Casemiro en sauveur : le Brésilien, auteur du premier doublé de sa carrière, a évité la noyade au Real Madrid contre Séville samedi (2-1), pour son retour à Bernabéu après le titre en Supercoupe d'Espagne glané contre l'Atlético, qui a replongé à Eibar (2-0).

Sous la bruine, Casemiro a surnagé : le Brésilien de 27 ans a inscrit son deuxième but cette saison en Liga (après sa réalisation contre Levante le 14 septembre, 3-2) sur un joli ballon piqué (57e), puis son troisième, de la tête, sur un centre de Lucas Vazquez (68e), après l'égalisation du Néerlandais Luuk de Jong (64e), qui s'était déjà vu refuser un but (29e) après visionnage de la vidéo.

« Cette victoire est plus qu'importante », s'est réjoui Zinédine Zidane après le match. « On a pris les trois points en souffrant, on a su réagir. »

Avec un trident d'attaque Lucas Vazquez - Rodrygo - Luka Jovic inédit et inoffensif samedi, c'est l'expérimenté milieu de terrain de la Maison blanche qui a permis au Real de reprendre provisoirement la première place de la Liga, deux points devant le FC Barcelone, qui reçoit Grenade dimanche.

Les hommes de Zizou, qui avait décidé de laisser Karim Benzema sur le banc et Gareth Bale (« un peu touché ») hors-groupe, ont bénéficié d'une possession de balle largement à leur avantage en début de match, mais n'ont pas su exploiter leurs occasions devant un onze sévillan retranché dans sa surface. La dernière action de la première demie est caractéristique: cinq positions de frappe pour Madrid, mais tout le monde refuse de prendre le tir... et l'action se finit par un centre manqué de Carvajal.

Séville, pour sa part, a été mis en difficulté au début du match par le pressing madrilène, qui l'a obligé à se dégager en envoyant de longs ballons devant. Mais les Andalous (4es après ce revers) ont peu à peu sorti la tête de l'eau, créant plusieurs fois le danger dans la surface de Thibaut Courtois par des contres-éclairs et des centres, ainsi qu'avec les nombreux corners concédés par le Real en première période (5).

La 300e de Varane

Les Sévillans ont même touché les trois points du doigt, mais le but annulé de De Jong pour un écran sur Eder Militao (29e) aura calmé leurs ardeurs.

Et le milieu de terrain Luka Modric - Casemiro - Toni Kroos n'a pas tardé à peser sur la rencontre au retour des vestiaires.

Impeccable en première demie, le Croate a multiplié les gestes techniques de classe et les ouvertures intelligentes.

Malgré la jolie partition du Ballon d'Or 2018, c'est bien Casemiro qui a revêtu la cape de héros de l'après-midi.

Après sa frappe lointaine non cadrée (26e), et un coup au genou droit surmonté, le Brésilien a célébré son premier but en pointant du doigt Luka Jovic, passeur décisif sur le premier but, comme pour inviter l'avant-centre à une fête à laquelle il a eu du mal à participer.

Benzema, de retour de blessure, devrait retrouver sa place de titulaire la semaine prochaine à Valladolid... et épauler son compatriote Raphaël Varane, qui a fêté samedi son 300e match sous le maillot merengue.

L'Atlético rechute

Les Colchoneros, eux, n'étaient pas à la fête au stade Ipurua d'Eibar, samedi : battus 2-0 six jours après leur cruelle défaite en finale de la Supercoupe d'Espagne face au Real à Jeddah (0-0, 4-1 t.a.b.), les hommes de Diego Simeone ont retrouvé leurs vieux démons samedi.

L'Atlético Madrid a encaissé un but rapide sur corner par Esteban Burgos (10e), et a couru derrière le score pendant tout le match, sans jamais pouvoir égaliser, avant le coup fatal d'Edu Exposito à la 90e.

« Ce qui fait mal, surtout, c'est que ça a été un mauvais match, encore. Ce n'est pas la première fois que ça arrive cette saison. (...) Aujourd'hui, c'est un coup dur, c'est vrai », a déploré le milieu de l'Atlético Saul Ñiguez au coup de sifflet final.

Après un mois de décembre plutôt bon (5 victoires de rang entre le 11 décembre et le 9 janvier), l'Atlético (3e) a encaissé son troisième revers de la saison en Liga, et se voit relégué à huit points du meneur provisoire, le Real (43 pts).