Espagne-Portugal: la péninsule est trop petite pour deux
Soccer samedi, 19 juin 2004. 08:53 mercredi, 11 déc. 2024. 15:53
LISBONNE (AFP) - Déjà sous-tendu par une rivalité régionale, le choc ibérique entre l'Espagne et le Portugal, dimanche à Lisbonne pour le compte de la dernière journée du groupe A, va en plus être décisif pour la suite de l'Euro-2004 de soccer puisque ces équipes se disputeront un billet pour les quarts de finale.
L'Espagne, victorieuse de la Russie (1-0) puis tenue en échec par la Grèce (1-1), part avec une longueur d'avance puisqu'un nul lui suffirait.
Mais le Portugal, qui doit absolument gagner devant son public de Lisbonne, aborde ce match le couteau entre les dents, comme il l'a fait mercredi face aux Russes (2-0) après des débuts catastrophiques contre la Grèce (1-2).
Même si théoriquement, Espagne et Portugal peuvent passer ensemble le premier tour (en cas de victoire portugaise et de défaite grecque contre la Russie et selon la différence de buts générale de l'Espagne et de la Grèce), il est probable qu'une seule équipe ibérique sera en quarts.
"Il nous faudra beaucoup de volonté et de détermination", assène le Portugais Costinha, qui veut évacuer la dimension affective de cette rencontre: "Il ne faut pas raisonner en termes de rivalité ou de vengeance".
La "vengeance" qu'il évoque est une allusion à la défaite des siens face à l'Espagne, au Portugal (0-3), il y a 9 mois en amical.
"Ce match est une référence, il va me servir à montrer aux joueurs que nous pouvons les battre", glisse de son côté le sélectionneur espagnol, Inaki Saez, alors qu'une certaine nervosité semble gagner son camp.
Débats
Sa tactique est critiquée et l'attaque sujette à débat puisque Raul, en panne d'inspiration, Morientes et le jeune Fernando Torres sont en balance. Idem pour le milieu, où les supporteurs réclament Xabi Alonso et Joaquin tandis qu'Etxeberria (quadriceps) ne devrait pas jouer.
Enfin, en défense, Saez devrait aligner Cesar à la place de Marchena, suspendu.
Par ailleurs, les journaux espagnols glosent sur le fait que le match sera arbitré par le Suédois Anders Frisk, qui avait sifflé un penalty contre l'Espagne en 8e de finale du Mondial-2002, l'obligeant à se qualifier aux tirs au but face à l'Eire.
En outre, l'élimination en quarts de finale de cette compétition par la Corée du Sud, sur un arbitrage contesté, est encore dans toutes les mémoires. La presse espagnole craint ainsi un "arbitrage maison" de la part de M. Frisk.
Le sélectionneur brésilien du Portugal Luiz Felipe Scolari, lui, planche sur son onze de départ. Il avait été l'auteur d'une petite révolution contre la Russie, titularisant cinq joueurs du FC Porto, club vainqueur de la Ligue des champions, et laissant notamment sur le banc le capitaine aux 108 sélections, Fernando Couto.
Et si besoin est, il pourra se servir des livres d'histoire comme d'un aiguillon pour l'orgueil de ses joueurs: la dernière victoire portugaise contre l'Espagne, le 20 juin 1981, remonte à exactement 23 ans.
L'Espagne, victorieuse de la Russie (1-0) puis tenue en échec par la Grèce (1-1), part avec une longueur d'avance puisqu'un nul lui suffirait.
Mais le Portugal, qui doit absolument gagner devant son public de Lisbonne, aborde ce match le couteau entre les dents, comme il l'a fait mercredi face aux Russes (2-0) après des débuts catastrophiques contre la Grèce (1-2).
Même si théoriquement, Espagne et Portugal peuvent passer ensemble le premier tour (en cas de victoire portugaise et de défaite grecque contre la Russie et selon la différence de buts générale de l'Espagne et de la Grèce), il est probable qu'une seule équipe ibérique sera en quarts.
"Il nous faudra beaucoup de volonté et de détermination", assène le Portugais Costinha, qui veut évacuer la dimension affective de cette rencontre: "Il ne faut pas raisonner en termes de rivalité ou de vengeance".
La "vengeance" qu'il évoque est une allusion à la défaite des siens face à l'Espagne, au Portugal (0-3), il y a 9 mois en amical.
"Ce match est une référence, il va me servir à montrer aux joueurs que nous pouvons les battre", glisse de son côté le sélectionneur espagnol, Inaki Saez, alors qu'une certaine nervosité semble gagner son camp.
Débats
Sa tactique est critiquée et l'attaque sujette à débat puisque Raul, en panne d'inspiration, Morientes et le jeune Fernando Torres sont en balance. Idem pour le milieu, où les supporteurs réclament Xabi Alonso et Joaquin tandis qu'Etxeberria (quadriceps) ne devrait pas jouer.
Enfin, en défense, Saez devrait aligner Cesar à la place de Marchena, suspendu.
Par ailleurs, les journaux espagnols glosent sur le fait que le match sera arbitré par le Suédois Anders Frisk, qui avait sifflé un penalty contre l'Espagne en 8e de finale du Mondial-2002, l'obligeant à se qualifier aux tirs au but face à l'Eire.
En outre, l'élimination en quarts de finale de cette compétition par la Corée du Sud, sur un arbitrage contesté, est encore dans toutes les mémoires. La presse espagnole craint ainsi un "arbitrage maison" de la part de M. Frisk.
Le sélectionneur brésilien du Portugal Luiz Felipe Scolari, lui, planche sur son onze de départ. Il avait été l'auteur d'une petite révolution contre la Russie, titularisant cinq joueurs du FC Porto, club vainqueur de la Ligue des champions, et laissant notamment sur le banc le capitaine aux 108 sélections, Fernando Couto.
Et si besoin est, il pourra se servir des livres d'histoire comme d'un aiguillon pour l'orgueil de ses joueurs: la dernière victoire portugaise contre l'Espagne, le 20 juin 1981, remonte à exactement 23 ans.