Aragones aurait-il dû être sanctionné davantage?
Soccer mercredi, 2 mars 2005. 15:45 vendredi, 13 déc. 2024. 05:37
MADRID (AP) - Luis Aragones, le sélectionneur de l'équipe d'Espagne de soccer, a jugé "injuste" mercredi l'amende de 3000 euros que lui a infligée mardi la fédération espagnole pour des propos insultants tenus envers l'attaquant international français d'Arsenal Thierry Henry et d'autres concernant le passé colonial de la Grande-Bretagne.
Cette sanction pour "faute grave" est beaucoup moins lourde que la peine maximale, la suspension de sa licence d'entraîneur ou une amende de 30 000 euros.
"Si l'on compare sa sanction à la mienne, et si l'on prend en compte qu'il s'agissait d'un comportement raciste, il semble qu'en Espagne on soit plus facilement absous qu'ailleurs, a déclaré Arsène Wenger, le manager d'Arsenal et entraîneur de Thierry Henry, qui s'était vu infliger 21 000 euros d'amende pour avoir estimé que Ruud van Nistelrooy, l'attaquant de Manchester United, avait triché lors d'un match. "Il n'aurait jamais dû dire ça. Quant à savoir si le montant de l'amende est suffisant, je n'en sais rien. Mais cela ne paraît pas être une grosse sanction".
"Kick It Out", l'organisme qui mène la campagne anti-racisme dans le football anglais, critique lui-aussi la punition. "Nous n'attendions pas grand chose de la Fédération espagnole de football et ne sommes donc pas surpris de cette sanction pitoyable", a déclaré Leon Mann, le porte-parole de "Kick It Out". "Imaginez ce qui se serait produit si Sven-Goran Eriksson (le sélectionneur suédois de l'équipe d'Angleterre) avait tenu les mêmes propos!"
Le sélectionneur a 10 jours pour faire appel. La commission anti-violence espagnole, qui a demandé à la Fédération d'ouvrir cette enquête disciplinaire, doit maintenant entériner la décision. Cette commission peut aussi faire appel du verdict de la Fédération.
La Fédération a jugé "évident" que les propos d'Aragones n'étaient pas "de nature raciste" mais estimé qu'ils "ne correspondaient pas aux obligations de la position qu'il occupe".
Luis Aragones avait fait un commentaire raciste sur Thierry Henry lors d'un entraînement, apparemment pour motiver Jose Antonio Reyes, un coéquipier du joueur français à Arsenal. Il a ensuite présenté ses excuses.
"Je ne suis pas raciste et je n'ai jamais porté atteinte au décorum sportif. J'ai obtenu trois ou quatre médailles pour mérite sportif... Peut être ai-je perdu le contrôle de ma langue", indique Aragones dans le journal 'El Pais' mercredi.
Un mois plus tard après l'incident concernant Henry, Aragones avait attaqué le passé colonial de la Grande-Bretagne lors d'une confrontation avec des journalistes britanniques avant le match amical Angleterre-Espagne. Sa conduite avait été liée à des injures racistes par des spectateurs visant les joueurs noirs de l'équipe d'Angleterre.
"Une amende est une sanction suffisante. Une suspension aurait été exagérée", déclare mercredi dans le journal 'Marca' Alberto Florez, le président du comité des compétitions de la Fédération, qui a planché sur les propos d'Aragones.
Cette sanction pour "faute grave" est beaucoup moins lourde que la peine maximale, la suspension de sa licence d'entraîneur ou une amende de 30 000 euros.
"Si l'on compare sa sanction à la mienne, et si l'on prend en compte qu'il s'agissait d'un comportement raciste, il semble qu'en Espagne on soit plus facilement absous qu'ailleurs, a déclaré Arsène Wenger, le manager d'Arsenal et entraîneur de Thierry Henry, qui s'était vu infliger 21 000 euros d'amende pour avoir estimé que Ruud van Nistelrooy, l'attaquant de Manchester United, avait triché lors d'un match. "Il n'aurait jamais dû dire ça. Quant à savoir si le montant de l'amende est suffisant, je n'en sais rien. Mais cela ne paraît pas être une grosse sanction".
"Kick It Out", l'organisme qui mène la campagne anti-racisme dans le football anglais, critique lui-aussi la punition. "Nous n'attendions pas grand chose de la Fédération espagnole de football et ne sommes donc pas surpris de cette sanction pitoyable", a déclaré Leon Mann, le porte-parole de "Kick It Out". "Imaginez ce qui se serait produit si Sven-Goran Eriksson (le sélectionneur suédois de l'équipe d'Angleterre) avait tenu les mêmes propos!"
Le sélectionneur a 10 jours pour faire appel. La commission anti-violence espagnole, qui a demandé à la Fédération d'ouvrir cette enquête disciplinaire, doit maintenant entériner la décision. Cette commission peut aussi faire appel du verdict de la Fédération.
La Fédération a jugé "évident" que les propos d'Aragones n'étaient pas "de nature raciste" mais estimé qu'ils "ne correspondaient pas aux obligations de la position qu'il occupe".
Luis Aragones avait fait un commentaire raciste sur Thierry Henry lors d'un entraînement, apparemment pour motiver Jose Antonio Reyes, un coéquipier du joueur français à Arsenal. Il a ensuite présenté ses excuses.
"Je ne suis pas raciste et je n'ai jamais porté atteinte au décorum sportif. J'ai obtenu trois ou quatre médailles pour mérite sportif... Peut être ai-je perdu le contrôle de ma langue", indique Aragones dans le journal 'El Pais' mercredi.
Un mois plus tard après l'incident concernant Henry, Aragones avait attaqué le passé colonial de la Grande-Bretagne lors d'une confrontation avec des journalistes britanniques avant le match amical Angleterre-Espagne. Sa conduite avait été liée à des injures racistes par des spectateurs visant les joueurs noirs de l'équipe d'Angleterre.
"Une amende est une sanction suffisante. Une suspension aurait été exagérée", déclare mercredi dans le journal 'Marca' Alberto Florez, le président du comité des compétitions de la Fédération, qui a planché sur les propos d'Aragones.