LONDRES - Pas plus que les autres cadors avant lui, le leader Arsenal n'a pu maîtriser le rouleau compresseur Manchester City (6-3) samedi lors de la 16e journée du Championnat d'Angleterre qui voit du coup les écarts en tête se resserrer.

Les Gunners, qui souffrent physiquement le martyre pour boucler l'année, conservent néanmoins deux points d'avance sur Chelsea, qui n'est autre que leur prochain adversaire le 23 décembre.

En dominant à l'économie (2-1) Crystal Palace (18e), les Blues se sont donné la possibilité de les doubler dans quelques jours.

Les Citizens, brutaux avec leurs huit victoires à domicile et 35 buts inscrits à l'Etihad, se retrouvent 3e avec 32 points, en attendant le duel que se livreront Liverpool (5e) et Tottenham (7e) dimanche.

Arsenal subit le même sort que Tottenham

Samedi, ils n'ont eu aucun respect pour l'ex-meilleure défense du championnat qui passe d'un coup de 11 à 17 buts encaissés. Au moins les Gunners peuvent-ils se dire qu'ils n'ont pas été pires que leur grand rival Tottenham, qui avait lui aussi encaissé six buts.

Dominés en milieu de semaine à Naples, les Londoniens, qui semblent au bord du KO avec un groupe limité par les blessures et usé jusqu'à la corde, ont commencé à couler dès l'entame. Agüero, sorti touché à la 49e minute, n'a eu besoin que de 14 minutes pour inscrire son 13e but de la saison en championnat.

L'équipe de Wenger, qui peut redouter l'effondrement en cas de 3e revers d'affilée à Stamford Bridge, a même envoyé un bien mauvais signal en montrant toute sa nervosité en fin de match avec un geste obscène de Wilshere qui pourrait lui coûter cher et une altercation en allemand entre Özil et Mertesacker.

Pour une fois, le défenseur, buteur de l'inutile en fin de match (90) après un doublé du frais Walcott (31, 63) qui n'avait plus été titulaire depuis le 18 septembre, a été plus efficace que le meneur de jeu, dont une passe manquée a fini par offrir à Fernandinho son 1er but à City (50).

Mis en confiance par tant de facilité, le Brésilien en a même ajouté un 2e à son compteur (88) alors que, avant sa sortie sur blessure, deux cadeaux de Koscielny avaient permis à City, jamais fragilisé par une égalisation temporaire, d'atteindre la pause en tête (2-1).

Les Gunners « rincés », à l'image de Giroud et Flamini, alors que seuls Wilshere et Ramsey avaient pu être reposés à Naples, City a ensuite pu accélérer encore sa démonstration impressionnante.

C'est peut-être une bonne chose qu'à la différence de leurs rivaux, Arsenal ne dispute pas les quarts de finale de coupe de la ligue en milieu de semaine...

Chelsea à l'économie

Nettement moins spectaculaire, Chelsea, qui avait ressorti son duo espagnol Torres-Mata mais pas Cole derrière, a lui continué de compter ses efforts. Cela lui permet au moins de repartir de l'avant après la défaite à Stoke.

Après l'ouverture du score de l'ex-buteur des Reds (16), Ramires, buteur à la 35e, a une nouvelle fois endossé le costume du sauveur en l'absence d'Oscar. Pour Tony Pulis, nouvel entraîneur des Aigles, le 3e but en une semaine du ressuscité Chamakh (29) n'aura donc pas eu la même saveur que les deux premiers.

Pour grimper plus haut, les Blues, qui restent sur huit buts encaissés en quatre matches de championnat, devront toutefois remettre en question leur comportement défensif.

Celui d'Everton, battu une seule fois cette saison, est souvent irréprochable mais les Toffees (4e), sur la lancée de leur victoire à Old Trafford puis leur nul à l'Emirates, ont ajouté en plus la manière (4-1) contre Fulham (19) qui n'a finalement pas vu un grand changement en remplaçant Jol par Meulensteen sur son banc.