La Juventus reste la patronne : victorieux 2-1 à San Siro face à l'Inter Milan, le club turinois a mis fin à la série de succès de son adversaire, a repris la première place du classement et a confirmé qu'il restait, pour l'heure, la place forte du soccer italien.

C'est un sacré match qu'ont disputé l'Inter et la Juventus devant 75 000 spectateurs à San Siro.

Les Turinois l'ont emporté logiquement, car ils ont été supérieurs, notamment en deuxième période, et plus dangereux, avec, en plus des buts, trois grosses occasions signées Cristiano Ronaldo et conclues par une barre, un bel arrêt de Handanovic et un but annulé pour un petit hors-jeu de Dybala. Mais le Portugais n'a pas marqué dimanche et tous les buts ont été argentins.

Les Turinois ont ainsi ouvert le score sur une belle frappe de Dybala dès la 4e minute, mais l'Inter est revenue à 1-1 grâce à un penalty de Lautaro Martinez après une main de De Ligt (18e). 

En seconde période, Higuain a concrétisé la domination de la Juve avec le but du 2-1, inscrit à la 80e minute au bout d'une belle action collective.

« On a joué un très grand match contre l'équipe la plus solide du championnat, qui avait gagné six matches sur six. On a joué avec beaucoup de caractère et de détermination. Et maintenant on est premiers », a déclaré Higuain après la rencontre.

Au classement, la Juventus passe en effet devant avec 19 points (6 victoires et 1 nul en 7 matchs), une longueur devant l'Inter.

Intense et souvent de très haut niveau technique, ce Derby d'Italie a tout de même également confirmé la valeur de l'Inter d'Antonio Conte. Après sept journées, la Juve est devant. Mais le championnat est encore long et il est très ouvert.

L'Atalanta fonce, Naples traîne

Derrière, l'Atalanta s'est baladée face à Lecce (3-1), confirmant son excellent début de saison.

Décevants en Ligue des Champions mais toujours enthousiasmants en Serie A, les Bergamasques ont déroulé face au promu.

L'indispensable Zapata a ouvert le score à la 35e minute pour son 6e but de la saison. L'avant-centre colombien a ensuite délivré une passe décisive à son compère d'attaque « Papu » Gomez (2-0, 40e). L'équipe lombarde a enfoncé le clou avec un but de Gosens (3-0, 56e), même si Lecce a finalement inscrit un but à la toute fin de la rencontre (3-1, 86e).

Le contraste a été assez brutal avec Naples, tenu en échec sur le terrain du Torino (0-0) après une performance modeste.

L'équipe de Carlo Ancelotti reste 4e mais n'avance pas beaucoup.

La Roma furieuse

La Roma n'a pris qu'un point à domicile contre Cagliari (1-1) et pour le club giallorosso, le coupable de cette contre-performance est l'arbitre M. Massa.

« Fatigué de cette merde qui nous coûte des matchs. Déjà trop souvent cette année », a tweeté le président américain du club James Palotta.

En cause, une série de décisions contraires, avec un penalty sifflé en faveur de Cagliari après une intervention de la VAR et surtout un but refusé à Kalinic en toute fin de match, cette fois sans recours à la vidéo.

La faute du Croate sur l'action semble assez nette mais les Romains étaient pourtant furieux, à l'image de l'entraîneur du club Paulo Fonseca et de son adjoint, tous deux expulsés après le coup de sifflet final.

Avec ce petit point, la Roma reste 5e. Mais le plus inquiétant pour le club de la capitale est la série de blessures qui l'accable et ne semble jamais cesser. Dimanche, c'est le milieu Diawara qui a été touché au genou.

Mihajlovic sur le banc

Juste derrière la Roma, on trouve à une longueur sa vieille rivale, la Lazio (6e), qui elle aussi a dû se contenter d'un point dimanche à Bologne (2-2).

Soigné depuis le mois de juillet pour une leucémie, l'entraîneur de Bologne Sinisa Mihajlovic a pu sortir de l'hôpital pour diriger son équipe depuis le banc de touche, comme cela avait déjà été le cas lors des deux premières journées.

Le Serbe a vu ses hommes mener 1-0 puis 2-1, mais la Lazio est revenue deux fois au score grâce à un doublé d'Immobile.

Dans la matinée, des tifosi des deux équipes s'étaient rendus en pèlerinage au sanctuaire de San Luca, sur une colline surplombant Bologne, dans un geste de soutien à l'entraîneur de Bologne, qui a joué six ans à la Lazio.

La Fiorentina de son côté n'en finit plus de remonter. Vainqueur 1-0 contre l'Udinese, le club toscan grimpe au 8e rang, avec le même nombre de points que la Lazio. Élu joueur du mois de septembre en Serie A, Franck Ribéry n'a cette fois pas été décisif mais a encore livré un match solide.