Un 7e titre consécutif de champion d'Allemagne pour le Bayern Munich
Allemagne samedi, 18 mai 2019. 11:33 samedi, 18 mai 2019. 13:44BERLIN – Avec les derniers buts en Bundesliga du mythique duo Ribéry-Robben, le Bayern Munich a remporté samedi à la dernière journée son septième titre consécutif de champion d'Allemagne, à l'issue d'une saison chaotique qu'il peut couronner avec la Coupe samedi prochain.
La démonstration contre Francfort (5-1) a permis à Arjen Robben et Franck Ribéry, 35 et 36 ans, de dire adieu en beauté à la Bundesliga, devant leur public.
À lire également
« Kaiser Franck » est entré à l'heure de jeu (61e) sous les acclamations, avant d'enflammer définitivement l'Allianz Arena avec le quatrième but (4-1, 72e) marqué de près après un exploit personnel dans la surface. Uli Hoeness, le président du club, a avoué n'avoir « pas pu retenir ses larmes » en entendant l'ovation de l'Allianz Arena.
Ribéry est devenu samedi le joueur le plus titré de toute l'histoire de la Bundesliga, avec neuf titres.
« Tout le monde était là aujourd'hui, mes enfants, mes parents, ma femme, mes cousins, toute ma famille. C'était un moment spécial mais difficile aussi, mais le plus important pour moi était que nous soyions champions », a-t-il lâché à la fin du match.
Robben, qui piaffait comme un junior sur la ligne de touche, est entré à la 67e minute, et a pris sa part des ovations en clôturant le score (5-1, 78e). Son compteur s'arrêtera donc à 99 buts en Bundesliga : « 100 buts aurait été beau évidemment, mais c'est pas grave, 99 est un beau chiffre aussi », a dit le Néerlandais, très ému.
Les Bavarois terminent avec deux points d'avance sur le Borussia Dortmund, qui a gagné 2-0 en déplacement à Mönchengladbach.
Un match nul à domicile suffisait au « Rekordmeister » pour empocher le 29e titre de son histoire, mais le Bayern n'a pas fait de détails. Kingsley Coman s'est chargé de donner le ton dès la 4e minute, en ouvrant le score d'une belle reprise sans contrôle sur un service de Müller (1-0). David Alaba (53e) et Renato Sanches (58e) ont complété la marque. Le Français Sébastien Haller avait égalisé (1-1) à la 50e minute.
Malaise diffus
Avant le coup d'envoi, le Bayern avait préparé pour « Rib et Rob » (et pour Rafinha, qui quitte également le club) une brève cérémonie d'hommage. Mais ils ont ensuite pris la direction du banc de touche, laissant la place à leurs successeurs désignés Coman et Serge Gnabry.
Ne pas les titulariser « était une décision très dure à prendre », a avoué l'entraîneur Niko Kovac, « mais je dois prendre des décisions sportives. D'un point de vue émotionnel, je les aurais probablement fait jouer ».
Au coup de sifflet final, douches de bière, embrassades interminables et chants de l'Allianz Arena ont bien évidemment été de rigueur, mais derrière l'euphorie se cache un malaise diffus : à une semaine de la finale de la Coupe d'Allemagne contre Leipzig, l'entraîneur Niko Kovac semble être encore sur la sellette.
Certes le Croate a mené l'équipe à la victoire, mais les passages à vide du début de saison et l'élimination en 8e de finale de Ligue des champions contre Liverpool ont laissé des traces. Vendredi encore, à 24 heures du match décisif, le patron du Bayern Karl-Heinz Rummenigge a dû démentir des informations de presse affirmant que la décision de limoger le Croate était déjà prise, quelle que soit l'issue de la saison.
Interrogé sur ces rumeurs après le match, Kovac s'est montré sûr de lui : « Je suis convaincu que je vais continuer. J'ai eu d'autres informations, et de première main, pas de seconde main ».
Entame moyenne
Après une entame de championnat moyenne le géant bavarois avait en effet vacillé à l'automne, en laissant filer plusieurs matches contre des adversaires de moindre calibre. Mi-décembre, il était 5e avec neuf points de retard sur Dortmund, et la place de Kovac ne tenait plus qu'à un fil.
Le coach, et son équipe, ont redressé la barre, profitant d'une nette baisse de régime de Dortmund pour refaire leur retard. Le championnat a basculé début avril, lors du « Klassiker » Bayern-Dortmund. A l'Allianz Arena, les coéquipiers de Ribéry ont atomisé leurs rivaux 5-0, pour passer en tête avec un point d'avance.
Le « Rekordmeister » a pris ce jour-là un ascendant psychologique décisif. Dortmund s'est montré friable dans les rencontres suivantes, tandis que Munich a fini la saison en mode « rouleau compresseur ».