L'AC Milan, malgré l'absence de Zlatan Ibrahimovic, ne faiblit pas en tête de la Serie A avec une nouvelle victoire chez la Sampdoria Gênes (2-1) lors de la 10e journée, conservant cinq points d'avance sur l'Inter Milan, désormais seule deuxième après le 0-0 entre la Roma et Sassuolo.

Naples, en s'imposant facilement chez la lanterne rouge Crotone (4-0) avec son maillot porte-bonheur aux couleurs de l'Argentine de Diego Maradona, rejoint pour sa part la Juventus sur la troisième marche du podium, à six points de Milan. 

Milan enchaîne

Franck Kessié, intronisé tireur des penalties milanais par Ibrahimovic lui-même après ses ratés, avait promis qu'il s'en chargerait de nouveau malgré un tir manqué le week-end précédent. Et cette fois, le milieu ivoirien n'a pas raté quand l'occasion s'est présentée juste avant la mi-temps, après une main du joueur de la Sampdoria Jakub Jankto (45e).

Dominateurs, les Milanais ont ensuite touché le poteau par Sandro Tonali (47e) avant de doubler la mise par Samuel Castillejo juste après son entrée en jeu à la conclusion d'un joli mouvement sur l'aile gauche entre Hauge et Rebic (77e). 

Deux buts qui font le bonheur des Rossoneri, sous pression jusqu'au bout après la réduction du score signée Albin Ekdal (82e) mais finalement vainqueurs pour la cinquième fois en cinq déplacements en championnat. L'AC Milan reste désormais sur 22 matches sans défaites en championnat depuis la reprise des compétitions en juin, après la suspension liée à la pandémie de coronavirus, malgré l'absence prolongée de « Ibra », toujours blessé.

« Je crois que c'est la première fois qu'on jouait sans Ibra, Simon Kjaer ni Ismaël Bennacer, qui sont pour nous trois joueurs très importants, mais l'équipe a démontré qu'il y avait de très bons joueurs, un vrai groupe », s'est réjoui l'entraîneur Stefano Pioli.

« L'équipe est jeune, mais elle continue à me surprendre par sa maturité », a-t-il ajouté.

Naples se replace

À Crotone, Naples n'a fait qu'une bouchée de la lanterne rouge réduite à dix dès le début de la seconde période. Lorenzo Insigne (31e), Hirving Lozano (58e), Diego Demme (76e) et Andrea Petagna (90+1e) ont confirmé la force offensive du Napoli (deuxième attaque derrière l'Inter), pourtant privé depuis trois semaines de Victor Osimhen. 

« Le 4-0 est un peu mensonger au vu du match, mais je suis satisfait parce que ce n'est pas simple de jouer tous les trois jours, c'était important de prendre les trois points », a salué l'entraîneur Gennaro Gattuso, estimant qu'il fallait parfois « savoir jouer le couteau entre les dents ».

Naples rejoint ainsi la Juventus (3e ex aequo), difficile vainqueur samedi du derby contre le Torino (2-1), dans la roue de l'Inter Milan, désormais seule dauphine de l'AC Milan après sa victoire sur Bologne (3-1). 

Sassuolo cale

Sassuolo (5e) descend du podium faute d'avoir su profiter de sa supériorité numérique face à l'AS Rome, réduite à dix dès la 40e minute après le deuxième carton jaune reçu par son attaquant espagnol Pedro. 

Paradoxalement, à dix, c'est la Roma qui a alors pris l'ascendant dans ce match jusqu'ici équilibré sur la pelouse détrempée du Stadio Olimpico. Les Giallorossi ont pâti du manque de confiance de Edin Dzeko, muet depuis plusieurs semaines en championnat, et d'un manque de réussite (poteau en seconde période et un but refusé à Henrikh Mkhitaryan juste avant la pause pour une faute préalable de Dzeko signalée par la VAR).

L'entraîneur Paulo Fonseca, remonté et exclu lui aussi à la mi-temps, a lui contesté plusieurs décisions arbitrales, dont le premier carton jaune de Pedro en début de match mais aussi le fait que la VAR ne soit pas intervenue en fin de match pour transformer en rouge un carton jaune sorti après une grosse faute de Sassuolo sur Lorenzo Pellegrini, sorti blessé.

« Il s'est passé des choses que j'ai du mal à comprendre », a-t-il lancé, tout en se disant « fier » de ses joueurs (6e). 

Sassuolo, à qui un but a aussi été refusé par la VAR, marque le pas après son enthousiasmant début de saison. « La deuxième mi-temps ne m'a pas plu, pas tant pour le résultat que pour le peu d'envie de remporter le match », a regretté l'entraîneur Roberto De Zerbi.