MADRID - On résume habituellement la Liga à un duel entre Messi le feu follet et Ronaldo la machine à buts, mais outre ces deux-là, d'autres, à l'instar de Cesc Fabregas, Karim Benzema ou Santi Cazorla, pourraient assurer le spectacle dans un championnat qui débute samedi.

Impossible de faire l'impasse sur Cristiano Ronaldo et Leo Messi. L'Argentin arrive lancé cette saison. A la mi-août, il a remporté presque à lui seul la Supercoupe d'Espagne raflée par le Barça sous le nez du Real (2-2; 3-2), en livrant notamment un match retour époustouflant (deux buts, une passe décisive).

Gratifié d'un nouveau prix - l'UEFA l'a désigné meilleur joueur européen jeudi - qui s'ajoute à sa collection déjà fournie, à 24 ans, le meneur de jeu n'a pas de limites. Reste à savoir s'il n'accusera pas le coup de sa dernière saison, plus que pleine: depuis le Mondial-2010, la « Puce » atomique n'a pris que trois semaines de vacances.

Face à lui se dresse comme d'habitude le colosse Ronaldo, sourire ultra-bright et torse bombé. L'année dernière, l'ailier gauche a réussi une saison très aboutie sur le plan personnel, moins heureuse sur le plan collectif.

« CR7 » a surtout frappé fort en battant le vieux record de meilleur buteur de la Liga, détenu conjointement par Hugo Sanchez et Telmo Zarra (38 buts). Avec 41 réalisations en championnat, le Portugais a mis la barre très haut. Pas sûr qu'il puisse se surpasser cette année.

Özil, dépositaire du jeu

D'autant que Ronaldo pourrait devoir céder un peu de sa suprématie à Benzema, sur la lancée de sa saison passée. Le Français, désormais assuré d'une place de titulaire dans l'équipe de Mourinho dès le début de saison, a l'occasion unique de faire durablement son trou. Mais il lui faudra réagir vite, quand on sait à quel point "Mou" peut être impatient.

Troisième étoile blanche dans le ciel galactique : Mesut Özil. Après une bonne première saison, Mourinho attend encore plus de lui. L'Allemand est cette année le dépositaire du jeu Merengue. A son actif: le public du Bernabeu, qui l'a déjà adopté, a un faible indéniable pour ses gestes pleins de classe.

Autre star de cette Liga, qui se sera longtemps faite désirer: Cesc Fabregas. Après trois ans passés à rêver de retour dans le club de ses jeunes années, voilà enfin le fils prodigue parmi les siens. Les 29 millions d'euros dépensés par le Barça laissent penser qu'il sera mis à contribution, mais la tâche s'avère compliquée dans un milieu déjà très dense. Xavi est titulaire indiscutable, et le nouveau numéro 4 des Blaugrana devra venir à bout de Thiago, qui postule à la même place que lui.

On ne peut pas terminer ce tour d'horizon des hommes qui donneront leur saveur à la Liga version 2011/2012 sans un coup d'oeil à d'autres clubs que les deux grands d'Espagne.

Côté Malaga, Santi Cazorla pourrait bien avoir le profil. Le milieu offensif espagnol, qui a quitté Villarreal cet été, peut exploser cette année, à la faveur d'un bon début de saison du club andalou.

A moins que ce ne soit l'Espagnol Sergio Canales qui crève l'écran ? Prêté à Valence par le Real Madrid, où il jouait à peine, le jeune meneur de jeu de 20 ans va enfin pouvoir s'exprimer. Mais il aura la lourde responsabilité de succéder à l'international Juan Mata, parti à Chelsea à l'intersaison.