Arsenal a remporté sa 12e Coupe d'Angleterre, nouveau record national, en conservant logiquement et facilement son titre contre Aston Villa 4-0, samedi en finale à Wembley.

Ce « doublé », le premier depuis Chelsea en 2010, ira même droit au coeur de l'entraîneur londonien Arsène Wenger qui, avec six trophées personnels désormais dans l'épreuve, devient le technicien le plus sacré de l'après-guerre.

La victoire porte même doublement la marque de l'Alsacien, qui a privilégié Walcott à Giroud en pointe après son triplé contre WBA (4-1) et a vu l'Anglais ouvrir le score (40) juste après lui avoir demandé d'échanger de poste avec Sanchez. Lequel Chilien a doublé la marque à la reprise d'une frappe surpuissante sous la barre (50).

Pas jaloux pour un sou, le remplaçant français y est ensuite allé de son 19e but cette saison en fin de match (90+3).

Contre le 17e et comme en championnat cette saison (3-0, 5-0), il n'y a donc eu aucun suspense et le score reflète la différence de niveau entre les deux équipes, ainsi que celle au niveau des intentions entre des Gunners une nouvelle fois très joueurs et des Villans avant tout soucieux de protéger leur but.

Dominateurs, les coéquipiers de Koscielny, qui a eu deux ballons pour débloquer la rencontre, ont donc été récompensés par une frappe pleine de contrôle de Walcott, venu de l'arrière.

Un clin d'oeil à l'ailier longtemps blessé cette saison et qui a inscrit là son septième but cette saison en sept titularisations.

Monté sur corner, le grand Mertesacker a ajouté le troisième but en plaçant sa tête dans une défense aux abois (62).

L'équipe de Tim Sherwood, même si elle aurait pu obtenir deux penalties en fin de rencontre, ne s'est jamais montrée à la hauteur de l'enjeu. Le détonateur Grealish, excellent en demi contre Liverpool, n'a pas pu aller de l'avant et le buteur Benteke, principale menace, n'a pu inscrire son 13e but en 13 matches.

L'équipe a également rapidement été handicapée par des avertissements pleins de frustration.

Alors que son septième et dernier sacre remonte à 1957, Aston Villa, de retour en finale pour la 1re fois depuis 2000, devra donc patienter encore au moins un an pour tenter de revenir. Alors que son maintien a été compliqué à décrocher, l'équipe peut peut-être regretter d'avoir fini en roue libre avec deux défaites, dont un terrible 6-1 à Southampton.

A l'inverse, les Gunners, battus une seule fois lors de leurs 16 dernières sorties, finissent en boulet de canon et cela ne peut qu'être de bon augure pour le troisième de Premier League avant la saison prochaine.