Huit minutes, et voilà la suprématie des deux géants rétablie. Le FC Barcelone a infligé une correction-éclair à Séville pour redevenir le premier poursuivant du Real Madrid en Championnat d'Espagne.

Dimanche au Camp Nou, le gagnant du duel entre Barcelone et Séville savait qu'il deviendrait le dauphin du Real Madrid, vainqueur de Grenade samedi (4-2). Et les Blaugranas, impitoyables, ont sauté sur l'occasion de revenir à deux points de leur meilleur ennemi et l'ont emporté 4-0.

Dominés d'entrée par des Sévillans multipliant les occasions et les corners mais maladroits dans la finition, les hommes d'Ernesto Valverde ont enterré leur adversaire en huit minutes.

Luis Suarez d'un retourné acrobatique (27e), Arturo Vidal poussant au fond un centre d'Arthur Melo (32e) et Ousmane Dembélé sur un exploit individuel (35e), et la messe était dite : 3-0.

Lionel Messi a conclu la démonstration d'un coup franc en fin de match (78e), marquant au passage son premier but de la saison après plusieurs pépins physiques.

Petite tache sur une journée idyllique, le Barça a fini la rencontre à neuf. Le jeune Uruguayen Ronald Araujo, tout juste entré pour son premier match en équipe A, a été exclu (87e) pour une faute en position de dernier défenseur.

Et Ousmane Dembélé, un des meilleurs éléments barcelonais jusque-là, l'a immédiatement rejoint aux vestiaires, après un second jaune (88e).

Le Français, dangereux tout le long de la rencontre sur son côté gauche, avait été préféré à son compatriote Antoine Griezmann --qui n'a pas joué-- pour épauler Messi et Suarez.

Les prétendants trébuchent

Et revoilà Real et Barça en tête, pour épurer un peu une course aux premières places de la Liga, inhabituellement disputée depuis le début de la saison.

Les hommes de Zinédine Zidane ont conforté leur avance samedi en s'offrant Grenade (4-2), étonnant deuxième à son arrivée au stade Santiago-Bernabéu.

Les doutes nés des deux sorties ratées en Ligue des champions -défaite 3-0 à Paris, nul 2-2 à domicile contre Bruges- n'ontpas tous été dissipés mais l'essentiel est là: le Real Madrid part à la trêve internationale leader du championnat, avec 18 points.

Le Real et le Barça, qui disputent le Clasico dans deux journées, pourront aussi se réjouir des faux-pas de tous leurs autres concurrents.

La Real Sociedad, qui pouvait grimper sur le podium en cas de victoire, a été renversée chez elle par le modeste Getafe (2-1), la faute à l'exclusion de son défenseur Diego Llorente.

Surtout, l'Atlético Madrid, qui aurait pu revenir à un point du Real, a été incapable de se sortir d'un match-traquenard dimanche à Valladolid et a concédé un triste 0-0.

Au stade José-Zorrilla, la méthode Simeone a été poussée jusqu'à la caricature. Connu pour son style de jeu très physique, l'entraîneur argentin de l'Atlético a été confronté à une équipe encore plus rugueuse que la sienne.

Résultat : 11 cartons jaunes distribués et l'Atlético qui n'évite la défaite que grâce à la maladresse de l'attaquant de Valladolid Sandro Ramirez qui a manqué un penalty (36e) concédé par Thomas Partey.

Et le vide laissé par Antoine Griezmann est toujours béant. Le trident offensif Diego Costa - Joao Félix - Alvaro Morata, censé compenser le départ du Français, n'a pas montré grand-chose. En 90 minutes, les deux équipes n'ont cadré qu'un tir chacune.

Les Colchoneros, dont c'est le troisième match nul et vierge cette saison, n'ont poussé qu'en fin de match, avec notamment un tir sur le poteau d'Angel Correa (81e). Des efforts insuffisants.