Euro-2008: Des auditions studieuses
Soccer mercredi, 11 déc. 2002. 13:55 vendredi, 13 déc. 2024. 18:04
GENEVE, (AFP) - Le siège de l'Union européenne de soccer (UEFA) avait des allures de camp retranché, mercredi à Nyon, à 20 km de Genève, où le comité exécutif de l'UEFA a auditionné dans la plus grande discrétion les sept candidats, rassemblant 14 pays, à l'organisation de l'Euro-2008.
Les huit membres du CE habilités à voter au premier tour, les autres étant impliqués à des titres divers dans les candidatures, ont entendu pendant quinze minutes les représentants des sept candidats qui ont tous été soumis au même régime.
L'ordre de passage a été déterminé sur la base de l'ordre alphabétique anglais, permettant ainsi au favori, Autriche-Suisse, d'ouvrir le bal. Les autres candidats, "Nordic-2008" (Suède, Danemark, Norvège, Finlande), Bosnie-Croatie, Grèce-Turquie, Ecosse-Eire, Hongrie et Russie suivant à tour de rôle.
Pour éviter tout risque de favoritisme et de fuite, les auditions ont été limitées aux personnes directement impliquées dans les dossiers. Ainsi, les présidents de fédérations et les chefs de projets ont été pris en charge dans un hôtel de Genève pour être entendus à Nyon avant d'être raccompagnés et remplacés par la délégation suivante.
Neutralité
Les dirigeants de l'UEFA entendaient ainsi éviter le vent de suspicion ayant soufflé sur le choix du pays organisateur du Mondial-2006, en juillet 2000 à Zurich, qui avait donné lieu à un véritable show, avec la mise en avant d'atouts aussi séduisants que ceux de Claudia Schiffer et la victoire sur le fil de l'Allemagne, au détriment de l'Afrique du Sud.
"Le vainqueur n'est pas toujours celui que l'on croit", confirmait le Suisse Giangiorgio Spiess, membre du CE condamné à ronger son frein pendant le premier tour, faisant allusion au choix du Portugal d'organiser l'Euro-2004 aux dépens de l'Espagne, en 1998.
La candidature des pays nordiques, chère au président Suédois de l'UEFA Lennart Johansson qui a observé une grande neutralité, faisait figure de grande favorite il y a quelques semaines à peine. Mais, le fait que la Suède ait déjà organisé l'Euro en 1992 risque de jouer défavorablement à l'heure du choix.
En revanche, sur la base d'un slogan simple, "le meilleur du football près de chez vous", la cote de la candidature de l'Autriche, déjà candidate au dernier Euro mais avec la Hongrie, alliée cette fois à la Suisse ne cessait de monter dans les sondages.
Des infrastructures déjà en place, des déplacements courts, un appui sans faille des deux gouvernements, l'expérience d'une coupe du monde (1954) et du Championnat d'Europe espoirs l'été dernier en Suisse, sont autant d'arguments qui risquent de faire pencher la balance. Sans tenir compte en plus du contexte sécuritaire et de la bonne santé de la monnaie Suisse, un pays qui est également le siège de l'UEFA et de la Fédération internationale de football (FIFA).
Plusieurs autres candidatures auraient pu avoir d'indiscutables retombées politiques, comme le cas des dossiers Grèce-Turquie ou Bosnie-Croatie, ou encore marquer une ouverture vers l'Est (Hongrie, Russie).
Les huit membres du CE habilités à voter au premier tour, les autres étant impliqués à des titres divers dans les candidatures, ont entendu pendant quinze minutes les représentants des sept candidats qui ont tous été soumis au même régime.
L'ordre de passage a été déterminé sur la base de l'ordre alphabétique anglais, permettant ainsi au favori, Autriche-Suisse, d'ouvrir le bal. Les autres candidats, "Nordic-2008" (Suède, Danemark, Norvège, Finlande), Bosnie-Croatie, Grèce-Turquie, Ecosse-Eire, Hongrie et Russie suivant à tour de rôle.
Pour éviter tout risque de favoritisme et de fuite, les auditions ont été limitées aux personnes directement impliquées dans les dossiers. Ainsi, les présidents de fédérations et les chefs de projets ont été pris en charge dans un hôtel de Genève pour être entendus à Nyon avant d'être raccompagnés et remplacés par la délégation suivante.
Neutralité
Les dirigeants de l'UEFA entendaient ainsi éviter le vent de suspicion ayant soufflé sur le choix du pays organisateur du Mondial-2006, en juillet 2000 à Zurich, qui avait donné lieu à un véritable show, avec la mise en avant d'atouts aussi séduisants que ceux de Claudia Schiffer et la victoire sur le fil de l'Allemagne, au détriment de l'Afrique du Sud.
"Le vainqueur n'est pas toujours celui que l'on croit", confirmait le Suisse Giangiorgio Spiess, membre du CE condamné à ronger son frein pendant le premier tour, faisant allusion au choix du Portugal d'organiser l'Euro-2004 aux dépens de l'Espagne, en 1998.
La candidature des pays nordiques, chère au président Suédois de l'UEFA Lennart Johansson qui a observé une grande neutralité, faisait figure de grande favorite il y a quelques semaines à peine. Mais, le fait que la Suède ait déjà organisé l'Euro en 1992 risque de jouer défavorablement à l'heure du choix.
En revanche, sur la base d'un slogan simple, "le meilleur du football près de chez vous", la cote de la candidature de l'Autriche, déjà candidate au dernier Euro mais avec la Hongrie, alliée cette fois à la Suisse ne cessait de monter dans les sondages.
Des infrastructures déjà en place, des déplacements courts, un appui sans faille des deux gouvernements, l'expérience d'une coupe du monde (1954) et du Championnat d'Europe espoirs l'été dernier en Suisse, sont autant d'arguments qui risquent de faire pencher la balance. Sans tenir compte en plus du contexte sécuritaire et de la bonne santé de la monnaie Suisse, un pays qui est également le siège de l'UEFA et de la Fédération internationale de football (FIFA).
Plusieurs autres candidatures auraient pu avoir d'indiscutables retombées politiques, comme le cas des dossiers Grèce-Turquie ou Bosnie-Croatie, ou encore marquer une ouverture vers l'Est (Hongrie, Russie).