Ronaldo offre la victoire au Portugal en Islande
Reykjavik, Islande - Cristiano Ronaldo a célébré sa 200e sélection internationale en marquant le seul but de la victoire du Portugal contre l'Islande (1-0), mardi à Reykjavik, qui permet à la Seleçao de conserver son avance en tête du groupe J des qualifications pour l'Euro-2024.
Retrouvant la place dans l'équipe-type qu'il avait perdue pendant le Mondial-2022, le quintuple Ballon d'or de 38 ans a accru mardi son record de sélections en équipe nationale masculine et atteint la barre symbolique des 200 capes.
Auteur de deux doublés face au Liechtenstein et au Luxembourg, le natif de Madère est également détenteur du record du monde de buts en sélection, avec un total qu'il a porté mardi 123 réalisations, en marquant en toute fin de rencontre en reprenant de près un service de Gonçalo Inacio (89e). Son but a été entériné après vérification par la VAR.
Avec cette quatrième victoire en autant de rencontres, les champions d'Europe comptent toujours deux points d'avance sur leur dauphin, la Slovaquie, qui s'est imposée au Liechtenstein (1-0).
Arrivé en début d'année, le nouveau sélectionneur du Portugal, l'Espagnol Roberto Martinez, continue d'enchaîner les succès après les victoires contre le Liechtenstein (4-0), le Luxembourg (6-0) et la Bosnie-Herzégovine (3-0).
L'ancien coach de la Belgique a opéré quelques changements dans l'équipe, comme l'utilisation d'une défense centrale à trois, sans pour autant chambouler l'effectif et ses hiérarchies.
Surtout, il a renforcé le statut de Cristiano Ronaldo malgré ses 38 ans et son exil doré chez le club saoudien d'Al-Nassr.
La Belgique domine l'Estonie
La Belgique, avec Romelu Lukaku auteur d'un doublé mais sans Thibaut Courtois, fâché avec son sélectionneur, est repartie de l'avant dans sa course à la qualification pour l'Euro 2024 en s'imposant 3 à 0 en Estonie trois jours après avoir été accrochée par l'Autriche (1-1).
Sans forcer leur talent et après une première demi-heure inconsistante, les Diables Rouges ont profité de deux buts de Lukaku pour se mettre à l'abri avant la pause.
Les 74e et 75e buts de l'avant-centre de l'Inter Milan en sélection. Le troisième doublé de sa carrière face à l'Estonie, tandis que le jeune Johan Bakayoko, 20 ans, a signé le 3-0 en fin de match.
Après un succès en mars en Suède (3-0) et le partage devant l'Autriche samedi dernier (1-1), les Belges sont bien lancés vers l'Euro en Allemagne.
Mais la résultat de mardi au terme d'un match insipide paraît anecdotique au regard de la tempête qui secoue l'équipe belge depuis samedi soir et le surprenant mouvement d'humeur de Thibaut Courtois.
Après le match face à l'Autriche (1-1), le gardien a fait savoir au sélectionneur Domenico Tedesco qu'il n'accompagnerait pas l'équipe à Tallinn.
Selon le coach allemand qui s'est dit « choqué », Courtois lui aurait expliqué avoir été « déçu » et s'être senti « insulté » de ne pas avoir été désigné capitaine en l'absence de Kevin De Bruyne, blessé. Le brassard avait éte confié à Romelu Lukaku face à l'Autriche, étant prévu que Courtois le porte face à l'Estonie.
La version du portier du Real Madrid est différente, le Limbourgeois - remplacé par le Strasbourgeois Matz Sels samedi - expliquant souffrir d'une blessure à un genou qui ne lui permettait pas de s'aligner.
Courtois a regretté sur les réseaux sociaux les propos du sélectionneur qui « ne correspondent pas à la réalité », tout en reprochant à son entraîneur d'avoir rendu publique une conversation de vestiaire.
Mais la version du Madrilène n'a convaincu personne au plat pays où de nombreux médias condamnent une « attitude de diva » et « l'ego surdimentionné » du joueur.
Ce que la presse belge qualifie désormais de « guerre » entre le coach et le joueur vient ternir la belle impression laissée par l'équipe nationale depuis que Tedesco a succédé à l'Espagnol Roberto Martinez après le Mondial raté et l'élimination dès le premier tour au Qatar.
Se pose désormais la question de l'avenir de Courtois en sélection. Ses équipiers n'ont pas voulou commenter l'affaire ces dernières heures, seul Jan Vertonghen s'exprimant en conférence de presse d'avant-match.
« Je n'aurais pas agi comme cela », a dit l'élément le plus capé de la sélection quand Domenico Tedesco préférait jouer la montre: « Il faut laisser retomber la tension, le prochain rassemblement est prévu en septembre », a balayé le sélectionneur.