PARIS (AFP) - L'Italie, mal partie dans le groupe 9 des qualifications de l'Euro 2004 de soccer, joue déjà sa tête, samedi face à la Finlande, alors que l'Espagne (Gr6) et les Pays-Bas (Gr3) vont devoir batailler ferme pour conserver leur place de leader face à des adversaires réputés difficiles.

Avec un bilan médiocre (une victoire, un nul, une défaite), la "squadra azzurra" n'a plus le moindre droit à l'erreur si elle veut conserver une chance de finir en tête du groupe et se qualifier directement pour le Portugal (12 juin-4 juillet 2004).

Dans ce groupe en effet, le pays de Galles, qui accueille l'Azerbaïdjan à Cardiff samedi après-midi, a déjà pris le large (9 pts, soit 5 de plus que l'Italie) et fait de l'ombre au finaliste de l'Euro-2000.

Parmi les ténors, Espagne et Pays-Bas, avec chacun deux victoires en deux matches et aucun but encaissé, risquent de devoir s'employer pour prolonger leur bail en tête de groupe.

Les Espagnols, vainqueurs sans convaincre de l'Allemagne (3-1) en amical mi-février, se rendent chez leur principal rival l'Ukraine (2e à un point) sans Ivan Helguera (suspendu) et Carles Puyol (blessé).

De leur côté, les Pays-Bas, forts d'un succès face à l'Argentine en amical (1-0), accueillent la République tchèque, venue battre la France au Stade de France (2-0) il y a un mois et demi.

La France pourrait connaître moins de difficultés pour conserver la tête du groupe 1, face à Malte, une équipe que les champions d'Europe en titre avaient battue 4-0 à La Valette en octobre.

A un degré moindre et malgré sa prestation décevante en Espagne, l'Allemagne, finaliste de la Coupe du monde, devrait facilement disposer de la Lituanie et garder la main sur le groupe 5. Rudi Voeller, qui doit faire sans Jens Jeremies, Michael Ballack (Bayern Munich) et Christian Ziege (Tottenham) va confier la conduite du jeu à Torsten Frings (Borussia Dortmund).

Dans le groupe 10, l'Eire (deux défaites en autant de matchs) dirigée pour la première fois en match officiel par son nouveau sélectionneur Brian Kerr, a intérêt à se réveiller en Géorgie, si elle veut encore rêver du Portugal.

Dans cette poule, la Suisse, qui ne joue pas samedi, devrait perdre la tête au profit de la Russie, qui se déplace en Albanie. Et ce même si les Albanais, qui ont tenu les Suisses (1-1) en échec cet automne, rééditent cette performance.

Autre leader au repos samedi, la Norvège (Gr2). La Roumanie (2e), qui accueille le Danemark (3e), peut ainsi en profiter pour déloger les Norvégiens, en attendant que ceux-ci récupèrent leur bien mercredi au Luxembourg.

Dans le groupe 7, la situation est déjà presque délicate pour l'Angleterre, qui effectue le voyage à Vaduz pour affronter le petit Liechtenstein. Deuxièmes derrière les Turcs, les Anglais restent sur un nul plutôt contrariant (2-2) à domicile face à la Macédoine. Mais pour la formation du Suédois Sven Goran Eriksson, le vrai test est fixé à mercredi, à domicile devant la Turquie.

En marge des qualifications, le Portugal, pays organisateur, dirigé par le Brésilien Luiz Felipe Scolari, champion du monde 2002 avec le Brésil, affine sa préparation à coups de matches amicaux.

Samedi à Porto, il se frotte à la Seleçao de Carlos Alberto Parreira, lui aussi sacré champion du monde à la tête de la sélection auriverde, mais en 1994, pour une rencontre de prestige avec nombre d'artisans du "penta" (5e titre mondial du Brésil) présents sur la pelouse.