Kylian Mbappé peu utilisé dans un nul du Paris-Saint-Germain
Le PSG, largement remanié avec Kylian Mbappé sur le banc a enchaîné un trosième match nul en Ligue 1 dimanche contre Reims (2-2) mais reste largement en tête du championnat avec 10 points d'avance sur son dauphin Brest.
Quatre jours après sa qualification en quart de finale de Ligue des champions, Luis Enrique a décidé de faire tourner, comme c'était pressenti: Kylian Mbappé, Ousmane Dembélé ont commencé sur le banc, tandis Keylor Navas était dans les buts à la place de Gianluigi Donnarumma, laissé au repos.
C'est désormais une habitude en Ligue 1 depuis l'annonce par le no 7 à la direction du club de son départ en fin de saison: comme à Nantes après le huitième de finale aller de C1, Mbappé a démarré sur le banc, après avoir été aussi sorti deux fois en cours de matches contre Rennes (1-1) et Monaco (0-0).
Longue manteau et bonnet sur la tête, il a signé des autographes avant de s'asseoir sur le banc parisien avant le match, ne montrant aucun signe de mécontentement, avant de rentrer dans le dernier quart d'heure (73e).
« On verra en fonction de la météo, si le soleil est chaud ou pas », avait encore une fois ironisé samedi Luis Enrique à propos de la présence de la vedette française dans son onze de départ, alors qu'il profite de son avance en championnat pour « préparer la saison prochaine ».
Ce gros changement, notamment avec Carlos Soler au milieu, a permis de mettre au repos des joueurs avant les futures échéances : le quart de finale de Coupe de France mercredi contre Nice, et le quart de finale de C1 en avril.
Mbappé, muet mais ovationné
Mais il a surtout montré les lacunes parisiennes en défense. Dominateur dans le jeu, le PSG a accumulé les erreurs défensives.
D'abord en début de match: Achraf Hakimi a commis une grosse erreur dans la surface après une mauvaise lecture de Navas, qui a permis l'ouverture du score des Rémois (1-0, 7e).
Et en fin de première période: la passe splendide plein axe d'Emmanuel Agbadou n'a été coupée par personne, cassant plusieurs lignes vers Oumar Diakité qui a égalé (2-2, 45e).
« Demain (dimanche), les circonstances font que c'est après un match de Ligue des champions. Il y a toujours la difficulté de motiver un joueur qui a joué en Ligue des champions. Ce qui est important, c'est qu'il faut être concentré au maximum », avait pourtant souligné Luis Enrique, qui a fait encore une fois sans son capitaine, Marquinhos, forfait à cause d'une douleur persistante au tendon d'Achille, et sans Marco Asensio.
Malgré les deux buts parisiens, un contre son camp rémois d'Abdelhamid (17e) et un but de Gonçalo Ramos (19e), les Parisiens n'ont encore une fois pas réussi à gagner en L1 depuis trois matches, mêmes s'ils poursuivent leur série d'invincibilité depuis 22 matches. Reims, qui n'a remporté qu'un seul de ses 8 derniers matches, n'a pas su profiter du relâchement et des largesses défensives du PSG.
Les rentrées d'Ousmane Dembélé et Kylian Mbappé, ovationné par le Parc des Princes, en fin de match n'ont rien changé, même s'ils ont réussi à créer les décalages. Peut-être un peu trop tard.
Monaco sauvé par ses jeunes
L'ASM a ramené trois points de la Meinau grâce à sa jeunesse. Longtemps muselée par le bloc strasbourgeois, l'attaque de l'ASM a fini par trouver la faille grâce aux entrants Maghnes Akliouche (22 ans) et Eliesse Ben Seghir (19 ans), le premier offrant le but au second (72e).
L'équipe de la Principauté consolide sa troisième place avec ce succès et revient même à un point des Brestois. Les Alsaciens, qui n'ont plus gagné en championnat depuis le 20 décembre, glissent eux à la 14e place.
Metz poursuit son embellie
En bas de tableau, le match de la peur entre l'avant-dernier Metz et le dernier Clermont a tourné en faveur des Lorrains. Grâce à un penalty de Georges Mikautadze (33e), son cinquième but depuis son retour chez les Grenats, les Messins relèguent les Clermontois à six points et reviennent à deux longueurs du barragiste Lorient, battu la veille à domicile par Lyon (2-0).
Les Messins confirment leur embellie avec cette deuxième victoire consécutive après neuf défaites en dix matches. Pour les Auvergnats (17 points), le maintien est de plus en plus lointain.
Le Havre stoppe l'hémorragie
Les dernières semaines ont été un enfer pour l'équipe de Luka Elsner avec quatre défaites en cinq matches et l'élimination en Coupe de France. Passé en un mois de la 11e place à la 16e, le HAC a enfin renoué avec le succès, qui plus est face à l'équipe en forme du moment Toulouse (1-0), tombeuse récemment de Monaco, Lille et Nice.
Grâce à une demi-volée de Christopher Opéri (60e), les Havrais remontent provisoirement à la 12e place. Leur dernière victoire en championnat remontait à près de deux mois, face à Lyon (3-1).
L'OM enchaîne dans la souffrance
Les débuts de rêve de Jean-Louis Gasset à la tête de l'OM se sont poursuivis face à Nantes avec une cinquième victoire en cinq matchs, grâce à un nouveau doublé de Pierre-Emerick Aubameyang (2-0), mais il y a eu cette fois plus de souffrance que d'éclat.
Les victoires s'enchaînent pour l'OM de Jean-Louis Gasset, deux en Ligue Europa et trois en Ligue 1, où le classement des Marseillais, toujours invaincus cette saison au Vélodrome, redevient petit à petit plus présentable.
Au fil des succès et de quelques contre-performances de la concurrence, l'OM est en effet revenu à la 7e place, ce qui n'a rien d'époustouflant, mais surtout à trois longueurs seulement de la 4e, celle qui compte car elle envoie en Ligue des Champions.
Avant le match, le nouvel entraîneur de l'OM avait dit redouter "l'euphorie" après quatre matchs gagnés et une avalanche de buts inscrits (16).
Mais il n'y en a pas eu dimanche au Vélodrome, ou alors seulement du côté d'Aubameyang, qui traverse une période extrêmement faste et qui a inscrit les deux buts du match après en avoir déjà marqué deux jeudi contre Villarreal (4-0).
Auteur de sept buts lors des quatre derniers matchs, le Gabonais en est à 23 toutes compétitions confondues depuis son arrivée à l'OM cet été (dont 11 en championnat), un total plus que respectable.
Dimanche, avant que l'ancien attaquant d'Arsenal ou de Barcelone n'entre en scène, l'OM a commencé par tourner autour du bloc de béton posé par Jocelyn Gourvennec devant le but d'Alban Lafont, mais juste le temps de réaliser qu'il n'était finalement pas si solide.
L'OM s'en sort bien
A la 17e minute, Ismaïla Sarr a ainsi bien travaillé devant Nicolas Cozza et centré pour Aubameyang, plus rapide que le gardien nantais (1-0).
Mais la suite a donc été très terne, entre des Marseillais peut-être usés par l'enchaînement des matchs et des Nantais dont la seule arme a longtemps paru être la vitesse de Moses Simon.
Côté marseillais, l'entame de deuxième période a ensuite été assez paresseuse, puis franchement mauvaise, avec un niveau de jeu en chute libre, comme on ne l'avait pas encore vu depuis l'arrivée de Gasset
De mauvais choix en gestes ratés en passant même par un peu d'agacement entre équipiers, Marseille a alors été vraiment en danger.
Mais les Olympiens ont été sauvés par un peu de chance sur une situation où les Nantais ont réclamé un penalty pour plusieurs mains douteuses ou par la bonne défense de Kondogbia devant Mostafa Mohamed sur une étourderie de Pau Lopez (60e).
Finalement, ils n'ont pas cédé et s'en sont donc remis à Aubameyang, encore une fois plus prompt que Lafont, pas très inspiré sur le coup, pour reprendre un long service de Kondogbia (2-0, 79e).
Au bout du compte, l'impression est donc mitigée et l'OM n'a pas été très brillant, mais on ne peut pas demander à une équipe qui était si malade il y a trois semaines de marquer quatre buts à chaque match.
Désormais, Gasset et l'OM doivent boucler le dossier Villarreal jeudi en Ligue Europa avant d'aller à Rennes juste avant la trêve. Ensuite, il y aura le Paris SG, Lille et Nice. L'OM remonte, mais la pente se durcit.