La justice américaine s'est prononcée vendredi en faveur de la Fédération américaine de soccer dans l'un des volets de son conflit l'opposant aux joueuses de l'équipe nationale qui réclament l'égalité salariale avec leurs collègues de l'équipe masculine.

Selon le jugement d'un tribunal de Chicago, la convention collective qui lie les internationales américaines à US Soccer est encore valide jusqu'à la fin de l'année 2016.

Le texte contient "une clause empêchant de faire grève et de déclencher un lock-out", a rappelé dans un communiqué US Soccer qui s'est félicité du jugement.

« Nous restons déterminés à négocier une nouvelle convention collective qui prendra effet à partir du début de l'année prochaine, » a indiqué la Fédération américaine.

Ce jugement écarte également tout risque de boycott des Jeux olympiques 2016 de Rio par l'équipe féminine américaine, menace un temps brandie par certaines joueuses.

En mars, cinq internationales dont Carli Lloyd, la meilleure joueuse de la Coupe du monde 2015, avaient saisi la justice pour obtenir de leur fédération le même traitement salarial que leurs collègues masculins.

Les membres de l'équipe féminine perçoivent un salaire de base annuel de 72 000 dollars, assorti de primes de match, qui n'excèdent cependant pas 1 350 dollars. En cas de défaite, elles ne reçoivent pas de prime.

Les joueurs de l'équipe masculine, eux, ne reçoivent pas de salaire de base mais touchent, au minimum, 5 000 dollars par match amical et jusqu'à 17 625 dollars en cas de succès.

Les Américaines sont l'une des équipes de référence du football féminin: elles sont triple championnes olympiques en titre et ont remporté trois éditions de la Coupe du monde (1991, 1999 et 2015).