Chelsea et Eto'o règlent son compte à ManU
Angleterre dimanche, 19 janv. 2014. 10:48 vendredi, 13 déc. 2024. 11:24LONDRES - Chelsea a conforté sa troisième place avec une victoire de 3-1 acquise grâce à un triplé de l'inusable Eto'o contre Manchester United dimanche lors de la 22e journée et probablement mis fin aux espoirs du champion, désormais à 14 points du leader Arsenal, de conserver son titre.
Les Mancuniens, qui voulaient profiter de ce match de gala pour amorcer une spectaculaire remontée au classement après avoir commencé 2014 par trois défaites, restent donc septième avec 37 points après ce quatrième revers.
Les Blues, douze points devant, sont eux toujours dans la roue d'Arsenal et Manchester City, qui ont également gagné samedi, puisque les trois premiers se tiennent toujours en deux points.
Rooney et van Persie absents chez les visiteurs, Eto'o, titulaire à la surprise générale à la place de Torres, a profité d'un adversaire touché dans sa chair et affaibli mentalement, pour enfiler un costume de héros que personne ne l'imaginait plus capable de porter après un début de saison hésitant.
Mais si MU est une bête blessée capable de réactions comme contre Swansea il y a une semaine (2-0) ou en réduisant tardivement la marque par Hernandez (78), le Camerounais de 32 ans, sorti de sa boîte par un Mourinho qu'il faut féliciter le jour de sa 100e victoire en Premier League, reste lui un animal dont il faut se méfier.
Six buts pour Eto'o en championnat
Avec sa réussite, son sens du but et sa roublardise, il a réglé tout seul son compte à son adversaire en trois coups de patte et doublé d'un coup son total de buts en championnat (6).
D'abord sur une frappe déviée par le malheureux Carrick (18). Puis grâce à un tir en pivot au coeur de la surface alors qu'il s'était fait oublier (45). Et enfin en parvenant à reprendre à 50 cm de la ligne un corner repoussé par De Gea alors que Valencia le ceinturait depuis le début de l'action (49)!
Une performance qui accrédite la thèse d'une équipe de Chelsea jamais aussi dangereuse que quand elle préfère être patiente et froidement réaliste plutôt que spectaculaire et qui s'offre du même coup une sixième victoire d'affilée toutes compétitions confondues, égalant sa plus longue série de la saison. Le deuxième but encaissé seulement lors des sept derniers matchs montre ainsi clairement leur changement de philosophie.
En face, dans une position similaire à celle que préfère Eto'o, c'est-à-dire à quelques mètres dans l'axe du but, Welbeck a lui laissé passer l'occasion d'inscrire son septième but en autant de matchs (38). Ce qui aurait permis à United d'égaliser.
Au lieu de cela, l'équipe de Moyes, qui avait tenté de surprendre en titularisant Januzaj comme meneur, s'arrête à sept matchs d'invincibilité en déplacement et a certainement dit adieu dimanche au rêve un peu fou de conserver son titre.
Pour sauver sa saison, il ne reste désormais plus à MU, qui a même finit à dix après l'exclusion de Vidic (90), que les matchs à quitte ou double, et notamment la C1 où il sera opposé à l'Olympiakos en 8e de finale.
Le premier match du jour avait lui annoncé le renouveau de l'Afrique.
Un doublé du Togolais Adebayor, qui comptabilise cette saison cinq buts et deux passes décisives en sept matchs après avoir été écarté du temps de Villas-Boas, avait ainsi grandement aidé Tottenham à s'imposer à Swansea sur le même pointage, permettant au passage aux Spurs de revenir à hauteur du quatrième, Liverpool, avec 43 points.
Le pari Sherwood des Londoniens, qui viennent de remporter leurs cinq derniers déplacements, semble donc en passe d'être gagné puisque le remplaçant du technicien portugais est toujours invaincu en championnat avec 16 points pris sur 18 possibles.
Malgré la réduction du pointage de Bony qui récompense son opiniâtreté, Swansea, plombé par son 6e but contre-son-camp de la saison, peut grimacer.
L'équipe de Laudrup s'est en effet montrée incapable de gagner le moindre de ses huit derniers matchs de championnat et, 15e, elle n'a désormais plus que trois petits points d'avance sur le premier relégable.