MADRID, Espagne - « Je ne suis pas un magicien », a prévenu vendredi Zinédine Zidane, confronté ces dernières semaines à son premier passage à vide sur le banc du Real Madrid mais convaincu de redresser la barre en insufflant davantage d'« intensité et de folie » à son équipe.

« En essayant de mettre du jeu, de l'intensité, de la folie, on va y arriver. Je n'ai rien inventé du tout, je n'ai pas inventé le football, je veux juste amener mon savoir-faire, ce que je connais, ce que j'ai comme expérience en tant que joueur », a lancé le technicien français après une inquiétante série de quatre matches nuls toutes compétitions confondues.

« Je ne suis pas un magicien, je dis juste que le travail va nous permettre de sortir de cette petite phase. Il n'y a que le travail qui va nous le permettre, parce que le talent est là », a-t-il ajouté en conférence de presse, se montrant détendu et combatif.

Nommé en janvier, vainqueur en mai dernier de la Ligue des champions dès sa première saison à la barre du Real, Zidane vit depuis fin septembre sa première période délicate comme entraîneur du Real, et fait le dos rond face aux critiques apparues dans la presse espagnole.

« On est bien gentil, on fait allusion à ces matches nuls, mais moi je n'occulte pas ce qu'on a fait pendant six mois, et j'espère que personne ne l'occulte. Je me critique, j'essaie de trouver des solutions », a-t-il poursuivi, assurant continuer son apprentissage.

« Je ne me suis jamais considéré comme un grand entraîneur et je ne vais jamais le penser. Je peux avoir gagné la Ligue des champions, jamais je ne vais penser être le meilleur entraîneur. Je suis un entraîneur jeune, avec l'envie d'apprendre. J'entraîne ce grand club, qui a ses complications, et je dois continuer à travailler, rien de plus », a-t-il conclu.

À égalité de points avec l'Atletico Madrid (1er, 15 pts) avant ce week-end, le Real Madrid (2e) espère regoûter à la victoire samedi soir sur la pelouse du Betis Séville en Championnat d'Espagne (20h45, 18h45 GMT).