Vainqueur heureux de Levante sur deux penalties (2-1), le Real Madrid s'est maintenu dans le sillage du meneur Barcelone et de l'Atlético, bourreau de Villarreal (2-0), dimanche en Championnat d'Espagne. Mais l'équipe merengue n'a pas rassuré avant une semaine cruciale avec deux clasicos consécutifs!

Pour la 25e journée de Liga, le Real a été dominé par son adversaire au stade Ciutat de Valencia : l'attaquant Roger Marti a heurté deux fois les montants (23e, 44e) avant de trouver la faille (60e).

Dans un match marqué par les polémiques arbitrales, deux penalties validés par l'arbitrage vidéo (VAR) ont sauvé Madrid, transformés par le capitaine Karim Benzema (43e) et par le remplaçant Gareth Bale (78e)... Ce dernier n'a d'ailleurs pas célébré son but, comme agacé d'avoir débuté le match sur le banc. Le défenseur Nacho a été exclu pour un second carton jaune (86e) et ratera le clasico la fin de semaine prochaine en Liga.

En attendant, ce succès étriqué permet au Real (3e, 48 pts) de rester à neuf points du FC Barcelone (1er, 57 pts), son prochain adversaire mercredi en demi-finale retour de Coupe du Roi (aller : 1-1) puis samedi en Liga. Quant à l'Atlético Madrid, il reste deuxième (50 pts) après avoir battu Villarreal à domicile, avec notamment le premier but d'Alvaro Morata sous ses nouvelles couleurs.

Le Real avait-il décidé de se ménager en fin de semaine en pensant à la folle semaine qui s'annonce? Après avoir pesté samedi contre un calendrier hilarant qui offrait 24 heures de repos en plus au Barça d'ici mercredi, l'entraîneur Santiago Solari avait pourtant aligné son équipe-type dimanche, à l'exception du capitaine Sergio Ramos suspendu.

Le Real bousculé

Mais ce onze-là n'a pas eu le rendement escompté, bousculé par l'intensité et la vitesse de Levante. Il a fallu un grand Raphaël Varane pour écarter tous les ballons brûlants, au risque même de surprendre son propre portier (36e, 51e), le Belge Thibaut Courtois.

L'arbitre n'a rien dit lorsque Varane a semblé toucher le ballon du bras (57e), et n'a pas bronché non plus quand l'ailier valencien José Luis Morales a été accroché dans la surface par Dani Carvajal (20e).

À l'inverse, quand Enis Bardhi a contré le ballon de la main sur un centre de Luka Modric, l'homme en noir et jaune est allé revoir les images en bord de terrain, avant d'accorder le penalty au Real. 

Benzema, par ailleurs assez discret, en a profité pour marquer à contre-pied son 11e but dans cette Liga (43e) et donner un avantage heureux au Real.

Bale bougon, Morata libéré

La seule note d'espoir, côté merengue, est venue comme souvent cette saison de Vinicius (18 ans) mais l'ailier brésilien a encore manqué de lucidité dans la finition, comme ce ballon trop croisé (59e) ou ce face-à-face perdu avec le gardien (72e)...

Au final, après l'égalisation méritée de Roger (60e), le Real a eu la chance d'obtenir un second penalty pour un coup de pied grossier de Cheick Doukouré... qui semblait pourtant n'avoir que frôlé Casemiro. 

Benzema étant sorti, c'est cette fois Bale qui s'est exécuté (78e) mais le Gallois, bougon, a refusé de fêter ce but avec ses partenaires. Ce qui fera jaser avant la double confrontation face au Barça.

Quelques heures plus tôt, un ancien attaquant du Real avait, lui, le sourire au stade Metropolitano : d'une reprise du pied gauche (31e), Alvaro Morata a enfin marqué avec l'Atlético pour son cinquième match depuis son arrivée cet hiver. Une libération, surtout après s'être vu refuser ces dernières semaines deux buts de manière controversée via recours à la VAR. 

Ironiquement, Morata a d'ailleurs fêté ce premier but en portant son doigt à l'oreille, comme un arbitre consultant l'assistance vidéo. Ensuite, Saul a plié la rencontre d'un joli lob (88e), scellant la première victoire de l'Atleti contre Villarreal depuis 2015.