Entrée assourdissante
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 19:22 samedi, 12 juin 2010. 21:49Voilà. C’est bercée par le chant des vuvuzelas que cette Coupe du monde 2010 a été lancée. Alors que dans Tintin et le Lotus bleu on avait « le poison qui rend fou », ici c’est plutôt « le son qui rend fou » ou qui nous rendra fous d’ici la fin. Autant s’y faire.
C’est donc portée par cette symphonie que l’Afrique du Sud a fait son entrée dans « sa » Coupe. Le Mexique, qui arrive avec de belles ambitions, a bien failli surprendre les « Bafana Bafana » dès les premières minutes, ratant un but ouvert. Est-ce que le « Tricolor » a traîné avec lui le souvenir de ce but raté et que cela a alourdi ses souliers? Même si le Mexique a dominé dans la première mi-temps, il n’a pas réussi à marquer le but qui lui aurait donné ce rien d’assurance qui lui manquait et plutôt que de monter en régime, il s’est tranquillement mis au niveau du rythme des Sud-africains.
Mais alors que l’on pouvait penser que Javier Aguirre allait secouer sa troupe à la mi-temps, c’est plutôt l’Afrique du Sud qui est passée en deuxième vitesse à la reprise. Et de la vitesse, elle en a. Redoutable en contre-attaque, elle a fait souffrir les défenseurs mexicains et les a fait mal paraître à quelques reprises. Et quand Tshabalala a donné l’avance à l’équipe locale, l’avenir du Mexique semblait sombre… Le but de Marquez a été reçu avec un grand soupir de soulagement de la part des supporters mexicains. Subitement, la nulle semblait un résultat bien acceptable… L’Afrique du sud aura donc poursuivi la tradition, jamais pays hôte n’a perdu son match d’ouverture. Mais que nous ont révélé ces équipes? Le Mexique a été un peu décevant, mettons ça sur le coup de la nervosité de disputer un match d’ouverture. Mais s’il veut se rendre plus loin, il devra montrer un peu plus d’engagement, un peu plus de détermination. L’Afrique du Sud à l’inverse, a étonné avec ses pointes de vitesse et si Pienaar n’a pas été aussi pesant qu’il l’aurait dû, Tshabalala a laissé sa marque. Il sera intéressant à suivre dans les autres matchs.
Mais le deuxième match du jour est venu donner un autre éclairage au premier. La France, toujours très attendue dans ces grands rendez-vous, prétendante à la première position de son groupe, n’a rien prouvé sur le terrain aujourd’hui. Les Bleus en blanc étaient bien pâles, même avec l’avantage d’un homme pour les neuf dernières minutes. Les meilleures attaques dans le match sont venues du toujours dangereux Diego Forlan et l’Uruguay sort de la confrontation avec un petit avantage moral. En bout de ligne, après ce 0–0 et le 1–1 précédent, le groupe A montre un équilibre étonnant. Tous peuvent maintenant prétendre à en sortir et tous les matches seront importants. Mexique-France sera déterminant, tout comme Uruguay-Afrique du Sud. Si les matchs d’aujourd’hui ne furent pas les plus enlevants, ce qu’ils nous dessinent par contre promet bien des émotions.