Deux buts somptueux de Luis Suarez et Lionel Messi ont permis au FC Barcelone de profiter du réveil trop tardif de l'Atletico Madrid (2-1), mercredi en demi-finale aller de Coupe du Roi, et de se rapprocher d'une possible quatrième finale d'affilée.

Les choses semblent mal engagées pour l'Atletico, dominé à domicile malgré un beau sursaut en seconde période initié par Antoine Griezmann, qui a réduit le score de la tête (60e) après les deux coups de génie de Suarez (7e) et Messi (33e).

Au final, les Barcelonais ont été supérieurs et les « Colchoneros » incapables d'arracher le nul malgré une pluie d'occasions en fin de rencontre.

Et avant le match retour, prévu mardi prochain au Camp Nou, voilà le Barça bien parti pour défendre sa couronne de double tenant du titre fin mai en finale. De bon augure pour les Catalans, qui ont réussi leur répétition générale à deux semaines d'un 8e de finale aller de Ligue des champions face au Paris SG.

« Nous avons eu le ballon dans leur camp, en créant beaucoup d'occasions et en étant très efficaces, s'est réjoui l'entraîneur barcelonais Luis Enrique. C'est un résultat qui renforce mon équipe. »

Griezmann, la bourde et le sursaut

Au stade Vicente-Calderon, ce choc attendu a mis du temps à s'enflammer: si le Barça évoluait dans ses sphères habituelles, avec un trio « MSN » (Messi-Suarez-Neymar) particulièrement inspiré, l'« Atleti » a signé une première période calamiteuse.

Déjà méconnaissable samedi en Liga contre le promu Alaves (0-0), l'Atletico a été cueilli à froid par un exploit de Suarez.

Sur un ballon perdu par Griezmann, l'Uruguayen a résisté à son vis-à-vis et compatriote Diego Godin, il a placé un grand pont sur Stefan Savic et il est allé battre le gardien adverse d'un petit extérieur du pied (7e).

Et lorsque Messi s'est présenté balle au pied à l'entrée de la surface, personne n'est venu au pressing pour empêcher l'Argentin d'expédier une frappe limpide, entrée avec l'aide du poteau (33e).

Agacé, le stade Calderon s'est mis à exhorter son équipe à y mettre davantage de coeur. Et il a fallu attendre le retour des vestiaires pour retrouver enfin ce fol appétit de victoire propre aux équipes de Diego Simeone.

« À la pause, nous avons discuté et je crois qu'en seconde période l'équipe s'est rapprochée de ce qu'elle a toujours été. Je veux retenir cette sensation positive », a commenté le technicien argentin.

Pour conduire ce sursaut, il fallait un guerrier et ce fut Griezmann. Le Français s'est bien rattrapé de sa bourde sur l'ouverture du score: sur un coup franc lointain à l'heure de jeu, « Grizi » a repris de la tête une remise de Godin pour inscrire son sixième but en huit matches officiels en 2017.

Et il a fait courir des frissons à plusieurs reprises dans les travées du Calderon, lorsqu'il a buté sur le gardien barcelonais à bout portant (63e) ou lorsque sa frappe du gauche a frôlé le montant adverse (89e).

Dans une fin de match irrespirable, tout le Calderon a poussé avec les "Colchoneros", frustrés sur deux occasions brûlantes de Kevin Gameiro (81e, 90e). Mais rien n'est entré et l'Atletico n'a pas réussi à arracher cette égalisation qui lui aurait donné espoir face à l'ogre Barça.