SOMMAIRE DU MATCH

LONDRES - L'Italie s'est qualifiée aux tirs au but (1-1, 4-2 t.a.b.) pour la finale de l'Euro aux dépens de l'Espagne, mardi soir au stade de Wembley à Londres.

Les deux équipes étaient à égalité 1-1 à l'issue du temps réglementaire et de la prolongation après des buts de l'Italien Federico Chiesa (60e) et une égalisation de l'Espagnol Alvaro Morata (80e), lequel a manqué son tir au but.

Les Italiens ont amorcé les tirs de barrage en voyant le tir de Manuel Locatelli être stoppé par le gardien Unai Simon. Andrea Belotti, Bonucci et Federico Bernardeschi ont cependant tous fait bouger les cordages avant Jorginho.

« Tout le monde voyait les Italiens comme les grands favoris, mais nous avons montré que nous étions supérieurs à eux », a exprimé le milieu de terrain espagnol Sergio Busquets malgré la défaite.

En finale dimanche à Wembley, l'Italie rencontrera le vainqueur de la seconde demi-finale entre l'Angleterre et le Danemark, mercredi.

La Nazionale retrouve la finale d'un grand tournoi pour la première fois depuis l'Euro-2012 au bout d'une demi-finale très indécise que la prolongation n'aura pas suffi à faire pencher d'un côté.

« C'est une joie conquise dans la souffrance », a résumé le défenseur italien Leonardo Bonucci, avant de se projeter sur la finale : « C'est quelque chose d'incroyable ce qu'on fait, on ne doit pas s'en contenter. »

« Nous sommes ravis d'avoir pu offrir ce merveilleux spectacle au peuple italien, a déclaré le sélectionneur Robert Mancini. Il reste un match. »

L'Espagne, après avoir beaucoup raté, a arraché l'égalisation (80e) grâce au mal aimé Alvaro Morata, sorti du banc un gros quart d'heure plus tôt.

« Il a vraiment beaucoup de personnalité, a indiqué l'entraîneur-chef de l'Espagne, Luis Enrique, à propos de Morata. Il voulait prendre ce penalty même s'il a vécu des moments difficiles dans cette compétition. »

L'attaquant de la Juventus a fait paraître son âge à son coéquipier en club Giorgio Chiellini, 36 ans.

D'un une-deux plein axe, Morata a fixé le capitaine italien, servi en relais Dani Olmo puis pris de vitesse Chiellini pour gagner son face à face avec Gianluigi Donnarumma.

Jusque-là l'Espagne, qui avait contrôlé dans les grandes largeurs le ballon, avait beaucoup tiré mais beaucoup manqué la cible.

Contre-éclair italien

Une adresse qui n'a pas fait défaut aux Azzurri, à l'image de la frappe enroulée de Federico Chiesa (60e), buteur lors d'une des rares opportunités de la Nazionale.

Oubliée la maîtrise de l'entrejeu qui a fait le succès autant que le charme de l'équipe de Roberto Mancini dans cet Euro : c'est un contre-éclair qui leur avait entrouvert les portes de la finale.

Treize secondes seulement se sont écoulées entre la relance de Donnarumma et la conclusion de Chiesa, titularisée seulement pour la deuxième fois de suite après le quart victorieux contre la Belgique (2-1).

« Ce groupe est extraordinaire, a mentionné Mancini. Tout le monde veut gagner, mais ces joueurs veulent accomplir quelque chose de spécial. »

Les supporters de la Roja ressasseront sans doute la première période de la prolongation quand les coups de chauds se sont multipliés dans la surface italienne à l'image d'un jeu de billard sur corner (98e) ou du tir de Marcos Llorente vers la cage vide stoppé par Chiellini (102e).

Malgré l'élimination, l'Euro restera réussi pour la Roja, en reconstruction après sa sortie dès les huitièmes de finale au Mondial-2018.