ROME 2007 (AFP) - Francesco Saverio Borrelli, le chef des enquêtes de la Fédération italienne de soccer (FIGC), a demandé jeudi au Parquet de Milan la communication des conclusions d'une enquête concernant l'Inter et l'AC Milan, soupçonnés d'avoir présenté de faux bilans comptables en 2003.

"Nous avons demandé les éléments (du dossier) au Parquet de Milan. L'enquête est désormais conclue et c'est donc à nous d'agir", a déclaré M. Borrelli.

Les deux plus grands clubs lombards sont en effet soupçonnés d'avoir "gonflés" leur bilan comptable au terme de l'année 2003 afin d'afficher une perte nette moins élevée.

Selon l'hebdomadaire L'Espresso à paraître vendredi et qui dit avoir consulté les conclusions de l'enquête des magistrats milanais, les plus values enregistrées dans les bilans 2003 des deux clubs "résultent d'une indexation à des valeurs manifestement irréelles".

Concrètement, l'AC Milan et l'Inter auraient gonflé les revenus engendrés par les transferts de joueurs afin d'afficher une perte moins consistante.

Selon L'Espresso, l'AC Milan aurait dû afficher une perte d'environ 46 millions d'euros et non de 25,6 M EUR comme écrit dans le bilan officiel, tandis que l'Inter aurait limité sa perte à 15 M EUR grâce à des plus values anormales pour 22,3 M EUR.

Ces chiffres auraient ainsi permis aux deux clubs de présenter des comptes conformes avec les paramètres de la Fédération pour la saison 2004-2005.

Interrogé sur l'enquête par la chaîne Sky, Massimo Moratti, le président de l'Inter, a déclaré: "Je suis tranquille. Il n'y a pas de problèmes".