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MILAN, Italie – Olivier Giroud, avec un doublé dans le dernier quart d'heure, a offert le derby milanais à l'AC Milan (2-1) et relancé la bataille pour le scudetto en ramenant les Rossoneri à un point de l'Inter Milan, samedi lors de la 24e journée de Serie A.

L'Inter Milan, qui a longtemps mené et maîtrisé les débats, conserve la tête (avec un match en retard en bonus). Mais cette défaite marque un sacré coup d'arrêt pour les Nerazzurri, battus pour la deuxième fois en championnat avant de se déplacer la fin de semaine prochaine à Naples (3e), qui peut aussi revenir à un point dimanche en cas de succès à Venise.

Titulaire en pointe en l'absence de Zlatan Ibrahimovic (tendon d'Achille), Giroud a attendu la 75e minute pour enfiler ses habits de sauveur dans son premier derby milanais – il n'était pas entré en jeu à l'aller (1-1).

Il a d'abord remis Milan en selle, en allant récupérer un ballon au milieu puis en se jetant au bout de l'action pour égaliser, répondant ainsi au but d'Ivan Perisic en première période (38e).

Et seulement trois minutes après, l'insubmersible buteur a fait basculer le derby, après un joli contrôle dos au but (78e)!

« Dans la course »

Il n'a pas laissé passer l'occasion d'aller cueillir l'ovation des tifosi rossoneri, dans ce Stade San Siro où l'ex-attaquant de Chelsea a marqué ses huit buts de la saison (sept en Serie A, un en Coupe d'Italie).

« C'est un derby, c'est un match qui se gagne », a souri sur DAZN le héros du soir.

« J'étais un peu frustré en première période, comme toute l'équipe parce qu'on n'avait pas très bien joué. J'espérais bien avoir un ou deux ballons dans la surface », a-t-il ajouté.

« Pour le titre, on est dans la course, mais il reste encore beaucoup de matches et l'Inter est toujours devant », a conclu le Français.

Milan peut aussi remercier un autre membre de sa nombreuse colonie française : Mike Maignan.

Le gardien no 2 des Bleus a d'abord réussi un arrêt réflexe sur un tir dévié de Marcelo Brozovic (12e), puis réalisé un miracle face à Denzel Dumfries lancé plein axe (28e) avant de s'interposer devant Lautaro Martinez (37e). Juste avant la pause, « Magic Mike » s'est même transformé en défenseur pour aller tacler Hakan Calhanoglu hors de sa surface.

Nicolo ZanioloZaniolo héros malheureux

Toutes ses interventions ont permis à Milan de rester dans ce match alors totalement entre les pieds de l'équipe de Simone Inzaghi, impressionnante pendant une heure et logiquement en tête à la pause grâce à la volée de Perisic sur corner.

Mais les changements effectués par Inzaghi (sorties de Martinez, Perisic, Calhanoglu) ont cassé le rythme de l'Inter. Et après le doublé de Giroud, le champion d'Italie en titre n'a pas réussi à revenir, malgré l'exclusion en toute fin de match de Théo Hernandez pour un tacle par derrière (90+5e).

« C'est une défaite qui fait mal car on avait une belle occasion, même si ce n'est pas mérité car pendant 70 minutes j'ai vu mon équipe dominer en long et en large », a pesté Inzaghi.

La Roma (6e), dans l'après-midi, a elle été stoppée par la VAR, qui a refusé dans le temps additionnel le but libérateur que Nicolo Zaniolo pensait avoir marqué contre le Genoa, réduit à dix depuis la 69e minute (0-0).

L'ailier italien, qui avait eu le temps de célébrer ce but devant les ultras avant que le but ne soit refusé pour une faute préalable d'un copéquipier, a vu rouge quelques instants plus tard, incapable de contenir son énorme frustration (90+5e).

José Mourinho était à peine moins amer devant les micros après ces deux poins lâchés devant un relégable : « Si cela est une faute, alors le football a changé, ce n'est plus le même jeu, il faut trouver un autre nom. »

La Roma est rejointe à la 6e place par la Lazio Rome, fringante sur le terrain de la Fiorentina (3-0).

Désormais orpheline de son attaquant Dusan Vlahovic, qui fera dimanche ses débuts avec la Juventus (5e), la Viola a notamment été victime de Ciro Immobile, qui reprend seul la tête du classement des buteurs avec son 18e but.