L'Atletico de Torres s'offre le Real
Espagne mercredi, 7 janv. 2015. 19:32 samedi, 14 déc. 2024. 15:59MADRID - L'Atletico Madrid a plongé le Real Madrid dans le doute (2-0) mercredi en 8e de finale aller de Coupe du Roi, en remportant chez lui un derby qui le rapproche des quarts et fera oublier le retour poussif de son emblématique attaquant Fernando Torres.
C'était la première fois depuis plus de sept ans que Torres portait le maillot de l'« Atleti » au stade Vicente-Calderon. Et même si « El Niño » a semblé loin de son rendement passé, Raul Garcia sur penalty (58) et José Maria Gimenez sur corner (76) ont eu raison du Real, qui devra cravacher la semaine prochaine au stade Bernabeu.
Cette défaite fait mal au Real : c'est la deuxième de rang en 2015 après une folle série en 2014 de 22 victoires consécutives en compétition, qui semblait ne jamais devoir s'arrêter.
C'était sans compter sur Valence le week-end dernier en Championnat (2-1), et surtout sur l'Atletico mercredi, qui a accentué la sensation de flottement autour de la « Maison blanche », même si l'entraîneur Carlo Ancelotti a minimisé ces inquiétudes.
« Le mot de crise est un peu exagéré. Nous ne sommes pas contents, mais nous devons retrouver la victoire rapidement, a-t-il dit en conférence de presse. Nous n'avons pas abandonné la qualification. L'Atletico a un avantage mais nous jouerons à domicile et nous allons tout essayer pour nous qualifier. »
Entre le champion d'Europe et le champion d'Espagne, la partie de mercredi a été longtemps fermée malgré une parade exceptionnelle du gardien slovène Jan Oblak sur une tête de Sergio Ramos dès la première minute.
La maladresse de Torres
Côté Real, l'absence de Cristiano Ronaldo s'est ressentie : le double Ballon d'Or portugais, « fatigué » selon Ancelotti, avait été laissé sur le banc et son entrée à l'heure de jeu n'a rien apporté.
Quant à Gareth Bale, critiqué pour son manque d'altruisme à Valence, il a encore manqué une grosse occasion (51) qui n'améliorera pas sa cote dans la presse madrilène.
L'Atletico n'a pas été si dangereux que ça non plus, malgré la présence en pointe de l'icône Torres. Pendant une heure sur la pelouse, il a montré de la bonne volonté mais toutes ses prises de balle ont été d'une rare maladresse: passes manquées, contrôles approximatifs, dribbles poussifs...
« La présence de Fernando a apporté de l'enthousiasme, de l'énergie, a voulu retenir l'entraîneur Diego Simeone. Il a besoin d'un temps d'adaptation à ses partenaires. Il se sentira de mieux en mieux au fil des matches. »
Antoine Griezmann, pour sa part, a confirmé sa récente montée en puissance : le Français s'est montré le plus dangereux de son équipe (14, 50), comme sur ce ballon chipé plein axe à son compatriote Raphaël Varane, qui s'en est sorti d'un tacle splendide (22).
C'est finalement une faute de Sergio Ramos sur Raul Garcia qui a permis à l'Atletico de prendre l'avantage (58), avant que l'épatant Gimenez ne double la mise d'une belle tête sur corner (76).
En quatre derbies cette saison, voici l'Atletico toujours invaincu face à l'ogre « merengue », qu'on disait pourtant irrésistible il y a quelques semaines. Un tableau de chasse très encourageant pour les « Colchoneros » avant d'aller défier dimanche en Liga un FC Barcelone en pleine crise interne.