MADRID, Espagne - Gareth Bale dans tous ses états! Hier indésirable au Real Madrid, l'attaquant gallois a signé un doublé providentiel à Villarreal (2-2) avant d'être exclu dimanche en Championnat d'Espagne. Il ramène néanmoins le Real à quatre longueurs du leader, l'Atlético Madrid, vainqueur renversant d'Eibar (3-2).

C'est l'histoire d'un banni qui revient en grâce, puis écope d'un carton rouge évitable dans le temps additionnel: alors que le Real a été mené à deux reprises sur des buts de Gerard Moreno (12e) et Moi Gomez (74e), Bale a marqué d'un plat du pied à bout portant (45e+1) puis d'un tir du gauche à angle fermé (86e), apportant une réponse éclatante à son entraîneur Zinédine Zidane qui souhaitait son départ au mercato d'été. 

Son bilan est néanmoins entaché de deux cartons jaunes en toute fin de match, synonyme d'exclusion (90e+4), ce qui lui vaudra sans doute d'être suspendu contre Levante mi-septembre, après la trêve internationale.

La trêve, l'Atlético la passera bien installé dans le fauteuil de leader puisque le club « colchonero » est le seul de Liga à avoir réussi un carton plein de victoires au terme de la troisième journée, avec un succès au forceps arraché à la 90e+1 grâce à Thomas Partey dimanche contre Eibar.

« Il faut rester calmes, cette saison est encore très longue », a modestement commenté l'entraîneur de l'Atlético, Diego Simeone.

Insaisissable Bale

Son équipe (1er, 9 pts) devance l'Athletic Bilbao (2e, 7 pts) et le Séville FC (3e, 7 pts). Le Real (5e, 5 pts), qui vient d'enchaîner un deuxième match nul d'affilée, et le Barça (8e, 4 pts), freiné samedi par le promu Osasuna (2-2), sont à la traîne malgré les millions d'euros investis cet été en transferts.

D'ailleurs, ce n'est pas une recrue mais un ancien banni, l'insaisissable Bale, qui a préservé dimanche la "Maison blanche" d'une première défaite en Liga cette saison.

Sur le premier but, certes, c'est une talonnade du renfort serbe Luka Jovic qui permet de décaler Dani Carvajal, lequel offre le but de l'églisation sur un plateau à Bale (45e+1).

Mais ensuite, le second but de Bale ne doit rien à personne: le Gallois, lancé sur l'aile droite, a repiqué dans l'axe et décoché un tir rasant à angle fermé et au ras du poteau (86e) qui a fait mouche.

Sur cette même pelouse où il avait fait ses grands débuts sous le maillot merengue en 2013, le Gallois aurait même pu être passeur décisif sur une remise de la tête pour Karim Benzema, dont le but a été annulé pour hors-jeu (60e).

Diego Costa sonne la révolte

Dommage que ce match de la rédemption de Bale ait été entaché d'un carton rouge évitable en fin de match... Et dommage aussi pour le Real de n'avoir pas gagné cette rencontre qui lui tendait les bras.

Cela fait les affaires de l'Atlético qui a, pour sa part, réussi à remonter un handicap initial de deux buts contre Eibar, qui a marqué rapidement par Charles (7e) et Anaitz Arbilla (19e).

Mais l'attaquant « colchonero » Diego Costa a sonné la révolte, délivrant une passe décisive à Joao Felix pour le premier but du joyau portugais en Liga (27e). Et en seconde période, les entrants Vitolo (52e) et Thomas Partey tout au bout du suspense (90e+1) ont arraché la victoire.

Tout n'est pas parfait dans le jeu de ce nouvel Atlético, mais la sauce commence à prendre après les départs à l'intersaison de plusieurs cadres (Griezmann, Godin...) et les arrivées de nouvelles têtes comme le Portugais Joao Felix.

« Il y a beaucoup de pression, beaucoup de nouvelles têtes, il faut rebâtir une équipe et ce n'est que le début, a commenté l'entraîneur Simeone. Le plus important pour nous a été de nous révolter après ce coup dur, lorsque nous perdions 2-0 après un quart d'heure, un scénario inhabituel pour notre équipe. »