Manchester City a remporté avec autorité le choc de la 18e journée de Premier League, en battant Leicester (3-1) qu'il talonne désormais à un point dans la course pour la deuxième place.

City creuse encore l'écart avec Chelsea (4e), relégué à 9 points avant son déplacement à Tottenham, qui le dépasserait en cas de succès dimanche.

C'est un résultat qui fait surtout les affaires de Liverpool, retenu par la finale du Mondial des clubs au Qatar et dont le match contre West Ham a été reporté.

Les Reds ont toujours dix points d'avance sur Leicester qu'ils recevront pour le Boxing Day, dans 5 jours, avec un match en moins.

City avait bien besoin de ce résultat face à une équipe qui n'avait plus perdu depuis 12 matches.

La manière dont la rencontre a été remportée pourrait aussi motiver les hommes de Pep Guardiola pour la seconde moitié du championnat, même si le titre paraît bel et bien perdu.

Les Mancuniens ont dominé de la tête et des épaules ce match, imposant à Leicester une pression étouffante.

Si les Foxes ont ouvert le pointage au milieu du premier acte (0-1, 22e) par Jamie Vardy d'une magnifique balle piquée au-dessus d'Ederson, pour sa 17e réalisation en 18 journées, le pointage final de 3-1 semble presque flatteur.

Dans le sillage d'un Riyad Mahrez qui a martyrisé le latéral gauche Ben Chilwell et égalisé huit minutes plus tard contre son ancienne équipe, d'un tir dévié par Caglar Söyüncü (1-1, 30e), City a tiré 22 fois au but, trouvant le cadre 11 fois, contre 5 et 2 pour son adversaire.

Sans un Kasper Schmeichel auteur de superbes parades face à Gabriel Jesus (18e), Kevin de Bruyne (40e) ou Mahrez (66e), ou sans l'aide du poteau qui avait repoussé une frappe de De Bruyne (14e) l'addition aurait pu être très lourde.

Un pénalty d'Ilkay Gundogan (2-1, 42e) et un but de près par Jesus sur un caviar de De Bruyne (3-1, 69e) suffiront au bonheur du champion en titre digne de son statut dans ce match au sommet.

Nul entre Everton et Arsenal

Le nul très terne (0-0) entre Everton et Arsenal a permis aux deux futurs entraîneurs de ces équipes, Carlo Ancelotti et Mikel Arteta, de mesurer le travail qui les attend, samedi, en ouverture de la 18e journée de Premier League.

Nommés respectivement samedi et vendredi, les deux techniciens étaient présents dans les tribunes de Goodison Park, alors que Duncan Ferguson et Freddie Ljungberg achevaient leur intérim.

En quittant leur siège au coup de sifflet final, les deux techniciens arboraient une mine sombre, pour ne pas dire défaite.

Ils savent qu'ils vont devoir se retrousser les manches et oublier un peu qu'ils disputaient encore la Ligue des Champions avec Naples il y a dix jours pour l'un et assistait Pep Guardiola à Manchester City deux jours plus tôt pour l'autre.

Ce point permet tout de même à Everton de grimper d'un rang à la 15e place et de porter son avance sur la zone rouge de 3 à 4 points.

Arsenal glisse, lui, au 11e rang, doublé par Burnley qui a gagné 1-0 à Bournemouth.

Le match a été très pauvre offensivement, Arsenal n'arrivant pas à créer de déséquilibre, en raison de transmissions trop lentes et imprécises.

Everton aussi a réalisé un festival de passes ratées à l'approche des buts adverses et n'a pas pu compter sur les centres  de ses deux latéraux français Lucas Digne et Djibril Sidibé, eux aussi trop imprécis.

Pour son dernier match en charge d'Arsenal, Freddie Ljungberg avait tenté un coup en faisant largement confiance aux jeunes.

Bukayo Saka (18 ans), Reiss Nelson (20 ans), Emile Smith-Rowe (19 ans) et Gabriel Martinelli (18 ans) étaient ainsi titulaires alors que Mattéo Guendouzi, Nicolas Pépé et Alexandre Lacazette étaient sur le banc et Mesut Özil même pas sur la feuille de match.

Aubameyang rate le coche

« On avait une équipe très jeune parce que je voulais de l'énergie et je voulais leur donner une chance », a expliqué le Suédois dont l'avenir est incertain après ce match, mais qui doit en discuter prochainement avec Arteta.

« Je pense qu'on aurait pu gagner ce match avec les occasions qu'on a eues, mais j'ai aimé l'état d'esprit qu'on a vu, c'est ce dont on a besoin en Premier League », a jugé Ljungberg, qui aura au moins vu Arsenal ne pas prendre de but, contrairement aux 15 dernières rencontres.

La seule vraie occasion dangereuse du match aura effectivement été pour les Gunners, sur un corner arrivé dans les pieds de Pierre-Emerick Aubameyang au deuxième poteau, mais la reprise du Gabonais a été repoussée d'un joli réflexe et d'une main ferme par le gardien international anglais Jordan Pickford (51e).

Everton, de son côté, a encore affiché « l'organisation solide » et la « grande discipline » louées par Ancelotti à son arrivée.

« Les garçons étaient un peu sur les rotules, pour être honnête, après avoir travaillé si dur lors des trois derniers matches », a plaidé Ferguson.

« On a couvert la moindre parcelle du terrain, mais on a manqué de qualité dans le dernier tiers du terrain », a admis l’Écossais qui quitte le banc invaincu, avec deux nuls et une victoire en championnat et un nul, suivi d'une défaite aux tirs au but, en quart de finale de la Coupe de la Ligue en milieu de semaine. 

Dans les autres matches de la journée, Sheffield United et Wolverhampton ont enregistré des succès importants à Brighton (0-1) et Norwich (1-2), qui leur permet de prendre les 5e et 6e places du classement, à un et deux points de Chelsea qui joue dimanche un match capital à Tottenham et pourrait doubler tout ce beau monde en cas de succès.