ROME (AFP) - Trente-quatre personnes, dont 11 mineurs, ont été arrêtées après les affrontements entre forces de l'ordre et tifosi à Catane qui ont provoqué la mort d'un policier vendredi en marge du derby sicilien contre Palerme, a annoncé mardi le ministre de l'Intérieur Giuliano Amato devant les députés.

M. Amato a précisé qu'aucune de ces 34 personnes n'est poursuivie pour la mort du policier de 38 ans, tué selon les enquêteurs par le jet d'une grosse pierre ou d'un autre objet dangereux.

Les violences avaient mené dans le week-end à une vingtaine d'arrestations mais des perquisitions ont été effectuées depuis par les forces de l'ordre à Catane.

Le gardien du stade Massimino a notamment été incarcéré lundi après avoir tenté d'empêcher les policiers d'entrer dans le stade pour une perquisition, en les menaçant avec ses chiens, ont annoncé les médias italiens. L'enquête doit déterminer si cet employé du stade aidait les supporteurs à faire entrer des objets dangereux pour les matches.

Les médias se sont également émus du fait que deux fils de médecins et un fils de policier font partie des personnes arrêtées pour les violences de vendredi.

Jets de pierres

Le ministre Giuliano Amato est revenu lors de son intervention devant les députés sur le déroulement des incidents, qui ont fait une centaine de blessés, en expliquant que le derby sicilien suscitait de "fortes préoccupations" et que 1350 membres des forces de l'ordre avaient été déployés.

"Le match a commencé à 18 heures (17H00 GMT), il y avait 20.000 spectateurs locaux" et les supporteurs de Palerme, venus à bord de six autobus et 60 voitures privées, "sont arrivés en retard pour un ensemble de raisons, notamment parce que quatre autobus se sont trompés de parcours", a décrit le ministre.

Quand les supporteurs de Palerme "sont arrivés au stade, un nombre important d'ultras de Catane a tenté de les agresser. Les violences ont commencé avec des jets de pierres et d'autres objets contre les forces de l'ordre de la part de groupes de +casseurs+ aux abords du stade", a-t-il poursuivi.

Selon cette version, les jets de gaz lacrymogènes de la part de la police et de fumigènes par des supporteurs ont provoqué l'interruption de la rencontre pendant une demi-heure.

Le ministre a affirmé que les violences entre forces de l'ordre et supporteurs de Catane se sont poursuivies après la rencontre, provoquant la mort du policier.

Selon l'autopsie, ce dernier est mort à cause de blessures au foie et à l'abdomen.