Avertissement aux clubs
Soccer dimanche, 4 févr. 2007. 12:18 mercredi, 11 déc. 2024. 04:31
ROME (AFP) - Les instances sportives italiennes ont lancé dimanche un avertissement aux clubs de soccer en pointant du doigt leurs relations avec les supporteurs violents et en menaçant de fermer les stades non conformes, deux jours après les incidents de Catane qui ont tué un policier.
Dans l'attente d'une réunion d'urgence lundi au gouvernement italien, le Comité national olympique (Coni) a égrené ses premières propositions pour freiner la violence autour des stades alors qu'aucune date n'a été annoncée pour la reprise des championnats.
Dans son communiqué, le Coni invite notamment la Fédération italienne de soccer (FIGC) à imposer des dispositions "qui prohibent tout rapport non vertueux des dirigeants, entraîneurs et joueurs avec les groupes de supporteurs."
Il a aussi chargé la FIGC d'instaurer "une série de mesures urgentes concernant l'obtention des licences" pour les stades à partir de la saison 2007-2008.
La première annonce semble viser directement certains présidents de clubs, accusés de laxisme voire de complicité vis-à-vis de groupes d'ultras qui ont pris de plus en plus de pouvoir dans les tribunes italiennes ces dernières années, jusqu'à gérer la vente des produits dérivés dans le cas de la Lazio Rome.
Samedi, le vice-commissaire de la FIGC, Gigi Riva, avait notamment dénoncé les "présidents qui se tournent vers les franges de supporteurs exaltés avec soumission, presque avec respect".
La recrudescence de groupes violents, souvent proches de l'extrême droite, qui ont essaimé ces dernières années dans les virages de tifosi, a été soulignée par de nombreux observateurs en Italie.
Autre lacune visée par le Coni, les stades devront se conformer dans les mois à venir aux normes de sécurité en vigueur, sous peine de se voir retirer leur licence, ce qui pourrait imposer des matches à huis clos ou à disputer dans d'autres villes.
Manquements
Absence de tourniquets aux entrées, non application d'une loi imposant des billets nominatifs et numérotés, les médias ont souligné ce week-end les manquements dans de nombreuses structures.
A la veille des funérailles du policier de 38 ans tué lors d'affrontements semblables à une guérilla urbaine vendredi soir, le commissaire extraordinaire de la FIGC Luca Pancalli a refusé toute annonce sur une possible reprise du Championnat.
Selon les indiscrétions de la presse italienne, cette suspension sans précédent depuis 1995 devrait durer quinze jours, mais le Championnat pourrait ensuite recommencer avec une ou plusieurs journées à huis clos.
"Nous prendrons les mesures nécessaires. Nous ferons comprendre à ces gens que c'est fini, qu'on ne peut pas aller au stade avec des bombes ou des barres de fer. Nous les arrêterons, quitte à arrêter le soccer", a déclaré dimanche le ministre de l'Intérieur Giuliano Amato dans un entretien à La Repubblica.
Ces dix dernières années, plusieurs lois ou décrets ont été adoptés en Italie pour réduire la violence récurrente autour des stades, mais ils n'ont jamais permis d'enrayer le phénomène.
Lors de la première partie de la saison 2006-07, 55 rencontres se sont terminées avec des blessés dans les trois premières divisions, avec 65 personnes touchées chez les civils et 202 parmi les forces de l'ordre, selon des chiffres du ministère de l'Intérieur.
Dans l'attente d'une réunion d'urgence lundi au gouvernement italien, le Comité national olympique (Coni) a égrené ses premières propositions pour freiner la violence autour des stades alors qu'aucune date n'a été annoncée pour la reprise des championnats.
Dans son communiqué, le Coni invite notamment la Fédération italienne de soccer (FIGC) à imposer des dispositions "qui prohibent tout rapport non vertueux des dirigeants, entraîneurs et joueurs avec les groupes de supporteurs."
Il a aussi chargé la FIGC d'instaurer "une série de mesures urgentes concernant l'obtention des licences" pour les stades à partir de la saison 2007-2008.
La première annonce semble viser directement certains présidents de clubs, accusés de laxisme voire de complicité vis-à-vis de groupes d'ultras qui ont pris de plus en plus de pouvoir dans les tribunes italiennes ces dernières années, jusqu'à gérer la vente des produits dérivés dans le cas de la Lazio Rome.
Samedi, le vice-commissaire de la FIGC, Gigi Riva, avait notamment dénoncé les "présidents qui se tournent vers les franges de supporteurs exaltés avec soumission, presque avec respect".
La recrudescence de groupes violents, souvent proches de l'extrême droite, qui ont essaimé ces dernières années dans les virages de tifosi, a été soulignée par de nombreux observateurs en Italie.
Autre lacune visée par le Coni, les stades devront se conformer dans les mois à venir aux normes de sécurité en vigueur, sous peine de se voir retirer leur licence, ce qui pourrait imposer des matches à huis clos ou à disputer dans d'autres villes.
Manquements
Absence de tourniquets aux entrées, non application d'une loi imposant des billets nominatifs et numérotés, les médias ont souligné ce week-end les manquements dans de nombreuses structures.
A la veille des funérailles du policier de 38 ans tué lors d'affrontements semblables à une guérilla urbaine vendredi soir, le commissaire extraordinaire de la FIGC Luca Pancalli a refusé toute annonce sur une possible reprise du Championnat.
Selon les indiscrétions de la presse italienne, cette suspension sans précédent depuis 1995 devrait durer quinze jours, mais le Championnat pourrait ensuite recommencer avec une ou plusieurs journées à huis clos.
"Nous prendrons les mesures nécessaires. Nous ferons comprendre à ces gens que c'est fini, qu'on ne peut pas aller au stade avec des bombes ou des barres de fer. Nous les arrêterons, quitte à arrêter le soccer", a déclaré dimanche le ministre de l'Intérieur Giuliano Amato dans un entretien à La Repubblica.
Ces dix dernières années, plusieurs lois ou décrets ont été adoptés en Italie pour réduire la violence récurrente autour des stades, mais ils n'ont jamais permis d'enrayer le phénomène.
Lors de la première partie de la saison 2006-07, 55 rencontres se sont terminées avec des blessés dans les trois premières divisions, avec 65 personnes touchées chez les civils et 202 parmi les forces de l'ordre, selon des chiffres du ministère de l'Intérieur.