Le Real Madrid n'est pas encore guéri... À onze jours du choc européen face au Paris SG, l'équipe de Zinédine Zidane a encore montré une fébrilité inquiétante samedi contre Levante (2-2), stagnant à la quatrième place du Championnat d'Espagne lors de la 22e journée.

Par deux fois, le Real a mené au score, sur des buts du capitaine Sergio Ramos (11e) puis du meneur Isco (81e), sorti du banc. Mais deux fois, les problèmes défensifs madrilènes ont permis à Levante d'égaliser sur un contre conclu par Emmanuel Boateng (42e) puis un but du renfort Giampaolo Pazzini (89e), arrivé mercredi au mercato d'hiver.

« Nous sommes dépités, a commenté Zidane en conférence de presse. Nous aurions dû être prêts, nous aurions pu éviter le second but et nous ne l'avons pas fait. C'est dur. »

Avec ce nul frustrant, le Real (4e, 39 pts, un match en moins) a raté une occasion en or de remonter sur le podium aux dépens de Valence (3e, 40 pts), opposé dimanche à l'Atlético Madrid (2e, 46 pts).

Le club merengue manque aussi l'opportunité  de faire le trou sur ses poursuivants Villarreal (5e, 37 pts) et Séville (6e, 33 pts), battus respectivement par le Betis (2-1) et Eibar (5-1). Quant au leader Barcelone (1er, 57 pts), il pourra prendre un peu plus le large lors du derby sur la pelouse de l'Espanyol dimanche après-midi.

Décidément, ce Real-là reste malade. Alors qu'on le croyait en voie de guérison après la probante victoire 4-1 à Valence la semaine dernière, le onze madrilène a rechuté, surtout au niveau défensif.

Boulevards

Zidane avait dit vouloir profiter de cette rencontre et de la suivante contre la Real Sociedad (10 février) pour monter en puissance en vue du huitième de finale aller de Ligue des champions face au PSG le 14 février. Il ne lui reste plus qu'un match le week-end prochain pour régler ses problèmes actuels.

Tout n'est pas à jeter, comme l'a montré la première période au stade Ciutat de Valencia, avec un Luka Modric étincelant et de belles combinaisons sur le côté gauche entre Marcelo, Karim Benzema et Cristiano Ronaldo.

C'est sur une série de une-deux de Marcelo et Benzema que le Brésilien a vu sa frappe déviée en corner. Et Ramos, monté pour l'occasion, a ouvert la marque de la tête (11e).

Mais malgré cette domination merengue, il a suffi d'une occasion à Levante pour égaliser contre le cours du jeu: lancé dans le dos de Ramos, Morales a buté sur le gardien madrilène Keylor Navas mais Emmanuel Boateng, qui avait suivi, a marqué sur le ballon repoussé (42e).

Bref, la déconcentration a été fatale pour les Madrilènes, qui ont encaissé onze buts en neuf matches en 2018!

Déconcentration fatale

Une statistique inquiétante avant de recevoir le PSG, d'autant que l'équipe merengue a concédé beaucoup trop d'occasions en seconde période. Cela risque de faire très mal face à la vitesse des attaquants parisiens...

« Nous ne pouvons pas commettre des erreurs comme celles-ci, parce que le Paris SG peut faire mal derrière », a reconnu le milieu défensif Casemiro.

En fin de rencontre, le Real a petit à petit perdu le fil. Quand les choses se compliquent, les joueurs usent et abusent des centres, une arme trop prévisible pour inquiéter les défenses.

Quand Isco, sorti du banc, a remis le Real devant sur une offrande de Benzema (81e), les Madrilènes n'ont pas su serrer les rangs dans une fin de match électrique. Et Pazzini, recruté mercredi dans les dernières heures du mercato, a réussi ses débuts avec un but égalisateur qui fait beaucoup de mal au Real.

Dans ce contexte, Zidane risque de prêter le flanc aux critiques dans les prochains jours, pour avoir remplacé Ronaldo à 2-1 ou trop attendu pour faire les changements nécessaires... C'est grave, docteur « Zizou »?