du match. "Pourquoi je dis misère? A cause de notre boulot, du climat, du fait qu'on est loin de nos familles, de ceux qu'on aime".
"On aurait dû gagner. C'est pour nous un jour triste", confirme le commandant Garrido Gomes. "Mais on a une mission à faire et nous l'accomplirons comme il faut".
Tout était pourtant réuni, sur la base militaire de Nassiriyah, à 375 km au sud de Bagdad, pour une fête mémorable: un écran tendu en plein air, du Porto, de la sangria et de la bière spécialement aéroportés, des tee-shirts, des casquettes et des écharpes offerts par la Fédération portugaise de soccer.
La rigidité militaire avait été oubliée: certains dans le public ne portaient qu'un slip, le torse brillant de sueur. Dans cette région à majorité chiite du sud de l'Irak, la température dépasse fréquemment les 55°C.
Les autres soldats du camp militaire - en majorité des Italiens et quelques Roumains qui fait partie de la force multinationale conduite par les Etats-Unis en Irak - avaient été conviés.
Le troisième numéro du journal interne de la base, le "Italian Joint Task Force news", devant être imprimé dans la nuit, avait même prévu une colonne pour relater la victoire des Portugais.
A 22h43 locales (18h43 GMT), les 119 hommes et les 4 femmes de la Garde nationale républicaine (GNR) avaient entonné l'hymne national portugais. Puis la partie s'était engagée dans une ambiance de feu.
Même l'environnement immédiat peu affriolant - une base hérissée de ciment et de barbelés isolée dans un désert poussiéreux, des blindés italiens garés autour - semblait éclipsé par les chants de joie.
Le virus semblait même avoir gagné la ville de Nassiriyah, où les habitants insistaient sur leur affection envers les forces portugaises, selon eux "courtoises" et respectées pour ne pas avoir été impliquées dans les récents affrontements armés.
Cependant, du côté des gendarmes, les doutes ont peu à peu pris le pas sur l'optimisme. Vers 0h30, après avoir encouragé leur équipe jusqu'au bout, ils ont accueilli le résultat final dans un silence incrédule. Le soldat Joao Filipe Abreu, chargé des transmissions, pouvait regagner son poste de nuit.
Pour les autres gendarmes, le lever était prévu comme les autres jours à 5h30. Leur mission combine maintien de la sécurité et assistance humanitaire, dans des conditions difficiles: des patrouilles sont régulièrement attaquées, même si le rythme des violences est en baisse depuis deux semaines.
"Encore une journée de misère", se désole Luis Catarino, un Lisboète de 28 ans, alors que l'arbitre vient de siffler la fin du match. "Pourquoi je dis misère? A cause de notre boulot, du climat, du fait qu'on est loin de nos familles, de ceux qu'on aime".
"On aurait dû gagner. C'est pour nous un jour triste", confirme le commandant Garrido Gomes. "Mais on a une mission à faire et nous l'accomplirons comme il faut".
Tout était pourtant réuni, sur la base militaire de Nassiriyah, à 375 km au sud de Bagdad, pour une fête mémorable: un écran tendu en plein air, du Porto, de la sangria et de la bière spécialement aéroportés, des tee-shirts, des casquettes et des écharpes offerts par la Fédération portugaise de soccer.
La rigidité militaire avait été oubliée: certains dans le public ne portaient qu'un slip, le torse brillant de sueur. Dans cette région à majorité chiite du sud de l'Irak, la température dépasse fréquemment les 55°C.
Les autres soldats du camp militaire - en majorité des Italiens et quelques Roumains qui fait partie de la force multinationale conduite par les Etats-Unis en Irak - avaient été conviés.
Le troisième numéro du journal interne de la base, le "Italian Joint Task Force news", devant être imprimé dans la nuit, avait même prévu une colonne pour relater la victoire des Portugais.
A 22h43 locales (18h43 GMT), les 119 hommes et les 4 femmes de la Garde nationale républicaine (GNR) avaient entonné l'hymne national portugais. Puis la partie s'était engagée dans une ambiance de feu.
Même l'environnement immédiat peu affriolant - une base hérissée de ciment et de barbelés isolée dans un désert poussiéreux, des blindés italiens garés autour - semblait éclipsé par les chants de joie.
Le virus semblait même avoir gagné la ville de Nassiriyah, où les habitants insistaient sur leur affection envers les forces portugaises, selon eux "courtoises" et respectées pour ne pas avoir été impliquées dans les récents affrontements armés.
Cependant, du côté des gendarmes, les doutes ont peu à peu pris le pas sur l'optimisme. Vers 0h30, après avoir encouragé leur équipe jusqu'au bout, ils ont accueilli le résultat final dans un silence incrédule. Le soldat Joao Filipe Abreu, chargé des transmissions, pouvait regagner son poste de nuit.
Pour les autres gendarmes, le lever était prévu comme les autres jours à 5h30. Leur mission combine maintien de la sécurité et assistance humanitaire, dans des conditions difficiles: des patrouilles sont régulièrement attaquées, même si le rythme des violences est en baisse depuis deux semaines.