Calcio : audience préliminaire à Naples
Soccer vendredi, 14 déc. 2007. 11:54 vendredi, 13 déc. 2024. 12:03
ROME - Le scandale des matchs de soccer truqués, qui avait éclaté au printemps 2006 et conduit, notamment, la justice sportive à sanctionner lourdement la Juventus, va commencer à être examiné par la justice ordinaire avec une audience préliminaire samedi au tribunal de Naples.
Les magistrats Filippo Beatrice et Giuseppe Narducci, qui ont conduit l'enquête sur le plus gros scandale de corruption de l'histoire du sport italien - le "Calciopoli" -, ont requis le renvoi de 37 personnes devant la justice pour fraude sportive. Vingt d'entre-elles sont en outre accusées d'association de malfaiteurs.
Parmi celles-ci figurent notamment Luciano Moggi, ex-directeur général de la Juventus et personnage clé au coeur du scandale - au point que les médias italiens ont parlé de "Moggiopoli" -, Antonio Giraudo, autre ex-dirigeant de la Juve, ainsi que l'ancien président de la Fédération Franco Carraro et l'ancien arbitre international Massimo De Santis.
Sont également cités les frères Diego et Andrea Della Valle, respectivement président honoraire et président de la Fiorentina, Claudio Lotito, président de la Lazio, et Leonardo Meani, ancien dirigeant de l'AC Milan.
L'audience préliminaire doit décider ou non du renvoi devant la justice de tout ou partie des 37 personnes désignées. Selon les médias italiens, l'examen des exceptions préliminaires déposées par la défense devrait mobiliser plusieurs audiences jusqu'aux mois de février-mars.
La Ligue des clubs professionnels (Lega Calcio) a, quant à elle, annoncé jeudi qu'elle se constituait partie civile. D'autres institutions (Fédération, Comité olympique...) et des clubs devraient l'imiter.
Discrétion
Le "Calciopoli" a déjà donné lieu à des sanctions de la justice sportive.
La Juventus avait notamment été reléguée en Série B (2e div.) avec 9 points de pénalité, tandis que la Fiorentina, la Reggina, l'AC Milan et la Lazio avaient pu rester en Série A avec respectivement 15, 11, 8 et 3 points de pénalité.
Se fondant sur plusieurs milliers d'écoutes téléphoniques, les deux magistrats napolitains ont estimé que tous les suspects avaient participé au conditionnement du déroulement de la saison 2004-05 (30 rencontres suspectes ont été identifiées), notamment en faveur de la Juventus.
Leur enquête montre notamment que certains dirigeants de club avaient des contacts téléphoniques réguliers et secrets avec des arbitres et des fonctionnaires de la Fédération (FIGC). Des contacts qui auraient servi à choisir en toute discrétion les arbitres que devaient ensuite désigner les responsables de la FIGC en manipulant le tirage au sort.
Sur la pelouse, l'un des principaux moyens d'action des arbitres était la "distribution savante" d'avertissements à certains joueurs pour qu'ils soient suspendus lors de matches à venir. Les enquêteurs ont également relevé de nombreuses décisions litigieuses prises par les arbitres sur des penaltys ou des hors-jeu pour favoriser les équipes impliquées dans le scandale.
En 2006, l'ensemble des procès devant la justice sportive avaient cependant mis en lumière la difficulté de prouver concrètement le trucage des matches sur la pelouse, après une enquête basée essentiellement sur des écoutes téléphoniques. Les dirigeants de clubs s'étaient défendus en affirmant qu'ils ne cherchaient pas à arranger les matches, mais simplement à obtenir des arbitrages de meilleure qualité.
Les magistrats Filippo Beatrice et Giuseppe Narducci, qui ont conduit l'enquête sur le plus gros scandale de corruption de l'histoire du sport italien - le "Calciopoli" -, ont requis le renvoi de 37 personnes devant la justice pour fraude sportive. Vingt d'entre-elles sont en outre accusées d'association de malfaiteurs.
Parmi celles-ci figurent notamment Luciano Moggi, ex-directeur général de la Juventus et personnage clé au coeur du scandale - au point que les médias italiens ont parlé de "Moggiopoli" -, Antonio Giraudo, autre ex-dirigeant de la Juve, ainsi que l'ancien président de la Fédération Franco Carraro et l'ancien arbitre international Massimo De Santis.
Sont également cités les frères Diego et Andrea Della Valle, respectivement président honoraire et président de la Fiorentina, Claudio Lotito, président de la Lazio, et Leonardo Meani, ancien dirigeant de l'AC Milan.
L'audience préliminaire doit décider ou non du renvoi devant la justice de tout ou partie des 37 personnes désignées. Selon les médias italiens, l'examen des exceptions préliminaires déposées par la défense devrait mobiliser plusieurs audiences jusqu'aux mois de février-mars.
La Ligue des clubs professionnels (Lega Calcio) a, quant à elle, annoncé jeudi qu'elle se constituait partie civile. D'autres institutions (Fédération, Comité olympique...) et des clubs devraient l'imiter.
Discrétion
Le "Calciopoli" a déjà donné lieu à des sanctions de la justice sportive.
La Juventus avait notamment été reléguée en Série B (2e div.) avec 9 points de pénalité, tandis que la Fiorentina, la Reggina, l'AC Milan et la Lazio avaient pu rester en Série A avec respectivement 15, 11, 8 et 3 points de pénalité.
Se fondant sur plusieurs milliers d'écoutes téléphoniques, les deux magistrats napolitains ont estimé que tous les suspects avaient participé au conditionnement du déroulement de la saison 2004-05 (30 rencontres suspectes ont été identifiées), notamment en faveur de la Juventus.
Leur enquête montre notamment que certains dirigeants de club avaient des contacts téléphoniques réguliers et secrets avec des arbitres et des fonctionnaires de la Fédération (FIGC). Des contacts qui auraient servi à choisir en toute discrétion les arbitres que devaient ensuite désigner les responsables de la FIGC en manipulant le tirage au sort.
Sur la pelouse, l'un des principaux moyens d'action des arbitres était la "distribution savante" d'avertissements à certains joueurs pour qu'ils soient suspendus lors de matches à venir. Les enquêteurs ont également relevé de nombreuses décisions litigieuses prises par les arbitres sur des penaltys ou des hors-jeu pour favoriser les équipes impliquées dans le scandale.
En 2006, l'ensemble des procès devant la justice sportive avaient cependant mis en lumière la difficulté de prouver concrètement le trucage des matches sur la pelouse, après une enquête basée essentiellement sur des écoutes téléphoniques. Les dirigeants de clubs s'étaient défendus en affirmant qu'ils ne cherchaient pas à arranger les matches, mais simplement à obtenir des arbitrages de meilleure qualité.