LONDRES, Royaume-Uni -  Le leader Manchester City est venu à bout d'Huddersfield (1-2) dans les dernières minutes tandis qu'Arsenal a lui attendu les derniers instants pour se libérer de l'étreinte de Burnley (0-1), dimanche lors de la 13e journée du championnat d'Angleterre.

Difficile vainqueur, le leader de Premier League n'en conserve pas moins en tête du classement ses huit points d'avance sur Manchester United, pas beaucoup plus à l'aise samedi contre Brighton (1-0). Avant son déplacement à Old Trafford dans deux semaines, il bénéficie également d'un calendrier favorable (Southampton et West Ham).

Le scénario du match a pourtant étrangement ressemblé à celui d'un autre déplacement a priori facile à Bournemouth le 26 août (1-2). Le dernier où les joueurs de Pep Guardiola avaient été menés au score en Premier League. Le dernier, aussi, où ils avaient fait preuve d'une telle nervosité.

« Il est impossible de gagner chaque rencontre facilement, a d'ailleurs assuré le technicien espagnol. Ce championnat est si dur... Les garçons se sont dépassés, c'est la raison pour laquelle nous avons gagné. »

« Le match d'aujourd'hui illustre bien ce qu'est la Premier League, a expliqué son défenseur belge, Vincent Kompany. L'hiver est là, il fait plus froid, et il est difficile de faire circuler le ballon. » 

Manchester City a mis longtemps à rentrer dans le match. Retard à l'allumage pas illogique au regard de l'affiche, de sa position dans le calendrier surchargé et de la confortable avance sur les poursuivants.

L'ouverture du score d'Huddersfield (45e+1), un but contre-son-camp de Nicolas Otamendi, n'était pas imméritée au regard d'une première mi-temps équilibrée.

L'intenable Raheem Sterling, déjà décisif dans les dernières secondes à Bournemouth, a obtenu un penalty moins d'une minute après la reprise, lequel a été aisément transformé par Sergio Agüero (47e, 1-1). La pression des Citizens sur Huddersfield a été à la limite de l'irrespirable dans le quart-d'heure qui a suivi. Elle est cependant devenue plus brouillonne au fil des minutes.

Un but très chanceux de Sterling (84e), après deux coups de billard des joueurs adverses, a cependant permis aux Mancuniens de remporter leur onzième victoire consécutive en championnat. 

Arsenal s'en sort bien

En tout début de saison, une victoire à Burnley obtenue sur penalty dans les toutes dernières secondes aurait provoqué une moue de scepticisme chez les supporters d'Arsenal. Au coeur de l'automne, ce succès à l'arraché prend un tout autre sens en raison de l'exceptionnelle solidité des Clarets, qui n'avaient pas encaissé de but depuis 6 heures et 15 minutes avant d'être crucifiés par ce penalty d'Alexis Sanchez (90e+2). Surtout que, par ailleurs, l'actuel 7e a dominé ou tenu en échec Chelsea (2-3), Tottenham (1-1) et Liverpool (1-1) sur leur terrain cette saison.

« C'était très difficile pour nous en première période, a reconnu le manager d'Arsenal Arsène Wenger. Nous avons beaucoup essayé mais étions trop lents dans la construction. En deuxième période, nous avons donné 20% en plus, c'était bien meilleur. »

Arsenal repasse devant son rival honni Tottenham au classement (4e, 25 points), qu'il a battu (2-0) il y a huit jours, mais reste à un point de Chelsea, le 3e londonien de ce groupe de poursuivants qui complète le podium malgré son nul (1-1) à Liverpool samedi. Pour savoir si la formation d'Arsène Wenger est un peu plus consistante que ses devancières, il faudra attendre la réception de Manchester United, samedi, sans négliger la réception d'Huddersfield, mercredi.

Urgence à Everton

Terrassé jeudi par l'Atalanta Bergame (1-5) en Europa League, Everton a de nouveau pris une fessée ce dimanche à Southampton (4-1). Les Toffees, 16e avec deux points d'avance sur le 1er relégable, ont encaissé 28 buts en treize matches de Premier League, du jamais vu depuis leur piteuse saison 1958-59.

Cette fébrilité est incompréhensible au regard de leur cohésion défensive cet été, notamment sur le terrain de Manchester City (1-1, le 21 août).

L'entraîneur provisoire, David Unsworth, qui a succédé à Ronald Koeman il y a un mois, ne cache plus, lui-même, son impuissance à remobiliser ses troupes.

Mercredi, Everton recevra West Ham, premier relégable, qui passera devant en cas de victoire.